5 ans plus tard. On en est où ?

A l'époque, je voulais acheter Call Of Duty Black Ops III mais un ami m'a convaincu d'acheter Siege à la place. Après 5 ans et près de 4500h de jeu, d'abord PS4, puis PC, je pense être bien placé pour établir une critique du jeu. Je vous exposerai ici ce que je pense du jeu sous plusieurs aspects et vous demande de pardonner mon possible manque d'objectivité à ce sujet.

Un grand jeu ?

Premièrement, j'ai tout de suite aimé le jeu. C'est une vraie bouffée d'air frais dans le monde des FPS, il apporte un concept jamais vu auparavant en multijoueur. Du 5 vs 5 en espace clos c'est quand même pas commun ! Les maps sont extrêmement variées, complexes et bien travaillées. Sans oublier le contenu totalement gratuit qui sort tous les 3 mois (nouveaux opérateurs et nouvelle map).

Cependant, le jeu est ultra difficile pour un néophyte, soyons clair il va falloir faire preuve de patience et d'abnégation si vous comptez vous y attaquer car vous ne commencerez à y prendre plaisir qu'après de longues dizaines d'heures d'apprentissage. Je vous conseille de lancer des parties uniquement à 5 tout le temps, l'expérience est beaucoup plus enrichissante car vous progresserez ensemble et le jeu en devient légèrement plus facile à appréhender. Aussi, si vraiment vous avez cette envie de progresser sur le jeu, regardez des lives et vidéos de joueurs professionnels ou ex professionnels, vous en tirerez pléthore de conseils non négligeables pour élargir vos connaissances du jeu ! En bref, ce jeu tire pleinement partie de son concept et de ses mécaniques loin d'être communes et chacun qui a le courage et le temps d'assez s'y investir saura l'apprécier.

L'arme enrayée d'Ubisoft

Là je vous ai dépeint le jeu sous ses belles couleurs, mais qu'en est-il réellement ? (C'est le moment où je deviens salé là) Et bien avec tous les bugs, les cheaters, la toxicité en jeu, les serveurs en papier mâché, l'équilibrage très moyen et enfin l'incompétence chronique d'Ubisoft à résoudre ces mêmes problèmes, on peut clairement dire qu'il manque des couleurs à notre arc-en-ciel.

Ce jeu souffre depuis longtemps déjà de cruels manques de suivi et d'écoute de la part de nos chers développeurs Montréalais et le jeu en pâtit gravement. Pour vous donner une idée, même les recommandations des joueurs professionnels, dont c'est le métier, ils gagnent leur vie avec ça, sont ignorées par Ubisoft. Ils mettent leurs idées en oeuvre et je ne doute pas de leur bonne volonté, mais quand l'idée est mauvaise, attendre des mois avant de revenir en arrière n'est pas une solution envisageable. D'autant plus sur un jeu compétitif où la moindre erreur est immédiatement punie.

E-Sport, un prince au royaume de CS:GO ?

Obligé de parler de l'E-Sport sur Siege, comment ne pas le faire ? Il prend une place tellement importante pour une grande partie des joueurs réguliers, de part l'aspect compétitif du jeu autant que de l'aspect communautaire (qui parfois est un lourd défaut).

CS:GO étant le roi de l'E-Sport pour ce qui est du genre FPS depuis déjà presque deux décennies ce fut un véritable challenge pour Ubisoft de faire rayonner le jeu devant un si grand monarque. Et pourtant, aujourd'hui il a sa place à coté du trône. Aucun FPS tactique n'était arrivé à ce niveau là tant en termes d'audience que de rayonnement dans le paysage de l'E-Sport depuis longtemps et ça mérite d'être souligné. On m'a déjà fait la remarque: "Overwatch", soyons clair, ce n'est pas le même niveau

Pourquoi 8/10 ?

Je vous demandais au début de bien vouloir pardonner mon manque d'objectivité, la raison est là.

Je ne peux me résoudre à lui mettre une note inférieure, car malgré l'état actuel du jeu et tous ses problèmes, il m'a apporté une expérience qu'aucun autre jeu multijoueur n'a pu m'apporter, et ce même dans ma vie de tous les jours. Je n'étais pas spécialement acharné, pas spécialement motivé, pas spécialement empathique, pas spécialement "tryharder". Et ce jeu m'a appris tout ça, j'y ai passé de merveilleuses heures et ai même rencontré des gens que je considère aujourd'hui comme des amis et qui ont eu la gentillesse de faire des centaines de kilomètres pour qu'on puisse se rencontrer (Fabien, Romain coucou !). Sans oublier mes quelques mois en tant que manager dans la structure E-Sport Primates Gaming où j'ai pu encadrer des jeunes espoirs de la scène compétitive.

Voilà, c'était ma toute première critique JV, je vous remercie de m'avoir lu ! :)