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Après le monde ouvert de Sniper GW 3, le studio polonais CI Games revient à de plus petites zones (mais assez grandes tout de même… et au nombre de 5) avec son "Contracts". C’est l’occasion d’orienter ce nouvel épisode vers une structure très nettement inspirée des Hitman modernes : multiples chemins et cibles, défis à réaliser, l’instinct du tueur (très utile) et autant d’opportunités à saisir…


Cependant, le mode ‘guidé’ des Hitman reste absent et la carte un peu chiche n’indique que des vagues endroits délimités : à vous de chercher l’emplacement précis des objectifs, ce qui n’est pas plus mal sauf lorsque les endroits indiqués sur la carte disparaissent purement et simplement (un sale bug !).


Dommage qu’on ne puisse pas sauvegarder manuellement, car le jeu se prête plutôt bien à l’infiltration mais le principe retenu ici de la sauvegarde automatique limite les tentatives qu’on voudrait bien lui accorder. Cela étant, les ennemis sont rapidement nombreux et trouver le bon chemin sans se faire repérer n’est pas une mince affaire, surtout avec toutes ces caméras et ces tourelles automatiques ! cela dit, les niveaux restent suffisamment ouverts et à force de bien observer, on remarque quelques fenêtres de tir… ou une fenêtre tout court d’ailleurs.


Evidemment, la solution la plus radicale reste la longue distance et de faire le ménage au fur et à mesure… y compris et surtout lorsqu’on vient de se faire repérer ! Or, ça tombe bien, car les mécaniques du snipe sont très bien rendues ici et très agréables, tout en étant plus réalistes que dans les épisodes précédents et pourvues de superbes ralentis. L’IA est loin d’être débile et il faudra à la fois garder son sang-froid et planifier ses points de retraite… euh je veux dire ses points de repli quand ça sent un peu trop le roussi.


L’interface est plutôt bien faite, sauf dans les menus, bizarres, ou celui du changement d’armes ou gadgets, un peu laborieux. La jouabilité elle-même n’appelle en tout cas pas la critique et en vérité, on continuerait de bien s’amuser dans ces 5 environnements dont les graphismes (c’est le Cry Engine) sont très proprets et sensiblement plus beaux qu’avant.


On continuerait si les saccades impromptues et pas bienvenues n’étaient pas aussi fréquentes (c’est le Cry Engine… pas vraiment maîtrisé ici !). Sur la One X, ça reste néanmoins tout à fait jouable mais l’expérience en pâtit (par exemple, je zoome à 100 m : paf, un ralentissement flagrant, important, puis ça se stabilise… et ainsi de suite). Il faut dire que le jeu n’est pas cappé à 30 mais à 60… et qu’il est incapable de maintenir ce taux.


L’autre souci, c’est les temps de chargement : le briefing n’est pas zappable, sans doute pour masquer le chargement lui-même (?) puis ça continue de charger encore un peu après, ce qui nous mène à grosso merdo 2 mn à 2 mn 30 pour commencer une nouvelle carte ou revenir à l’endroit où on était. Heureusement, en cours de jeu, pour charger le précédent point de passage, ça ne prend… que quelques secondes ! mais putain, quand même.


Enfin, après ce bilan technique assez mitigé, ce sont surtout les bugs qui ont raison de notre patience : des bugs évidents et gros comme des maisons qui dénotent un manque de finition très alarmant. Là, je suis sur la dernière zone, il reste un objectif et j’ignore où aller, où chercher, car l’endroit délimité sur la carte s’est fait la malle !


Déjà deux patches depuis la sortie le 22 novembre… mais va falloir attendre encore un peu. Quel dommage, car SGW Contracts a tout pour devenir un grand. Quand il sera enfin… »fini »…


Epilogue : le troisième patch est sorti ce 5 décembre 2019 et j’ai pu finir la dernière carte en Sibérie, pas piquée des hannetons celle-là ! la zone de l’objectif qui restait est enfin revenue et j’ai pu terminer le niveau. J’ai relancé ensuite une autre carte pour constater que là aussi, le jeu tourne toujours comme une patate… mais j’ai découvert à cette occasion une autre façon d’accomplir l’un des objectifs…


Ce qui constitue l’une des grandes forces de ce ‘Contracts’ : sa rejouabilité…! je remonte donc la note à 6 en guise d’encouragement pour le développeur, encore brouillon mais plein de bonne volonté… (critique écrite en 2019). Edit 2025 : le jeu tourne à 60 im/s nickel sur Series X.

Broyor
6
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le 25 sept. 2025

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Broyor

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