Pas à la hauteur de la saga des Batman Arkham !

Le jeu Suicide Squad : Kill the Justice League se déroule dans une Métropolis dystopique, ravagée par les forces de Brainiac, sachant que ce dernier a réussi à corrompre la Justice League.

Dans ce chaos, Amanda Waller, la directrice de l'A.R.G.U.S., décide de détruire la Justice League et Brainiac avec des méchants, elle réunit dont la la Task Force X ou Suicide Squad. Cette équipe est composée de Harley Quinn, du tireur d'élite Deadshot, de l’abruti Captain Boomerang et de King Shark.

Cette équipe doit donc accomplir une mission suicide : éliminer la Justice League, autrefois les plus grands héros de la planète, désormais corrompus et sous le contrôle mental de Brainiac.

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Le gameplay est en gros un jeu de tir et d’action à la troisième personne, conçu pour mettre en valeur les compétences uniques de chaque membre de l'escouade.

Ainsi, Harley Quinn excelle dans la mobilité aérienne grâce à son grappin et ses acrobaties, Deadshot est équipé d’un jetpack lui permettant une excellente position de tir et une grande agilité tactique. Captain Boomerang a la capacité de se téléporter sur de courtes distances avec ses boomerangs. Et enfin, King Shark a de la force brute et fait des bonds massifs. Autant les différences de déplacement font qu’on choisit plus un anti-héro qu’un autre, DeadShot pour ma part, autant le gameplay de tir n’offre pas réellement de différenciation entre les 4 personnages. J’ai finalement joué uniquement Deadshot, tant les autres me paraissaient moins agréables dans leurs déplacements.

De plus, la structure de jeu est victime d’une trop grosse répétitivité lassante. Que ce soit les missions principales ou les quelques misérables activités secondaires, les objectifs se ressemblent cruellement : éliminer des vagues d'ennemis, activer des terminaux, par exemple.

Le problème de répétitivité est accentué par un renouvellement des ennemis trop limité. Les types d'adversaires rencontrés restent peu variés, ce qui contribue grandement au sentiment de déjà-vu et finalement d’ennui.

Autre point négatif, l’Endgame, soit l’après histoire. Et bien, encore une fois c’est particulièrement décevant. A la fin du jeu, on nous annonce qu’il existe 13 autres Brainiac qu’il faut tuer, en faisant avant les mêmes missions répétitives. Sincèrement, j’ai même pas cherché, tant cela m’ennuyait et que c’était franchement lassant.

Cette multiplication de Brainiac donne surtout l'impression d'un remplissage artificiel, une tentative désespérée de gonfler la durée de vie du jeu sans proposer de nouveau contenu véritablement.

Abordons les combats, car là aussi cela cafouille. Les combats, bien que dynamiques, deviennent vite brouillons et bordéliques lorsque l'écran est submergé par un grand nombre d'ennemis et d'effets visuels.

La lisibilité de l'action en pâtit, transformant parfois les affrontements en séquences chaotiques où l'on se contente de tirer dans tous les sens. De plus, les quelques activités secondaires proposées, comme des défis de piratage ou des sauvetages, souffrent également d'un manque d'imagination et se répètent trop, on n’a clairement pas envie de les faire.

Et concernant la difficulté du jeu, et bien c’est bien trop simple et facile, même lors des confrontations avec les membres de la Justice League.

Ces combats de boss, qui auraient dû constituer des moments épiques, se révèlent souvent étonnamment simples, ne parvenant pas à exploiter pleinement le potentiel narratif de ces affrontements. Je note en bon point quand même l’affrontement contre Batman, dans son repère, qui est la seule chose qui ressemble à ce que fait d’habitude Rocksteady avec leurs jeux Batman Arkham, un combat plus psychologique.

Cependant, tout n'est pas à jeter non plus. Sur le plan des graphismes, le jeu est globalement assez joli. L'humour omniprésent et le ton décalé du jeu, portés par les dialogues et les interactions entre les membres de la Suicide Squad, sont vraiment sympathiques et naturels, nous montrant la différence entre chaque membres de l’équipe.

Enfin, pour les connaisseurs de l'univers DC Comics, le jeu est gorgé de nombreuses références à d'autres personnages et événements, tous ces clins d'œil sont agréables et montrent tout de même le respect de l’univers par les développeurs.

Au global, Suicide Squad : Kill the Justice League possède trop de défauts majeurs pour être un bon jeu, entre ses missions répétitives, son manque de variété dans son contenu et un endgame décevant, on a l’impression d’avoir un jeu à la Destiny mais bourré de défauts et de lacunes. Si l'humour et les références à l'univers DC sont clairement des points positifs, les défauts en termes de conception en font un titre passable, qui n’a clairement pas réussi à fonctionner, faute à un jeu dès sa création bancal. On veut le retour des Batman Arkham (ou Batman Beyond d’après les rumeurs).

- Répétitif à souhait

- Les ennemis ne se renouvellent que trop peu

- L’Endgame, où on doit vaincre 13 Brainiac, fait trop remplissage et est donc trop vide

- Des combats vite brouillons et bordéliques quand ils sont surchargés

- Les quelques activités secondaires se répètent trop

- Un jeu trop simple, même dans les combats de boss contre la Justice League

+ Un jeu assez joli

+ Un jeu et un ton humoristiques

+ Les sensations de tirs et déplacements grisants et différents selon les perso

+ Certaines mises en scène comme celle de la cache de Batman

+ Beaucoup de références à d’autres personnages DC