Here comes the space cops, here comes the space cops !

(critique garantie sans spoiler)
Difficile d'entamer la critique d'un jeu comme Portal 2. Autant être honnête dès le départ, je suis un fan boy pur et dur de Valve, et de tout ce qui se rapporte à l'univers de leurs jeux. Mais il faut bien se rendre à l'évidence, même si j'apportais un regard objectif sur la chose, la note serait de 9, minimum.

Pourquoi cet engouement ?
Parce que Valve sait faire quand il s'agit de mettre en action des univers crédibles, intéressant, et surtout attachant. A la manière de Damon Lindelof et son immense travail pour Lost, Valve sait faire planer le mystère avant, pendant, et même après l'expérience de jeu, à travers les deux ARG qui ont rythmés mes nuits (ou plutôt mes non-nuits) ces derniers mois. Et finalement, après une immense attente, je finis par avoir la bête entre les mains.

Qu'en est-il ?
Pour commencer, le jeu est sublime. Une fois de plus Valve a polis Source de manière à ce qu'il n'ait pas à pâlir face à la concurrence. Et c'est réussi. Portal 2 n'est certainement pas le jeu le plus beau de sa génération, mais le rendu obtenu en fait probablement le jeu le plus cohérent avec son ambiance et son univers. Le graphisme sert la narration et le gameplay, pas l'inverse.
Deuxième chose qui frappe, l'écriture. On est loin, très loin du niveau atteint par le premier opus, qui était pourtant déjà magistral. Je ne vais pas développer pour éviter de vous spoiler, mais on rigole de bon coeur face aux comportements des personnages. Ensuite, l'écriture est servit par une interprétation exceptionnelle de la part des doubleurs, en VO comme en VF, c'est suffisamment rare pour le préciser. La VO est évidemment supérieur à la VF, grâce à Stephen Mercant, J.K. Simmons et la fidèle au poste des voix offs, Ellen Mclain. Cependant la qualité de la VF est honorable, même au niveau de l'écriture car certaines "vannes" sont adaptées, voire même améliorées pour fonctionner en France. Rien à redire de ce côté là.

Je vais désormais passer aux petits défauts que je lui reprocherais, car oui il y en a ! Tout d'abord, au niveau du rythme, il y a un petit passage à vide, de la redondance vers la fin de la première série de salle de test. Ça ne dure certes pas longtemps, mais il faut quand même le relever. Deuxième problème, le moteur dont je vantais les mérites plus haut commence sérieusement à pâlir sur le plan technique. Oui, un chargement d'une dizaine de secondes après chaque salle de test, c'est chiant, vraiment. Ça casse un peu l'immersion et c'est dommage. Enfin, je pense qu'il n'y a pas trop de soucis à se faire de ce côté là, Valve étant déjà probablement en train de plancher sur un nouveau moteur depuis un moment. Et pour finir, dernier regret, le manque de référence à Half Life. Il doit y en avoir trois à tout casser, et du coup je suis un petit peu déçu de ce côté là car une référence à HL, c'est toujours un moyen d'approfondir l'univers.

Un petit mot sur le mode coopération avant de conclure, c'est du très bon. Là aussi c'est très bien écris, on se marre franchement avec son "partenaire scientifique" comme le jeu l'appelle. Les énigmes sont d'ailleurs un poil plus corsées qu'en mode solo si je ne m'abuse. Ce mode permet de rallonger la durée de plus ou moins 5 heures suivant vos capacités et celles de votre partenaire scientifique !

C'est donc une suite comme on aimerait en voir plus souvent que nous fournis Valve. Complètement dans la continuité du premier volet, Portal 2 vous apportera moult plaisir et moment de franche rigolade, et tout ça dans une ambiance de haute volée (il faut d'ailleurs souligner la qualité de la BO). Foncez donc, pour la Science !