Phogs a tout du projet indé enthousiasmant et fun pour une soirée entre amis. Le côté coopération avec un concept plutôt amusant qui va créer de la frustration et des chamailleries entre celui qui dirige la première tête (ou queue) et la deuxième, un tas d’idées de game et level design supposées renouveler le gameplay (mettre en fin de jeu un niveau où les deux parties sont séparés est une bonne idée).
Seulement, l’exécution est chaotique. Si on exclut l’enrobage, avec une direction artistique au goût de chacun mais que j’ai trouvé aléatoire et sans consistance, le jeu manque d’un sentiment de progression pour ne pas juste donner l’impression qu’on se balade à travers des niveaux (il y a bien quelques os à trouver dans l’environnement). Quelques énigmes bien pensées mais pas réellement de challenge ou de sentiment d’accomplissement (peut-être dû au fait qu’on peut casser le jeu avec cette physique étrange). Les nombreux bugs poussent souvent à relancer au dernier checkpoint ce qui vient davantage noircir le tableau.
Pas désagréable, Phogs est une proposition avec un potentiel sympathique dans un jeu quelque peu ronflant. Bien qu’il puisse réveiller son joueur à quelques rares occasions grâce à une idée innovante (les mini-jeux, le dernier niveau, rétrécir/grossir) le rythme retombe souvent aussitôt.