Un très bon jeu, y a pas photo.... J'ai pas pu m'en empêcher ;)

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Introduction

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Project Zero, ou Fatal Frame, monument mythique du jeu d’horreur, est enfin une pierre à l’édifice de ma culture vidéoludique. Partageons un peu à son sujet.

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Scénario ~ ★★★★★

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Synopsis : Miku, à la recherche de son frère disparu dans un sanctuaire abandonné, va faire face à des entités maléfiques armée d’un simple appareil photo.

Malgré l’intérêt très limité pour l’histoire du personnage principal, le background concernant l’histoire de l’endroit et de Kirie est très poussé, tellement poussé que l’histoire s’intègre de toutes parts, par des cinématiques, flashbacks, documents et décors qui se complètent les uns les autres pour former un tout homogène et cohérent. Je ne m’attendais pas à rencontrer une narration aussi propre pour un jeu aussi ancien et dans un climat anxiogène pas toujours, dans d’autres œuvres, autant au service de l’histoire. L’introduction, le chapitrage et la fin (les fins d’ailleurs) sont de très bonne facture.

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Personnages ~ ★★★✩✩

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De vivant, il ne faut compter que Miku et cela limite les interactions. Toutefois, un certain attachement se construit pour certains protagonistes, sans que cela ne soit réellement transcendant. La faiblesse apparente de Miku participe à la tension du jeu, et il est difficilement reprochable de l’avoir rendu si peu charismatique.

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Graphismes ~ ★★★★★

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Pas toujours beau, soyons honnêtes. Mais c’est voulu, et il serait triste de voir de meilleurs graphismes, tant ils participent à cette ambiance sombre et sordide, avec un grain graphique très prononcé mais nécessaire pour l’ambiance. Il n’est pas indispensable, comme le fait très bien un silent hill, de proposer des visuels propres et pastels pour faire honneur à la sensation que procurent les visuels rugueux de PZ. Les décors et chara design sont très beaux, tout comme les cinématiques qui sont correctes pour l’époque, et ont encore un certain charme aujourd’hui.

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Musique ~ ★★★★✩

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Très bonne OST, peu marquante, mais au service de la construction d’une ambiance sombre et oppressante de manière admirable… et c’est là tout l’intérêt qu’on attend d’elle dans un jeu de ce type.

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Gameplay ~ ★★★★✩

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J’ai autant adoré que détesté. Je savais le jeu particulièrement difficile de réputation. J’ai été un peu déçu de voir cette difficulté parfois absurde pour certains ennemis, qui se déplacent à travers les murs, se téléportent instantanément sous nos pieds, nous bloquent contre un mur, tapent 5 à 6 fois de suite, etc… Et quand arrivé à la moitié du jeu, la majeure partie des ennemis 2/3 shots le personnage principal, la frustration s’installe petit à petit. J’ai pourtant apprécié la lenteur/difficulté des combats dans leur globalité, car les fantômes sont gérables, chacun à leur manière, malgré certains boss fights particulièrement absurdes et frustrants. Le gameplay novateur de l’époque fait encore son charme, mais il faut être prêt à le concilier avec une difficulté aléatoire et parfois déconcertante.

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Durée de vie ~ ★★★★★

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Une durée de vie honorable. 8h environ pour une première run, sans avoir fait toutes les quêtes annexes et tous les fantômes. A cela s’ajoute un mode de jeu avec des défis de chasse, une fin supplémentaire à débloquer après avoir fini le jeu deux fois en normale + une en cauchemar et quelques fonctionnalités subsidiaires. Malgré quelques aller-retour pénibles, le jeu se fait d’une traite, est assez engageant en termes de réflexion pour se repérer dans les différents lieux et énigmes, et demande un peu d’engagement pour en voir le bout sans trop de peine.

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Intérêt ~ ★★★★★

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Project Zero est un must pour les fans du genre, et il le mérite. Malgré les frustrations, et le vieillissement apparent du jeu, les qualités visuelles et l’ambiance sont encore d’actualité aujourd’hui, et offrent un spectacle aussi abrupt et dérangeant que plaisant. L’expérience ne sera pas appréciée de manière équivalente par tous, pour les différents éléments suscités, mais conviendront à toute personne désireuse de s’ouvrir à l’univers riche proposé par le jeu.

Après en avoir accepté les exigences et compromis, Project Zero propose sans jamais tergiverser une œuvre riche, rigide qui récompensera les plus aventureux prêts à en tenter l’expérience.