On sent dans ce Super Mario Bros. 3 l'envie de bien faire des développeurs. Tout est très soigné. La direction artistique a fait des progrès considérables depuis le premier jeu de la licence. Si je n'étais pas emballé par cette DA au début, au fil du temps je l'ai apprivoisée et l'ai beaucoup aimée. Le pixel-art est fin, les couleurs sont différentes des autres jeux Mario mais marchent bien. Les niveaux sont pour certains des bijoux de level-design, comme ce niveau dans le monde 5 où l'on doit naviguer sur des plateformes qui tombent et donc sauter au bon moment, où celui dans le monde 8 avec un défilement très rapide qui oblige à une grande réactivité.
Malheureusement, ce n'est pas le cas de tous les niveaux. Ce troisième volet souffre d'hétérogénéité. Je ne peux pas vraiment dire que je me suis tant que ça amusé pendant la majorité du jeu. Beaucoup de niveaux sont en fait assez basiques (je pense par exemple à ceux dans l'eau, qui n'offrent pas grand-chose), voire parfois désagréables à parcourir. Certains choix sont douteux, à l'image de ce niveau dans le monde 8 parsemé de canons noirs, qui lancent des boulets noirs, sur un arrière-plan noir, en bref un niveau qui pêche au niveau de la visibilité.
Ce jeu est une sorte de recherche. Il y a beaucoup de nouveautés, ce qui inclut en fait beaucoup de tests. Les développeurs testent des choses, parfois réussies comme une plus grande verticalité dans certains niveaux, et parfois peu concluantes comme la maigre exploitation du power-up tanuki.
Super Mario Bros. 3 demeure pas mal dans l'ensemble, mais me paraît dispensable.