The Inpatient joue plus ou moins le rôle d'une prequel à Until Dawn. J'avais particulièrement bien apprécié ce dernier : sa réalisation spectaculaire et son scénario de slasher à rebondissement m'avaient vraiment captivé. Ayant donc plutôt confiance dans le savoir-faire de Supermassive, j'étais plutôt impatient (sic) de découvrir ce nouveau chapitre. Mais au final, the Inpatient est assez différent de Until Dawn, même si le fameux effet papillon est mis en avant de manière similaire.


En effet, The Inpatient n'est plus une aventure narrative mais un Walking Simulator, en réalité virtuelle qui plus est. De prime abord, c'est une bonne idée, mais en pratique plusieurs points noirs gâchent l'expérience de manière significative. Tout d'abord, la réalisation est bien plus anecdotique que celle de Until Dawn. Bien sur, la VR provoque un downgrade graphique inévitable, mais même en tenant compte de cet état de fait, le jeu est loin de flatter la rétine avec ses ambiances fadasses et ses animations raides. Pour ne rien arranger, il propose également des contrôles bien peu adaptés à la VR aussi bien au pad qu'au PS Move : ces derniers ne suivent pas les mouvement du joueur et sont identiques à ceux d'un jeu non VR. Contrairement à Resident Evil 7 ou Farpoint par exemple, jouer debout est inutile, car l'avatar du joueur n'avance pas dans la direction du regard. On prend donc très vite le réflexe de diriger le regard non pas à la vision mais au pad, rendant la vision omnisphérique totalement accessoire.


Mais malheureusement, le plus gros défaut du jeu ne se situe pas dans sa réalisation ni dans ses contrôle, mais dans son déroulement. Passée une première demi-heure pas inintéressante, avec ses séquences oniriques réussies et son flou entretenu entre rêve, hallucinations et réalité, le jeu se perd ensuite dans des situations d'une platitude désespérante, sans tension ni enjeu, et démotive le joueur qui avance sans conviction dans cette histoire sans intérêt. Il y a bien des fins multiples, mais l'effet papillon est largement plus restreint que dans Until Dawn. Et de toute façon, l'ennui est tel qu'il faut vraiment être acharné pour recommencer juste pour voir une vague variation. Sans cet atout, The Inpatient se plie en moins de 3 heures, une durée de vie bien courte pour un investissement de 40 euros. Supermassive nous avait habitué à mieux.

JipéF
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le 25 févr. 2018

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