Zéro pointé

Ce jeu est un naufrage complet, un titre qui coche toute les cases de ce qu'il ne faut pas faire dans un jeu.

Commençons par le plus évident, le gameplay évolue enfin !

Surtout depuis la lourdeur excessivement daté d'un cinquième épisode qui ne brille pas par sa réussite. Mais à cette surprise agréable au premier abord s'ajoute surtout une frustration. En effet le gameplay est étouffé par une construction de niveau qui rime trop souvent avec étroitesse. Un comble quand le jeu offre une panoplie de mouvement digne des plus grands héros d'actionner américain. Un gâchis d'autant plus grand que le jeu n'exploite jamais ce gameplay, ces mouvements, il est effectivement possible de faire le jeu sans s'en accommoder.

Du côté shooter c'est une véritable catastrophe, aucune sensation en main si ce n'est de tirer avec un pistolet à bille, aucun ressenti des impacts, des dégâts données.

A cela s'ajoute que pour un jeu uniquement concentré sur l'action, il manque trop souvent de munitions, nous obligeant à nous battre au corps à corps. Problème au bout de deux ennemis vaincus notre personnage est essoufflé et ne fait plus de dégât.

Frustrant tout simplement.

S'ajoute à ce gameplay l'un des pires système de couverture, difficile de se placer, une vue brouillé et la grosse tête de notre personnage qui mange les 3/4 de l'écran.

Au rayon du gamedesign rien ne va, les environnements sont trop souvent étroit, un vrai problème quand il faut jouer en coop ou combattre une vague d'ennemis.

Des environnements également mal éclairés, labyrinthiques, fait de couloir et de pièce vide faisant perdre un temps précieux pour finir au plus vite cette douloureuse expérience. On notera aussi durant la campagne de Léon un manque cruel de clarté entre les zombies et les civils. En effet difficile de distinguer qui est qui, un problème qui intervient également avec ce cliché sur patte qu'est Jake.

La lisibilité d'ailleurs est le pire ennemie de ce jeu, entre les nombreux problèmes de caméra et les plans éloignés c'est compliqué de savoir où aller et quoi faire. Un souci qui rend les phases de courses poursuites et de plateforme difficilement jouable. D'ailleurs quel idée de mettre des phases de "plate-forme" avec un gameplay rigide et des sauts qui comptent beaucoup trop de frame pour épouser le côté rapide voulue par les développeurs.

En plus d'être frustrant le jeu est barbant en nous faisant rejouer du point de vue d'un autre personnage les mêmes phases de jeu nulles. Un recyclage qui en plus d'alourdir un jeu beaucoup trop long atteint son point culminant avec le scénario d'Ada qui ne propose que 2 nouveau environnements, qui ne font en plus pas franchement rêvé.

La campagne d'Ada propose une nouveauté, l'infiltration ... Et autant dire que Sam Fisher n'a aucun souci à ce faire tellement ce gameplay d'infiltration est inexistant. Aucune mécanique juste une musique de film d'espionnage libre de droit, ridicule.

Le scénario, euh quel scénario ?

Graphiquement le jeu est moche, les textures baveuses, les teintes grisâtres et maronnasses ne sont pas grandement aidé par une direction artistique aussi creuse que l'intrigue de ce jeu.

D'ailleurs le jeu est rempli d'objet bien trop disproportionnés par rapport au personnage, des lits de 1m60 de haut sur 3m de large, des meubles télé à hauteur d'épaule ...

Oh et surprise l'ath est aussi laid qu'il est confus, lourd à prendre en main, complètement contre intuitif, un énième raté.

Le jeu continu d'ailleurs dans le mauvais goût en sexualisant la sœur d'Elena, une femme ayant subi des sévices. Un regard sexiste qui continue avec Sherry, qu'on a connu enfant dans RE2 ... Mais aussi avec Ada, avec des plans fesses et seins qu'on ne retrouve bizarrement jamais avec les personnages masculins ...

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce jeu comme l'aveuglement des joueurs.es et des fans face à un produit qui ne les respectent jamais, un aveuglement dû au cynisme d'une industrie qui parvient à rondement menée ces campagnes marketing pour faire apprécier ce qu'il y a de pire dans le jeu vidéo.

Dommage que le zéro n'est pas possible c'est tout ce que mérite cette immonde produit.