Super Monkey Ball: Banana Mania
7.1
Super Monkey Ball: Banana Mania

Compilation de Sega et Ryû ga Gotoku Studio (2021PlayStation 5)

Vous pouvez retrouver mon avis avec illustrations et vidéos sur mon blog.


C’est la saison du remaster chez Sega. Après avoir ramené Sonic Colours dans une version Ultimate, l’éditeur a ramené Super Monkey Ball, une licence qui a débuté en 2001. Afin de fêter dignement ses vingt ans d’existence, Sega propose une remasterisation des deux premiers opus de la licence, ainsi que Super Monkey Ball Deluxe. Pour ce titre, c’est le studio Ryu Ga Gotoku qui est aux commandes, que vous connaissez probablement pour sa licence Yakuza et dont le dernier titre en date n’est autre que Lost Judgment.



Libérez les singes !



Le principe de Super Monkey Ball repose sur un concept simple qui permet de le dupliquer en multiples niveaux, à l’image de tout jeu d’arcade. Au sein d’une sphère, qui n’est pas sans rappeler les distributeurs à gacha japonais, est enfermé un petit singe. Vous devez amener cet infortuné prisonnier à l’arrivée. Sauf que vos mouvements font bouger le décor et que ce dernier recèle de pièges quand il ne propose pas une architecture improbable.


De cette base, Super Monkey Ball : Banana Mania propose plusieurs modes. On retrouve ainsi le traditionnel mode Histoire qui se divise en une dizaine de mondes à traverser, eux-même composés de dix niveaux. Chaque passage d’un monde à un autre s’accompagne d’une scénette confrontant Ai Ai et ses amis simiesques à un terrible ennemi. Vous vous en doutez : le récit n’est nullement la clé du titre et, en même temps, ce n’est guère ce que l’on recherche dans un jeu de plate-formes.


Chacun des mondes possède sa propre identité nous amenant aussi bien dans la jungle et les fonds sous-marins que dans des recoins moins coutumiers tels qu’une marmite de fondue japonaise ou une machine à laver. Il en est de même pour les obstacles et la composition même des puzzles servant de niveaux.


Si les premières minutes dans ce mode se déroulent sans accroc, la difficulté se fait soudainement ressentir arrivé au quatrième monde. Que la difficulté grimpe au fur et à mesure de la progression n’est nullement un souci : c’est même une composante du jeu vidéo, dans son ensemble.


Mais dans Super Monkey Ball : Banana Mania la courbe de progression est inégale. On peut ainsi se confronter à un niveau requérant d’être extrêmement précis (mais aussi rapide) et, le niveau après, réussir du premier coup un niveau simple à aborder. C’est très dommage car les niveaux restent, globalement, un plaisir à découvrir et à réussir. Certains cachent même des chemins annexes pour arriver au but, poussant le joueur à observer l’ensemble du niveau.


Il existe bien une fonction d’aide qui double le temps accordé pour terminer le niveau ainsi que la possibilité de ralentir le temps. Mais, même avec cette astuce, certains niveaux exigent un niveau de maîtrise démentiel. En dernier recours, vous pouvez dépenser 2 000 pièces afin de marquer le niveau comme « terminé » et ainsi passer à la suite.


Les autres modes du jeu se révèlent plus attrayants que le mode Histoire. Les mini-jeux répondent présents, permettant de s’amuser jusqu’à quatre joueurs. C’est même dans cette perspective qu’ils révèlent tout leur potentiel d’amusement. Vous pouvez vous adonner à la course, au golf, au billard ou encore à la boxe. Les commandes se veulent simples à prendre en main pour mieux s’amuser le plus vite possible. Certains mini-jeux se révèlent, tout de même, moins amusants que d’autres et versent plus dans la technique pure. Je pense notamment au golf (bien moins amusant que le mini-golf) ou encore le Cible Singe. Ce dernier consiste à faire voler votre singe jusqu’à une cible. Je n’ai jamais réussi à atteindre cette dernière et ce malgré les conseils affichés à l’écran.


Si vous préférez être mis à l’épreuve, Super Monkey Ball : Banana Mania propose des défis que ce soit terminer les niveaux de l’histoire en un temps record ou réaliser des parcours inspirés des mini-jeux. Vous pourrez même ajouter votre pseudo au classement en ligne afin de prouver l’étendue de vos compétences au monde entier.


La boutique viendra réclamer vos pièces dûment acquis pour profiter d’éléments cosmétiques pour personnaliser vos singes, mais pas que. Des personnages invités vous y attendent que ce soit ce très cher Kazuma Kiryu de Yakuza, Sonic et Tails ou encore Beat de Jet Set Radio. Ces protagonistes ne peuvent pas être joués dans tous les modes liés aux mini-jeux. Un choix qui laisse songeur alors, qu’à côté, le studio est allé jusqu’à troquer les bananes contre des items propres à chaque protagoniste comme les anneaux pour Sonic et Tails. De même, seuls les personnages de la licence Super Monkey Ball peuvent être personnalisés. J’aurais aimé coiffer Kiryu d’oreilles de chat. Un Neko-Kiryu dans une boule gacha, que demander de plus ?


La boutique vous vend aussi des modes alternatifs pour proposer encore plus de niveaux à accomplir dans le mode Histoire. Les nostalgiques pourront ainsi s’essayer à des graphismes d’époque et se frotter aux niveaux de Super Monkey Ball Deluxe. Ceux recherchant le défi pourront se confronter à des modes transformant les bananes en items à ne pas ramasser, modifier les tons des niveaux en sépia ou noir et blanc, ou encore inverser les positions des points de départ et d’arrivée.



Une banane de platine réservée aux acharnés



Si Super Monkey Ball : Banana Mania a des atours de jeu bon enfant avec son univers coloré et ses singes tout mignons, il requiert de savoir conserver l’équilibre de sa sphère et de maîtriser son personnage, même lancé à pleine vitesse. Ne vous laissez donc pas tromper : si le titre se prête à tout niveau au début, en l’explorant plus en détails, vous risquez de tomber de haut. D’autant plus si vous cherchez à décrocher le platine.


Si la liste de trophées se décompose en plusieurs actions, elle peut être résumée à un seul objectif : réussir toutes les missions. Ces objectifs sont multiples et regroupent l’ensemble des modes. Autrement dit, il faudra compléter le titre à 100% sans compter quelques actions annexes comme finir certains niveaux en un temps record ainsi que des défis. Si vous êtes un acharné des trophées, le platine répondra à vos attentes.


Super Monkey Ball : Banana Mania propose un remaster tout à fait correct avec des mécaniques qui restent actuelles de par leur simplicité à être ingérées puis appliquées. Néanmoins la courbe de progression du mode Histoire ne répond à aucune logique, coinçant rapidement les joueurs face à un pic inattendu. La présence des autres modes permet de profiter de la recette de la licence sous d’autres formes plus accessibles. Toutefois le jeu se prête surtout à de courtes sessions et à quelques parties entre amis pour profiter des mini-jeux. Super Monkey Ball : Banana Mania n’est pas un titre à posséder absolument chez soi, sauf si on adore la licence et les énigmes de plate-forme.

So-chan
6
Écrit par

Créée

le 8 oct. 2021

Critique lue 237 fois

So-chan

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