Après un épisode Man of Medan tout juste passable, il n'est pas peu de dire que j'attendais Supermassive Games au tournant. Ce second volet de leurs chroniques noires permet-il de relever le niveau ? La réponse tient en deux mots : hélas, non.
Bien plus simulation de randonnée que réelle excursion cauchemardesque, il devient très vite évident que Little Hope porte en lui de nombreuses tares participant à son absence totale de frayeur, à commencer par une redondance exacerbée des ficelles utilisées dans des décors trop peu variés. Le plus gênant dans tout ça, c'est que même le plus élémentaire des effets du genre, le jump scare, n'est ici jamais employé à bon escient et, pire encore, jamais employé là où il pourrait faire son effet. Problématique, quand je considère cet effet comme le parent pauvre du genre de l'horreur, reflet décadent de l'absence d'imagination d'un réalisateur ne sachant pas comment faire autrement pour nous dresser les poils.
De plus, là où le bât blesse : dès lors que vous avez, comme moi, vu le film
Identity
, à aucun moment l'histoire ne vous surprendra. Prévisible du début à la fin, elle se déroule sans surprise ni prise de risque. Un comble quand on sait la liberté qu'offre le média du jeu vidéo.
L'illusion de la liberté d'action et celle sur l'impact de nos choix seront le dernier point que je soulèverai ici tant la première est relative et la seconde mensongère. Autant d'éléments qui m'obligent à difficilement vous recommander cette aventure, sinon pour ceux comme moi férus d'aventures narratives en quête d'un moment à passer. Et croyez-moi : il passera.