La première heure de jeu, j'ai pensé "c'est le Prince of Persia des 12-15 ans". Cette réflexion de vilain petit canard, je me la suis faite après avoir vu la dégaine du personnage, dont la face a été refaite depuis Les sables du temps. En effet, on ne peut pas vraiment dire que cette dernière est contractuelle avec la jaquette du jeu, qui montre un Prince plus proche de l'épisode "L'âme du guerrier". Dans le jeu, vous aurez droit à un faux air de lion qui laissera un arrière-goût de bâclé. Et ce ne sont pas les combats dépourvus d'hémoglobine et les ennemis dont les corps disparaissent une fois morts qui me feront croire que ce Prince of Persia a été conçu pour une tranche PEGI 18+.

Très dirigiste en plus de ça, j'ai cru que j'allais définitivement me coltiner des phases de grimpette simplistes alternées avec des combats et des vidéos pendant tout le jeu. Puis j'ai compris que l'histoire insipide ne sauverait pas le jeu. J'étais à deux doigts de lui coller un 5 de "vite fait bien fait, un PoP du pauvre fait sur commande avec peu de moyens humains et financiers pour continuer à surfer sur l'aura de la licence". Mais j'ai quand même joué, et joué, et rejoué... En finissant par passer les vidéos longuettes et inintéressantes au possible dont la morale est visible à 10 000 kilomètres.

Et enfin je me suis ravisé, devant cette progressivité du gameplay et de la difficulté que finalement seuls des jeux bien conçus en amont peuvent apporter. Heureusement que le jeu est dirigiste. Finalement, heureusement que les angles de caméra indiquent le chemin. Ce n'est que pour mieux fluidifier l'action et rester agrippé à la manette, à mesure que les obstacles s'accumulent, que les pouvoirs du Prince s'engrangent et que le joueur prend plaisir à utiliser de nouveaux gadgets pour arrêter le temps, solidifier l'eau, faire apparaître et disparaître à loisir des petites portions du niveau...

Finalement ce gameplay simpliste issu de l'ancienne génération fonctionne toujours bien, malgré sa senteur de réchauffé. Alors pourquoi s'en plaindre une fois la manette en main et les premières heures passées ? Le rythme est bien géré, et le jeu n'est ni trop long pour en voir le bout, ni trop court pour finir sur sa faim, alors tout compte fait le cahier des charges est bien rempli, malgré cette persistance du téléphone arabe de scénario indigent et de gameplay qui prend la poussière. Une mauvaise habitude des grands éditeurs qui gâche partiellement le plaisir de jeu. Prince de Lu, mais pas trop.
Adrast
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le 9 nov. 2013

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Adrast

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