Humour potache et de nombreuses surprises...
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lançant Unepic... J'avais bien vu le trailer introduisant le personnage jouable et quelques séquences de jeu et c'est avec un mélange de méfiance et d'intérêt que j'ai décidé de lui donner sa chance.
Méfiance car oui c'est un énième RPG d'heroic fantasy, à base de hache, de magie, de trésors, de quêtes etc, etc... vous connaissez la chanson.
Intérêt car dans les quelques séquences du trailer, j'avais été bluffé par l'apparente richesse de contenu, aussi classique sur le papier semblait-elle être.
Au départ, la petite vidéo d'intro donne le ton, quelques potes rôlistes discutent autour d'une table sur l'issue d'une rencontre malheureuse avec des squelettes dans leur partie. Le plus neuneu d'entre-eux sera l'heureux élu de notre aventure. Ce bougre se retrouve donc projeté dans un sombre château, à l'image de ses jeux favoris... selon lui à cause d'une drogue diluée dans sa bière... point de vue discutable tant l'intelligence ne semble pas être son fort.
Ce qui frappe une fois le jeu lancé, ce sont les quelques idées sympas utilisées pour impliquer rapidement le joueur.
Un petit tour dans l'inventaire pour allumer son briquet, utilisation de la carte qui offre la possibilité d'écrire une note pour chaque pièce et ce n'est pas un gadget, je l'ai trouvé utile plus d'une fois.
La lumière du briquet projette quelques ombres dynamiques sur l'environnement en fonction des objets qui peuplent la scène, ça rend plutôt bien.
Très vite nous allons rencontrer le personnage secondaire du jeu, qui incarnera la classique "petite voix qui nous guide" mais celle-ci ne veut pas notre bien, et les dialogues qui en découlent respirent le sarcasme et le mépris, c'est très drôle :)
Tous les personnages qu'on rencontre dans Unepic apportent leur lot de dialogues avec le héros qui le rendent finalement attachant et souvent très marrant.
Du côté du jeu vraiment, autant le système de base est classique (XP, points de caractéristiques, déplacements 2D, saut, attaque au corps à corps, attaques à distances, etc...) autant de nombreuses petites idées viennent s'ajouter pour enrichir les possibilités offertes au joueur et le dérouter en le confrontant régulièrement à de tous nouveaux problèmes. Ces éléments qui surprennent semblent de l'ordre du détail mais se doivent d'être compris pour mieux les gérer. Et quel plaisir d'être surpris par un jeu qu'on pense déjà connaître avant même de l'avoir lancé.
Je n'ai pas terminé le jeu et je pense en être loin (entre un quart et la moitié d'après mon avancement dans l'allumage des nombreuses torches du château). J'espère ne pas être au bout de mes surprises et pour l'instant j'ai bon espoir que le plaisir dure jusqu'au bout.
La diversité des armes est appréciable, les effets des différentes potions aussi. Ne connaissant que deux sorts pour l'instant, je ne me prononcerait pas dessus, si ce n'est qu'ils peuvent être très puissants sur des cibles bien choisies.
Le choix, c'est ce qui résume bien Unepic, on a le choix dans l'approche et si tout est possible, parfois il vaut mieux sortir un vieil outil peu performant dans la plupart des cas pour faire face à un évènement particulier.
Unepic est cohérent, drôle, solide, riche, long, plutôt joli et pas trop simple si on joue en difficulté Difficile++.
Une démo gratuite est disponible sur le site du jeu qui lui est disponible moyennant une poignée d'euros.
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