Stray, développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive, nous plonge dans la peau… ou plutôt dans le pelage d’un chat errant au cœur d’une cité cyberpunk. Sur Nintendo Switch, malgré quelques concessions techniques, l’expérience conserve une poésie unique, un rythme contemplatif et une immersion sensorielle rarement égalée.
Une aventure minimaliste mais bouleversante
L’histoire est volontairement épurée : on incarne un chat séparé de son groupe, cherchant à retrouver sa liberté dans une ville souterraine, habitée uniquement par des androïdes et quelques machines étranges.
- La narration sans dialogues directs passe par l’exploration, l’ambiance sonore et les expressions du chat.
- Les thèmes abordés : solitude, décadence technologique, quête de liberté ; touchent profondément, sans jamais être imposés au joueur.
- Le lien avec B-12, un petit drone compagnon, apporte une dimension émotionnelle forte qui donne au jeu une âme unique.
C’est un récit sensoriel, presque contemplatif, où l’on ressent plus qu’on ne comprend.
Un gameplay simple mais immersif
Stray mise sur la fluidité et l’immersion, sans surcharger le joueur :
- Exploration intuitive : sauter de rebord en rebord, se glisser dans des conduits, se faufiler dans des ruelles étroites.
- Énigmes légères : elles rythment l’aventure sans jamais la ralentir.
- Phases d’infiltration contre les Zurks et les Sentinelles, offrant un peu de tension sans briser le côté contemplatif.
- Petits détails immersifs : miauler pour attirer l’attention, gratter les murs, se frotter aux robots…
Chaque interaction nous rapproche un peu plus de ce chat, au point d’en épouser ses réflexes.
Une ambiance cyberpunk magistrale
La direction artistique est l’un des points forts majeurs :
- Une ville verticale dense, oppressante mais fascinante.
- Un jeu de lumières néon qui sublime les environnements.
- Une bande-son planante et mélancolique, signée Yann Van der Cruyssen, qui épouse parfaitement les émotions du récit.
Sur Switch, si la qualité graphique est légèrement réduite, la DA reste intacte et continue de séduire.
Le portage Switch : compromis assumés
Le passage sur Nintendo Switch est globalement réussi, mais pas parfait :
- Les textures sont moins détaillées que sur PS5 ou PC.
- Le framerate est plafonné à 30 FPS, avec quelques petites chutes dans les zones complexes.
- Les temps de chargement sont un peu plus longs.
Cependant, la portabilité compense largement : explorer la ville cyberpunk dans le creux de ses mains reste un vrai plaisir.
*Voici objectivement les points forts de ce titre ✅
- Une ambiance unique et envoûtante.
- Un héroïne atypique : incarner un chat est grisant.
- Narration subtile et sensorielle.
- Direction artistique sublime, intacte même sur Switch.
- Expérience contemplative qui marque durablement.
*Mais aussi ses points faibles ❌
- Durée de vie courte (6-8 heures).
- Quelques concessions techniques sur Switch.
- Peu de rejouabilité.
En conclusion
Stray est une expérience singulière : ce n’est pas un jeu pour les amateurs d’action frénétique, mais une balade poétique dans un univers cyberpunk riche en émotions. Sur Nintendo Switch, malgré quelques limites techniques, le charme opère toujours. La possibilité d’y jouer n’importe où renforce encore le sentiment d’intimité avec cette aventure hors norme.
Une petite perle narrative et contemplative, sublimée par sa simplicité, son ambiance unique et la sensibilité de son récit.