Stray : Un chat en balade avec sa meute chute dans une vieille ville emplie de petites créatures agressives et de robots aux comportements surprenants. A l'aide d'un petit drone, il va chercher à remonter à la surface et à ouvrir le dôme qui recouvre la ville.
Sympathique jeu d'aventure, assez court, mais plein de bonnes idées.
Tout d'abord, il est à noter l'incroyable animation du chat que l'on dirige. Les mouvements sont souples, réalistes, tellement félin qu'on croirait diriger un véritable chat, c'est à s'y méprendre.
On va diriger ce matou, tout d'abord au travers d'une ville assez ouverte, pas très grande, peuplée de robots qui reproduises des schémas sociaux proches de ceux que les humains qu'ils ont pu observés pouvaient avoir. Ça sera l'occasion de créer des liens avec certains d'entre eux, de comprendre l'histoire de la ville, de ces robots de taudis, et de leurs rêves tabous.
Et étrangement, ça fonctionne plutôt bien. On se prend d'affection pour ces tas de ferraille, pour leur famille. On leur attribuera des sentiments, et l'histoire va devenir assez touchante. Évidemment, ce sont des robots, on pourrait remettre en perspective le temps qui passe pour eux, l'importance accordée à la nature, au soleil, au climat, à leurs "familles"... Mais on peut également croire que ces IA aient développé une conscience assez proche de l'humanité pour la singer parfaitement, et rendre sincère leurs discours. C'est un thème bien abordé, qui ouvre à la réflexion.
Cette première partie de jeu est assez essentielle, et permettra de poser des bases de l'histoire, et du gameplay. Le petit chat que l'on dirige saura se diriger avec souplesse sur les toits, sauter avec aisance, et les comportements lui permettront d'interagir avec les habitants. C'est assez malin ! Se frotter contre des jambes, gratter une porte... Le drone embarquer sera là pour faciliter les dialogues, et apporter un peu plus de profondeur.
La suite devient un peu plus linéaire, et permet de mettre du rythme dans le jeu : on naviguera dans des égouts, on échappera à des créatures proches de rats mutants, on devra s'infiltrer pour berner les drones policiers... Et découvrir un autre quartier, d'autres robots, pour progresser et libérer ces pauvres êtres auxquels on va s'attacher.
Joli, bien pensé, original, ce Stray a beaucoup pour plaire, même si tout n'est pas une réussite absolue. Le manque de carte ou de points d'objectif m'a perdu dans la première ville car je suis passé à côté d'un objet à ramasser plusieurs fois, les puzzles sont d'une simplicité enfantine presque ridicules, et les niveaux explorant la verticalités ne sont pas véritablement essentiels ni très bien conçus.
Cependant, on s'attache à l'histoire, et on à hâte de sortir de ces rues un peu glauques et sombres, pour faire enfin apparaître le soleil et l'espoir.
De belles analogies avec notre monde, des leçons à en tirer, et finalement plus d'émotions que ce que le jeu ne pourrait laisser croire au premier abord. C'est malin et réussi.