Pour une fois qu’on incarne un flic (et de façon relativement réaliste) dans un jeu (au lieu d’incarner la racaille ou des pauvres cons comme dans les GTA), on pouvait s’en réjouir… mais la bonne surprise reste de courte durée, hélas…
Car si l’on a comparé ce "Precinct" à l’un ou l’autre des (très) vieux GTA, ça n’a rien à voir : on demeure ici coincé dans un jeu très simple A, limité indé, avec certes quelques ambitions mais qui tournent court… Le développeur n’a ni les moyens, ni l’étoffe, ni le cran, ni l’audace, ni le talent pour s’approcher d’un monde ouvert un tant soit peu intéressant.
D’abord, il faut signaler que les personnages sont souvent wokisés et soumis à un agenda woke qui n’avait certainement pas cours dans les années 80 ou 90 (c’est pourtant à cette période que se déroule le jeu à ce qu’il semble !). Ensuite, la jouabilité elle-même devient un peu trop vite monotone et peu convaincante.
Ni les fusillades (le gros point faible), ni la conduite (très médiocre), ni le manque d’humour (tout est vissé au premier degré ici) ne permettent de rendre ce monde ouvert (très réduit) digne d’intérêt, y compris les quelques activités de base, peu engageantes. La vue très éloignée ne permet de toute façon pas de s’immerger, ni l’écriture souvent très pauvre et limitée.
Techniquement, ce n »est pas si mal graphiquement mais comme d’habitude, le moteur Unity montre ses limites et tourne ici comme une patate, surtout qu’il est bien mal maîtrisé par le studio qui ne maîtrise en effet pas grand-chose : tout y est décidément trop dilettante et le développeur a clairement eu les yeux plus gros que le ventre ! ce jeu n’est donc au final qu’une tempête dans un verre d’eau tiède, rien de plus. Circulez, y a rien à voir !