Pourquoi Postal 1 > Postal 2 ?

yo, j'écris cette critique complétement shooté (rien à voir avec le fait que c'est le 420) mais je voulais refaire une critique de Postal 1 car c'est un jeu qui a une place dans mon coeur (contrairement au reste de la franchise et ouais voila je vais faire de mon mieux pour en parler..

D'abord je n'ai pas commencé par Postal 1 mais par Postal 2, donc j'ai d'abord joué à cette espéce de jeu beauf et parfois sacrément raciste, homophobe, misogyne qu'est le second opus. Le second opus a quand même un certain nombre de qualité comme son IA (oui) le fait qu'il aille jusqu'au bout de son délire de mauvais goût mais c'est à peu près tout à mon avis (on pourrait parler de la liberté qu'il propose sur certain point mais... est ce que ça compte vraiment ?).

Maintenant que vous avez rapidement mon idée de ce que je pense de Postal 2, vous pouvez vous demander de façon légitime "mais qu'est ce qui te retient sur un jeu comme Postal 1 ?". Disons que y a un contexte dans lequel j'ai commencé à jouer à Postal 1, c'était une époque (où y avait le plan vigipirate qui s'instaurer à mort) mais c'était space car sorter dans la même année Hotline miami 2 et Hatred, le premier (comme hotline miami 1) pousser le gore et la violence jusqu'au bout mais avec un caractère "jouïssif" qui perso me rebute car il tente de faire un décallage : quand tu joue tu es dans le feu de l'action, la musique est très dynamique et puis quand t'as fini, y a un truc en mode "bravo t'as fini", puis plus rien en mode tu vois ce qu'a fait et "ohlala c'est horrible t'as tuer des gens"... pour Hatred c'est le même reproche que je peux faire, le jeu pousse un certain sadisme à mort, accumule le gore, c'est fait par des nazis et il esthétise la violence (ça part mal).

Bon et en quoi Postal 1 serait supérieur au précédent truc que je cite ? et bien car il n'y aucun effet gratifiant dans le jeu et ce qui fait que c'est très glaçant, on tue des personnages sans que des effets de "combo" ou autre ne s'affiche, on entend juste le son des balles et des gens qui meurt et à la fin quand t'as tuer tout le monde ben... c'est juste fini, y a rien qui s'affiche à l'écran pour te dire "bravo t'as réussie" tu peux juste te balader dans la map comment avant sauf que y a des cadavres partout et RIEN ne change dans la bande. Ce côté très glacial et épuré me fait rapproché le jeu du film Elephant de Alan Clarck ( https://youtu.be/NoqnphLAEpg ) où on a juste des plan-séquence où on suit un mec, qui est soit la victime ou le tueur, l'un tire sur l'autre et on est juste mis face à cette violence sans que plus de sens ne sois ajouter à cela. Cela s'appuie aussi par l'angle de vue du jeu et qui prolonge mon parallèle avec Elephant : dans Elephant le choix de Alan Clarck est l'usage permanent de la courte focale qui rend un angle de vu très large sur l'action, une déformation de l'espace mais surtout une prise de distance sur l'action, ce qui surprend au début fini par nous habitué à la violence et provoque une certaine distance par rapport à celle-ci. Postal 1 adopte un angle de vu très large de l'espace alors que celui-ci aurait peut être un FPS ou un TPS, ce qui aurait peut donner un caractère subjectif et bien plus jouïssif de l'action, mais c'est un peu ce qui freine cela, on assiste de loin à l'action et tout le gameplay se passe dans une froideur continue.
Ce qui fait que ce jeu même si il peut être un défouloir comme un autre (ce que je conçois puis... on a le rapport que l'on veut à un jeu) c'est d'avantage une sorte de jeu d'horreur où le truc qui nous perturbe c'est d'avantage nous même en tant que jouer face à nos propre action dans le jeu, et preuve il en est c'est un jeu pas facile à assumer et puis peu de gens font jusqu'au bout de celui-ci (contrairement à Postal 2 où tuer des gens est un truc très funky).
Puis aussi, l'autre point qui (et là oui j'avoue ce n'est pas du gameplay mais ça contribue au reste) le jeu a une bande son incroyable qui est techniquement de la "japanoise" (ou juste noise) ce qui confirme pour moi LARGEMENT le côté "horreur". Par extension à la bande original il y a aussi l'esthétique globale du jeu qui sont des arrières plans qui tente à ressembler à des aquarelles pour augmenter un côté malsain au jeu (bon et ça lui donne un certain charme que Postal 2 perd complétement). Cependant cette bande son n'est jamais présente quand on joue mais uniquement dans les intervalles quand on commence un niveau et dès qu'on appuie sur espace, plus rien.

Cependant j'ai une réserve à l'égard de ce jeu c'est son caractère "apolitique" et surtout la mentalité des développeurs, là où c'est claire que les dev' de hatred sont des fascistes, là c'est très très flous, on a des élèments de réponse dans Postal 2 et 4.. mais le fait que le jeu propose ni plus ni moins de tirer sur des manifestant ouvre la porte à un fantasme propre à l'extrême droite.

Ma critique est certainement un peu brouillonne mais vous avez des éléments de pourquoi j'ai une attache et c'est des éléments qui font que Postal 1 n'a absolument rien à voir avec le reste de la série et des jeux comme Hatred ou dans une certaine mesure Hotline Miami qui tente de les imités.