The Witcher 2: Assassins of Kings par Turalyon
Trois. C'est le nombre de fois qu'il m'aura fallu recommencer le prologue pour rentrer dans The Witcher 2 et me sentir assez impliqué pour le terminer. Ce qui m'a le plus dérangé dans ce titre, c'est la difficulté très mal dosée de certains passages et notamment dès le prologue (la baston contre 5 chevaliers dans la cour du chateau de la Valette par exemple..). Le nouveau système de combat est très déroutant en début de partie, et compilé à la difficulté mal ajustée, peut donner un résultat assez déprimant d'un premier abord.
Pourtant le jeu en vaut largement la chandelle. Vraiment.
Une fois passé ce premier cap, le scénario reprend vite le dessus, et on est happé par la mise en scène et le charisme des principaux protagonistes. Grand amateur des romans qui ont inspiré les jeux, j'ai retrouvé avec grand plaisir les intrigues et les ficelles politiques qui font le background de l'univers du "Sorceleur". Certains perso sont vraiment marquants (je pense en particulier à Letho, Roche et Iorveth) et donnent vraiment envie d'en savoir plus. Comme d'habitude avec CDProjekt, l'histoire est très soignée et extrêmement bien amenée.
Côté roleplay, évidemment on perd l'aspect "je fais ce que je veux" d'un Skyrim pour un aspect beaucoup plus dirigiste, mais on se retrouve du coup avec un RPG à "choix cruciaux" qui nous implique beaucoup plus directement dans un scénario épais, où se mêlent et s’entremêlent les différentes intrigues et protagonistes. Pour faire simple : ça change, et c'est pas plus mal (j'avais adoré Skyrim pour son côté libre, j'ai adoré The Witcher et The Witcher 2 pour l'exact inverse).
The Witcher 2 est un excellent jeu, à l'univers extrêmement travaillé et dense. Le bestiaire pioche dans différentes mythologies, et l'influence slave et d'Europe de l'est rajoute une petite touche qu'on a très peu l'habitude de voir dans un RPG occidental récent. C'est dépaysant, et très agréable.