Je n'sais pas pour vous, mais moi les histoires dans un jeu je m'en cogne complètement. M'arrêter de jouer pour lire un texte, ou regarder un personnage parler, ça m'soule, moi c'qui me fait marrer, c'est de prendre les commandes et explorer le cadre et l'univers qu'on me propose.

The Binding of Isaac va dans ce sens. Tout comme Super Meat Boy, l'histoire n'est qu'un prétexte au jeu et tient sur un post-it : "la mère d'Isaac entend la voix de Dieu lui ordonner de sacrifier son fils pour faire preuve de bonne foi, Isaac va donc courageusement prendre la fuite par une trappe menant au sous-sol de la maison..."

Paf, après 20 secondes d'anim débile, on débarque au sous-sol, les larmes aux yeux dans une pièce carrée, avec quelques portes donnant sur d'autres pièces carrées.
Le principe, c'est qu'on va devoir trouver le boss de l'étage et le tuer avant de pouvoir passer à l'étage du dessous, etc ... sur 5 étages.
Dis comme ça c'est tout pourri.

Bon je continue alors...
On contrôle Isaac au clavier uniquement (zqsd pour les déplacements, et les flèches pour arroser les moches de larmes, un bouton de bombe et deux boutons d'objets spéciaux). Isaac n'a qu'une seule vie, mais contrairement au Meat Boy, il bénéficie d'une barre de vie qui tolèrera quelques erreurs, mais ça ne rend pas le jeu plus simple pour autant, car une fois la vie épuisée, on est bon pour reprendre l'aventure du début.

Et tout l'intérêt est là justement !
Je ne vais pas vous faire le discours du vieux con "ouais à l'époque on avait pas de sauvegarde, maintenant c'est quicksave et compagnie, bla bla bla..." parce que contrairement à ces fameux jeux d'la belle époque, dans "TBoI" on ne recommence jamais la même partie.
Chaque étage est généré aléatoirement, la difficulté augmentant au fur et à mesure des étages.

Pour faire face à cette difficulté, dans chaque étage, on trouvera des objets en nettoyant des salles de monstres, en achetant du matos avec des pièces que vous aurez trouvé, ou tout simplement en ouvrant un coffre avec une clé que vous aurez trouvé également. Mais parfois, vous aurez beau voir un objet dans une salle, il ne sera peut-être pas accessible avec votre inventaire du moment, hahaha et vous serez obligé d'affronter le boss de l'étage à poil !
Chaque objet semble modifier l'apparence d'Isaac, comme par exemple un cintre, qu'il juge bon de s'enfoncer dans le crâne pour pleurer plus vite, ou un troisième oeil pour pleurer plus fort, des mouches qui lui gravitent autour pour absorder des chocs etc etc... tout à un intérêt mais il n'est pas toujours évident à cerner au début.

Comme tout est aléatoire, les premiers monstres rencontrés pourront être tout faibles comme super pénibles et c'est justement un très bon moyen pour apprécier la valeur de chaque objet découvert au fur et à mesure des parties, tant la chance de les obtenir est finalement relativement faible ^^

Bref, à l'heure où on parle de rejouabilité d'un titre, The Binding of Isaac est un jeu qui se base sur cette dite rejouabilité.

L'univers est très drôle, cruel, enfantin, gore et cacateux.

Parlons un peu des bémols.

Je trouve qu'il a un aspect plus grossier que Super Meat Boy, on ressent un peu trop l'outil Flash, c'est moins fluide.
On ne peut pas jouer au pad, pourtant ça s'y prêterai bien.
Il y a très peu d'explications sur le fonctionnement du jeu et surtout des objets récupérés, on connait leur nom et c'est tout, au début ça manque beaucoup, mais on s'y fait.

Mais tout ça n'enlève rien au concept et au plaisir qu'on a à voir évoluer notre petit Isaac si fragile.

Pour conclure, c'est typiquement le genre de jeu qui ne mise rien sur l'histoire mais pourtant dont on retiendra plein d'anecdotes très drôles à raconter "j'avais récolté le sous-tif de la mère, la cuillère tordue et le chat magique, mais quand j'ai eu un mal fou à tuer les deux vers qui chient partout.... ah si j'avais eu le troisième oeil !"




... J'édite cette critique, après au moins deux centaines d'heures passées sur ce jeu de merde, je lui attribue le 10/10, faut pas être ingrat non plus...
Belordur
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 2 oct. 2011

Critique lue 949 fois

9 j'aime

1 commentaire

Belordur

Écrit par

Critique lue 949 fois

9
1

D'autres avis sur The Binding of Isaac

The Binding of Isaac
ThoRCX
8

Cry Baby Cry, Let Your Mother Die

Je n'ai pas du tout accroché à Super Meat Boy, par contre j'ai rapidement été conquis par Binding of Isaac que j'avais pris par curiosité. Le gameplay est pourtant très simple sur papier : tirer sur...

le 29 juil. 2012

27 j'aime

2

The Binding of Isaac
LeChevreuil
8

J'ai beau avoir chopé les serviettes hygiéniques de ma mère & une tête de chat mort, j'ai clapsé au

Voilà le genre de phrases surréalistes prononcées pour décrire une partie de "Binding of Isaac". Savante préparation à base de Roguelike, de Zelda et de diverses pièces d'intestins (non vidées), la...

le 30 sept. 2011

25 j'aime

The Binding of Isaac
drloser
3

Critique de The Binding of Isaac par drloser

Shoot them up et exploration vu du dessus. Ca m'a vaguement rappelé Saber Wulf, un jeu de 1984. On pourrait également comparer ça à Gauntlet, sauf qu'une partie dure une dizaine de minutes. Après...

le 2 janv. 2012

15 j'aime

13

Du même critique

The Binding of Isaac
Belordur
10

Critique de The Binding of Isaac par Belordur

Je n'sais pas pour vous, mais moi les histoires dans un jeu je m'en cogne complètement. M'arrêter de jouer pour lire un texte, ou regarder un personnage parler, ça m'soule, moi c'qui me fait marrer,...

le 2 oct. 2011

9 j'aime

1

Unepic
Belordur
8

Humour potache et de nombreuses surprises...

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lançant Unepic... J'avais bien vu le trailer introduisant le personnage jouable et quelques séquences de jeu et c'est avec un mélange de méfiance et...

le 28 mai 2013

8 j'aime

1

Chivalry: Medieval Warfare
Belordur
10

Quand j'étais petit je voulais tuer des gens à la hache.

Les récits historiques, les films, les contes... tout ça fait rêver quand on est gosse. Rapidement on joue au chevalier, imaginant vivre soi-même ces moments épiques sans les conséquences d'un réel...

le 24 mai 2013

4 j'aime