Sens ma Rage 2 vivre

Nous sommes en l’an de grâce 2005, année bénie où Air Eau Hache 2F, Rohff pour les intimes, sort le chef d’œuvre « La Puissance ». Source d’inspiration inépuisable pour moi, elle me permet aujourd’hui de donner à cette critique un titre incomparable.

Pour les nostalgix et les 2000 qui étaient trop jeunes pour s’en souvenir : https://www.youtube.com/watch?v=8PrEJhGkmNg

Brisé, bafoué

Ah les salauds, les enfants du démon, les gougnafiers, les cuistres, les séides des forces du mal ! Ils m’ont eu ! 30 ans de vie sur cette terre et je me suis fait bananer comme un bleu bite par des vieux trailers, qui envoyaient plus de poudre de perlimpinpin dans les yeux que Jean-Marine un soir de débat pour la présidentielle ! Et vous savez ce qui est le pire ? C’est qu’ils ont abusé de la fragilité d’une personne laissée sur le carreau par une 8ème génération de consoles à chier. J’étais faible, prêt à gober n’importe quoi après avoir été déçu par la majorité des jeux que j’attendais ces dernières années et ils ont su en profiter, les empaffés.

Retour sur les lieux du crime

Ce jeu me rend malade, je déconne pas, il m’a plusieurs fois collé la gerbe au sens propre (ou sale). C’est assez rare pour que je le souligne, le seul autre jeu m’ayant causé un tel tracas étant Fallout 4. Il faut croire que les jeux Bethesda ne sont pas bons pour ma santé.

J’ai quand même essayé de trouver d’où ça venait et après une rapide enquête, je me suis rendu compte que c’était dû au flou sur les côtés quand ça pète un peu trop à l’écran. Heureusement il existe une option pour l’enlever, malheureusement elle ne l’enlève pas complètement. Eh ouais, même désactivé, ils ont décidé de laisser le flou lors du loot du minerai dont j’ai oublié le nom. Intelligents les mecs.

Il était une fois

L’histoire tient sur un timbre de PQ et se résume plus ou moins comme suit :

In heu weurld post-apo random, des bad gars assez laids attaquent des gentils tous aussi laids. Tous vos potes rangers y passent avant la fin de l’intro, il est dès lors de votre devoir d’aller botter les culs métalliques de ces connards. Et profitez-en pour sauver le monde déjà détruit. Bisous.

Autre point qui fâche au niveau de l’écriture, c’est l’impression d’être dans un Borderlands eco+. Rage 2 s’essaye corps et âme à singer la saveur, la subtilité, l’humour noir, les sous-textes et la bêtise du bébé de Gearbox mais il n’arrive même pas à l’effleurer. J’en suis arrivé à un point où je balançais un bon vieux « ta gueule » (oui, je suis vulgaire) à ma télé en zappant certaines cinématiques lourdingues.

A bug’s life

La première chose qui m’a frappé dans Rage 2, ce sont les bugs sonores et pour cause, dès la fin de l’intro, un génie de PNJ n’a rien trouvé à faire qu’un bruit de pelle qui creuse en boucle. Sympa. Même problème quelques minutes plus tard lors d’une visite courtoise d’un camp de bandits au fusil d’assaut avec un bruit continu de kalashnikov du futur. Très sympa.

La deuxième chose qui m’a frappé, ce sont les comportements aléatoires du jeu, comme lorsque j’ai vu deux voitures vides tenter un 69 improbable sur le bord de la route en pensant que personne ne les regardait. Ou ces mutants assez polis pour ne pas sortir d’une zone bien définie, me rappelant au passage les plus beaux abus de scripts dans ma jeunesse pour feinter l’IA.

Enfin, la troisième chose qui m’a frappé, bordel mais c’est tellement moche pour de la PS4 Pro ! C’est quoi ces gerbes de sang dignes des heures glorieuses de la PS2 ? C’est quoi cet open world vide ? C’est quoi ces environnements plus recyclés que dans Dragon Age 2 ? La même pour le bestiaire ? Et ces bâtiments là, pourquoi ils ont des textures des années 2008 ? Tellement de questions...

Un gameplay au service de rien

J’en arrive enfin au point positif du jeu, le gameplay. Tu peux le remercier mon cher Rage 2, c’est grâce à lui que je ne t’ai pas enterré au fond de mon armoire (j’habite au 3ème, faut bien enterrer les déchets quelque part). C’est jouissif, ça pète de partout, on s’éclate à tenter des combinaisons entre armes et pouvoirs et des petites options comme le renvoi de grenades sont assez drôles.

C’est juste dommage que ce genre de petites options soient uniquement déblocables via des compétences nous obligeant à farmer comme des bœufs ! Eh ouais ma bonne dame, pour accéder à ce fameux gameplay nerveux et violent qui nous en a mis plein les mirettes dans les trailers, il va falloir explorer et faire des missions, quitte à un peu s’emmerder au début avec notre perso aussi fun à jouer que ceux de la campagne de Call of Duty : Ghosts et sans le chien s’il vous plait.

Les +

++ Un gameplay fun

+ La voiture chaudasse

Les –

- La customisation (et le besoin de looter qui va avec) trop présente pour certains trucs et pas assez pour d’autres

--- Effets visuels datés pour certains, à vomir pour d’autres

--- Comme la campagne marketing

--- Et la politique tarifaire (l’arme la plus efficace et fun du jeu n’est pas dispo dans le jeu de base)

--- Bugs de son à se taper la tête contre les murs

- Laid comme un coup de soleil sur un cul du troisième âge

- Écriture au rabais

- Obligation de se connecter à je ne sais quel service Bethesda pour accéder aux stats et ça m’ennuie parce que j’aime les stats.

Conclusion

En résume, on est sur un fils bâtard, raté et indigne du DLC L’armurerie du Général Knoxx de Borderlands 1 et de Far Cry 3 : Blood Dragon. Vivement le mois de septembre pour Borderlands 3. N’achetez pas Rage 2 à plus de 15€, merci.