La beauté de la peur

Associer Silent Hill à simple jeu d'horreur écœurant et au scénario écrit sur un timbre serait une grave erreur. La série de Konami (du moins jusqu'au 4e épisode) est bien au delà de ce cliché récurrent. Découvrir Silent Hill c'est évoluer dans un monde bien plus effrayant psychologiquement que gore. Silent Hill est une ville déserte mais paradoxalement ô combien vivante et riche, à la fois onirique et peuplée d'allégories.

Si l'on retrouve les mêmes codes dans chaque épisode de la série qui la rendent mythiques comme l'arrivée dans la ville sur une magnifique bande originale signée Akira Yamaoka ou la sirène stridente de la ville, ce deuxième épisode est incontestablement le meilleur de tous, l'aventure de James Sunderland, recevant une lettre de sa femme pourtant morte l'invitant à le rejoindre à Silent Hill ainsi que les multiples personnages et leur histoire gravitant autour de cette ville nous invite au voyage, grâce à un scénario digne des plus grands romans qui ne laisserait personne de marbre.

Véritable conte à la fois horrible et magnifique,
Le voyage mérite bien quelques nuits blanches voire un traumatisme. Car non, l'expérience Silent Hill ne s'arrête pas en même temps que la console, vous serez prévenus...