Dovahkiiiiiiiiiiiiiiiinnnn... Ce cri, entendu au loin aprés avoir abattu un dragon faisant 10 fois notre taille, c'est là que commence la vraie aventure. Skyrim est un grand jeu, de bien des manières, mais c'est un jeu qui a ses propres limites. Le bébé de Bethesda Softworks est un accomplissement du Rpg, ce que l'on peut trouver de mieux en matière de liberté et de choix d'évolution. Néanmoins, cela se fait au dépens d'un scénario ridicule, d'une répétitivité lassante et une notion de choix dans le déroulement des quêtes à son plus bas niveau. Mais alors, ce Skyrim, c'est vraiment le meilleur TES?


Déjà, petit cours d'histoire. 200 ans aprés la crise d'Oblivion, la province de Bordeciel (Skyrim en vo) est à feu et à sang. Une guerre civile fait age partout dans le pays et les jarls doivent choisir leur camp, les Impériaux, protecteurs de Tamriel et alliés des Thalmor, des hauts-elfes du domaine Aldmerri, ou les Sombrages, rebelles voués au patriotisme et à la défense des moeurs et traditions de Bordeciel et de ses habitants autoproclamés natifs de la région, les Nordiques. Le désaccord le plus flagrant entre les deux camps est le respect du culte de Thalos. Thalos est un Dieu particulier, car c'est un homme érigé au rang de Dieu. Fondateur de l'Empire, on raconte également qu'il maîtrisait le Thu'um, une puissante capacitée vocale héritée de la langue draconique. Le Domaine Aldmerri réfute le culte de Thalos, jugé non crédible et il serait peu probable qu'un être humain soit érigé au rang de Dieu parmis les Dieux. Le traité de l'or blanc, qui scelle la trêve entre le Domaine et l'Empire, stipule trés clairement que le culte de Thalos doît être supprimé. Le probléme, c'est que Thalos est nordique. Le plus grand de touts les Nordiques même. Le culte est trés présent en Bordeciel, et la volonté de l'Empire d'éradiquer le culte est vu d'un mauvais oeil par Ulfric Sombrage, Jarl de Vendeaume. Il décide alors d'envoyer un message à tout Bordeciel en assassinant par la puissance du Thu'Um le Haut Roi Torryg, allié de l'Empire depuis toujours. Assassiné sur son trône, Torryg est traité comme un martyr par l'Empire tandis qu'Ulfric appaend à ses disciples à le considérer comme un traître au pays. Le contexte est posé. Vous commencez comme d'habitude, prisonnier de l'Empire. Malheureusement, lors de votre arrestation, il se trouve que vous vous êtes fait arêter en présence d'Ulfric Sombage en personne. Êtes vous son allié, son ennemi? Vous est il indifférent? Nul ne le sait mais tant pis... Pour vous, c'est le billot, comme touts les autres. Au moment où vous allez rejoinde vos Dieux, un dragon apparaît... Ravageant tout sur son passage, son présage de mort vous aide néanmoins à vous enfuir d'une mort certaine. Vous voilà lancé dans Skyrim... Et comme d'hab, démerdez vous!


Le contexte est saisissant et donne vraiment envie de se lance dans l'aventure dés le début. Cette introduction est une des meilleures de l'histoire du jeu vidéo, par sa mise en scéne, son ambiance,... Malheureusement, vous vous rendrez vite compte que le reste de l'histoire principale n'est pas du tout au niveau et vous aurez vite fait de remarquer ses incohérences un poil abusives et peu crédibles... Des Deux Ex Machina en veux tu en voilà, des longueurs, des quêtes FedEx et des donjons peu inspirés. L'histoire principale se passe vraiment de commentaires et c'est dommage dans un jeu avec un contenu pareil d'être passé à côté d'une histoire au premier abord aussi épique...


Le Gameplay a été revu pour être un peu casualisé et c'est pas pour me déplaire. Vous ne choisissez plus de classes mais développez votre héros comme bon vous semble, pouvant changer votre style de gameplay comme cela vous chante sans être forcément pénalisé. Le contenu du jeu est énorme. Armes et armures, objets à récupérer, à crafter... Impossible de tout voir dés votre première partie et c'est bien normal. La rejouabilité est d'ailleurs trés bonne, Skyrim se basant plus sur les histoires que le joueur va se raconte plutôt que ce que le jeu raconte au final. Le problème est une impression rapide de grosbillisme. Les cris de dragon sont une trés bonne idée mais mal exploitée. Soyons clair, vous ne crierez que "FUS ROH DAH" du début à la fin en vous demandant à quoi peuvent bien vous être utile les autres cris. Peut être nous laisser le choix en début de partie d'un seul cri à choisir parmi une trentaine aurait été plus intéressant, la rejouabilité en aurait gagné encore plus en intêret. Les armes et armures sont incassables, rendant le jeu moins exigeant et plus prompt à nous laisser partir à l'aventure sur une intensité élevée. Car c'est le maître mot de ce Elder Scrolls, l'aventure. Chaque fois que vous lancerez le jeu, vous aurez l'impression de faire quelque chose de fifférent, d'aborder un donjon que vous n'avez jamais fait, de découvrir quelque chose d'insoupconné. C'est bien entendu de la poudre aux yeux mais c'est si bien réalisé qu'on ne peut qu'applaudir. Dernière remarque, l'inventaire. Trés critiqué sur PC, sur consoles, le systéme d'inventaire est plutôt bien foutu malgré quelques réponses un peu longues à la manette.


Les combats sont fun et dynamiques, il y'a pléthore de finish moves, différents selon le type d'armes que vous portez et les ralentis hérités de Fallout 3 font un travail remarquable une fois encore. C'est joli, et on en redemande. La difficulté, le level scaling notamment, est trés bien dosé. Je crois même que c'est le jeu le mieux dosé à ce niveau là, je n'ai jamais ressenti la frustration d'être tombé sur quelque chose de trop fort ou de trop simple pour moi, le challenge est toujours acceptable et en général, accepté car motivant. Motivants car les loots, de coffres ou sur les ennemis, sont aléatoires et l'on est jamais à l'abri d'une bonne surprise. Skyrim se perd surtout sur ses quêtes en réalité. Peu intéressantes et en général vouées à nous faire visiter un donjon, elles sont répétitives, lassantes et donnent au jeu l'air d'un Disneyland au pays des dragons. Si seulement c'était aussi fun que le Space Mountain... Néanmoins, les quêtes de guilde sont intéressantes et vous permettent de grandement progresser dans l'aventure. Comme quoi, tout n'est pas anecdotique.


Le jeu est magnifique, même sur consoles. Quand on voit la taille du monde et à quel point il est fourni, on est en droit de se dire que l'on a un jeu qui a été fait avec passion. Le design des donjons se ressemblent mais le level design est comme d'hab, toujours au poil. La variété des environnements est plaisante, les bruitages sont bons et réalistes. C'est simple, l'immersion est complètement là. Une vraie réussite à ce niveau là...


En conclusion, je dirais que Skyrim a un seul mais gros défaut: il est lassant. La répétitivité est extrême et il manque clairement d'une pincée de sel et d'originalité qui en ferait un jeu fun. Néanmoins, son gameplay est toujours aussi efficace, le lore est détaillé et toujours aussi prenant, l'immersion nous gagne de minute en minute et le résultat à l'écran est époustouflant. Un bijou du Rpg occidental, mai qui ne doît pas être pris en exemple à touts les niveaux.

MaximeAllain1
7
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Créée

le 2 oct. 2015

Critique lue 416 fois

Le Dahu

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