Splasher est un jeu de plate-forme développé par des indés rançais (COCORICO !). Avec Romain Claude à la tête, un ancien de chez Ubisoft qui a bossé notamment sur Rayman Origins et Legends, puis sur le très sympathique Season After Fall. Contrairement aux productions susnommées, Splasher met moins en avant la partie graphique, préférant se concentrer sur le gameplay. En effet, le titre est clairement orienté speedrun et time attack. Les développeurs étant même allés jusqu'à contacter le NESblog (avec ici RealMyop mais sans CdV) afin de les aider à concevoir ces derniers modes de jeu.


Dans l'ensemble, le challenge est là et même quelqu'un qui n'est pas trop fan de contre-la-montre comme moi s'est pris au jeu et a tenté d'obtenir quelques médailles.
Et quand je parle de challenge, si tenter de battre des records est ce qui vous fait kiffer, alors vous allez être servi. Outre les 7 splashers à récupérer dans chaque niveau, il y a quatre types de médailles à gagner en mode contre-la-montre, la dernière étant une médaille de platine vraiment pas facile à obtenir, ainsi que plusieurs modes de speedruns.


Le jeu se renouvelle régulièrement d'ailleurs, on peut par exemple citer la présence de l'air qui dans certains niveaux va nous pousser dans une direction donnée, les classiques lasers, les geysers... bien que pour ces derniers, je ne les ai pas trouvés très « précis », j'ai très souvent eu du mal à me placer pile au milieu d'eux.
C'est d'ailleurs LE principal défaut du jeu selon moi : le titre peut manquer de précision. Le stick de gauche étant utilisé à la fois pour se mouvoir et à la fois pour viser, il m'est arrivé très fréquemment de manquer ma cible lors d'un tir. En plus, ce n'est vraiment pas agréable à utiliser.


Autre défaut, mais cette fois-ci plus « personnel » : que ce soit avec le pad Xbox One ou PS4, j'ai eu des sortes d'input lag par moment. Je pense que ça vient de mon côté, mais je n'ai pas rencontré ce genre de problèmes sur d'autres jeux. Ça ne m'a pas donné envie de continuer à tenter les speedruns et autres time attack d'ailleurs. Après, je ne pense pas que j'aurais eu le courage ni le niveau pour les obtenir.
Aussi, je suis un peu déçu par l'absence de « fantômes » en mode contre-la-montre, ça m'emmerde toujours un peu d'aller sur YouTube pour voir ce que les autres joueurs ont pu faire.
Enfin, détail que je ne comprends pas, concernant toujours le mode contre-la-montre : les cinématiques ne sont pas supprimés dans ce mode. Pour le coup, ça casse complètement le rythme de devoir attendre 30 secondes juste pour commencer à jouer.


Je disais en introduction que Romain Claude (qui semble s'être occupé un peu de tout sur le titre) avait travaillé auparavant sur les gros Rayman des années 2010 ainsi que Season After Fall. Face à ces trois productions, on pourrait être un peu déçu du rendu de Splasher. Ça reste très sympathique à regarder et Richard Vatinel, qui s'est occupé des graphismes et de l'animation, a fait un super taf'... mais on est quand même un cran en dessous des titres cités. Cela vient clairement du fait d'avoir voulu le jeu le plus lisible possible, et pour le coup, c'est totalement réussi.
Je suis moins fan des musiques, composées par Aymeric Schwartz, elles ne sont pas mauvaises, mais dans le genre, j'ai connu bien plus marquant.


Enfin, Splasher est un jeu incorporant un max de références… peut-être trop même. On se rapproche, par exemple, de l'humour qwertee.com sur le nom des niveaux... pour le coup, on aurait pu s'en passer. Les noms des succès, et les succès en eux-mêmes, sont heureusement plus subtiles.
Dans l'ensemble, le titre se rapproche bien évidement d'autres jeux du genre, tel que Super Mario et Super Meat Boy, mais aussi de cinematic/puzzle platformer tel que l'Odyssée d'Abe, principalement concernant son scénario (l'introduction étant d'ailleurs un hommage évident à ce jeu).


Sans être mon préféré dans le genre ni un indispensable, Splasher se révèle dans l'ensemble être une bonne pioche. Après, il faut bien comprendre que le titre perd clairement en intérêt si vous n'appréciez les modes orientés chronos. En ligne droite, il faut sans nul doute compter trois heures pour terminer le titre et seulement une ou deux petites heures de plus pour sauver tous les splashers. Pas forcément pour tout le monde donc.

MacCAM
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le 31 mars 2022

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