Je joue au clavier et j'ai unlock le Kid, bitch.

Voilà, après 50h passés sur le jeu, je peux dire que j'adore ce jeu.

C'est le prototype du jeu développé à deux dans un garage, un peu old-school, low budget, problèmes avec le XBLA, promos de dingue sur Steam. Il y en a des dizaines comme ça. Sauf que celui-là, c'est le meilleur.

Car Super Meat Boy, c'est à la fois un réel plaisir masochiste à jouer, mais surtout un plaisir progressif. On sent bien au fur et à mesure des niveaux que l'on devient de plus en plus doué. Au début, j'ai galéré comme personne sur les premiers niveaux. Le 4ème, j'ai presque mis 10 minutes à saisir la mécanique des sauts contre les murs. Je me disais " C'est impossible, le gameplay est absurde ".

Mais non mon vieux. Tu persévères. Tu meurs mais tu persévères. Tu arrives finalement à capter un tant soit peu cette mécanique. Tu choppes cette foutue Bandage Girl. Et tu passes au niveau suivant. Et là rebelotte.

Sauf que là, tu te dis que tu vas recommencer les premiers niveaux pour voir si tu y arrives mieux. Et là, c'est le cas. Tu es bien meilleur. Tu bats le temps A+. Et tu continues, tu finis le monde, tu bats le boss.

Et là, tu vois que tu as des niveaux dark alors tu essayes. Et tu prends cher. Tu meurs, remeurs, et finalement tu réussis mais sans le A+, alors tu recommences, et tu remeurs parce qu'entre temps t'as oublié de sauter à tel endroit.

Et ça continue comme ça. A chaque monde et variation dark du même monde on est affolé par la difficulté qui paraît insurmontable et finalement, on s'y fait, on passe. 20h de jeu plus tard, on en rigole tellement on passe sans encombres.

Bien sûr le jeu réserve son lot de niveaux que même les plus doués finiront non sans mal. Mais ils sont toujours possibles et c'est bien là que l'on ressent toute la progression du skill.

La construction type de l'accomplissement d'un niveau c'est : Je meurs au début, je meurs au milieu plein de fois, j'arrive presque à la fin et je remeurs, puis je remeurs au début parce que j'ai plus le timing pour passer au-dessus de ces foutues scies circulaires, et finalement je passe avec acharnement parce que j'ai maîtrisé miraculeusement la fin tellement j'étais concentré.

Alors oui, je joue au clavier, affalé sur mon lit avec mon PC portable. Ca te dérange ? Joue comme bon te semble. J'ai fini Cotton Alley en dark, j'ai unlock the kid, je suis sur le point de terminer la dernière glitch zone. Tout est possible. Pardon aux développeurs de ne pas respecter à chacune de mes sessions le message de prévention anti-clavier qui poppe au lancement du jeu.

C'est une vraie perle, en plus, le jeu dispose d'un bon contenu, on finit le jeu à 100% en plusieurs dizaines d'heures. Certains niveaux frisent le génie ( Chap 6 : The End ), le jeu regorge d'humour cynique et de références ( SMB ça vous dit rien ? ), et tout gamer se doit d'essayer. Se laisser happer, c'est à votre appréciation.
JuYawn
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le 3 janv. 2012

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JuYawn

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