Le PES dont personne ne se souvient… à raison

Gameplay : 1/3

Scénario : 0,5/3

Graphismes : 2/3

Bande-son : 0,5/3

Direction artistique : 1/3

Réalisation : 1,5/3

Intelligence artificielle : 2/3

Originalité : 1,5/3

Durée de vie : 1,5/3

Bonus et features : 1/3

Total : 12,5/30, soit un médiocre 4/10.

Gameplay

Le gameplay d’un jeu de gestion n’est jamais l’élément le plus palpitant, mais sur console, la lourdeur se fait cruellement sentir. Naviguer d’un menu à l’autre relève du cauchemar fiévreux tant le rythme est lent et peu ergonomique. et surtout c'est très simple voir simpliste. Simuler les matches sur PES 5 paraît presque aussi efficace. Le jeu est tellement semblable que parfois on veut prendre les commandes et... non, c'est un jeu de management.

Scénario

Le niveau zéro, vous créer votre propre histoire et c'est tout. Même si dans la réalisation on pourra voir quelques éléments intéressants.

Graphismes

J'ai vu beaucoup de mauvaises évaluations vis-à-vis des graphismes, mais PES 6 n'est pas encore sorti, donc là on est sur un moteur graphique PES 4, et même si l'on peut jouer à PES 5 ce n'est pas si éloigné en terme de modélisation. Il faut rappeler qu'au même moment les jeux de management, sont globalement en vu minimaliste pour les matches, mis à part LFP Manager 06 qui est du même acabit en terme graphique (peut-être un peu plus beau), Guy Roux Manager Pro qui est graphiquement en 1997. Alors oui Football Manager est déjà là mais il n'aura jamais cet aspect graphique en match. De ce point de vue, PES Management avait au moins une longueur d’avance esthétique sur ses concurrents directs.

Bande son

Aucune idée de pourquoi on a pas au moins les musiques présentent dans PES 5... là c'est à peine entrainant, des fois la musique s'énerve, mais globalement on est sur des musiques indignes d'une telle licence.

Direction artistique

Sans surprise, l’identité visuelle reste celle d’un PES classique, mais sans véritable recherche. Tout est fonctionnel, rien n’est marquant. Quelques éléments de mise en scène sauvent l’ensemble de la platitude, mais on reste dans une esthétique générique, oubliable dès la manette reposée.

Réalisation

Quelques idées intéressantes parsèment l’expérience : interviews, extraits télévisés, brèves séquences d’entraînement ou encore animations en cas de blessure. Malheureusement, tout cela reste très anecdotique, trop mécanique et sans âme. On devine une volonté d’immersion, mais elle échoue faute d’ampleur.

Intelligence artificielle

Sur ce plan, le jeu se situe dans la continuité des épisodes principaux. Les matches simulés offrent un spectacle convenable, bien que répétitif. Le niveau de difficulté dépend surtout du club choisi. Personnellement avec le PSG de l'époque eh bien ça peut aller (à part que Pauleta est vraiment inexistant tout le long de la première saison alors que Dhorasoo est un génie mais bon...).

Originalité

Difficile de parler d’originalité lorsqu’il s’agit surtout d’un recyclage de PES 4 agrémenté d’options de gestion. Toutefois, il faut reconnaître que, pour l’époque, l’audace était là : Pro Evolution Soccer était la seule grande licence de football jusque là à ne pas se risquer sur ce terrain.

Durée de vie

Comme tout jeu de sport, on pourrait théoriquement y passer des centaines d’heures. En pratique, l’ennui s’installe rapidement et la répétitivité bride la motivation. Comptez quelques dizaines d’heures au mieux, bien loin de la profondeur quasi infinie d’un Football Manager. L’option permettant d’accélérer les matches en x5 évite au moins de sombrer dans l’ennui complet.

Bonus et features

Quelques fonctionnalités viennent agrémenter l’expérience : la possibilité de modifier ligues et effectifs, par exemple. Mais l’absence de licences officielles oblige à de longues séances fastidieuses pour renommer clubs et compétitions. Un petit bonus étant la boutique PES qui peut permettre d'acheter quelques joueurs ou bien des tenues pour son assistante... mais ça s'est un investissement que vous ferez peut-être par "curiosité" avant de quitter définitivement ce jeu.

Conclusion

Konami aura eu le mérite de tenter sa chance, et ça ne sera pas la dernière fois puisque PES Club Manager sortira en 2015 et sera bien meilleur dans tous les aspects. Je vous déconseille ce jeu, sauf si vous êtes nostalgique d'une époque où le football n'était pas encore une compilation de stats, de trophées individuels et de multiples anecdotes inutiles sur les réseaux sociaux.