Lorsqu’il est fait mention de Tinykin, le nom de Pikmin suit de très près le jeu de Splashteam sorti en 2022. Comme dans la production de Nintendo sorti sur Gamecube, le personnage que l’on incarne arrive sur une planète mystérieuse où les échelles de grandeur sont bizarrement remises en question : l’armoire à la taille d’une falaise, le frigo est une montagne et la baignoire une marre où l’on peut se noyer. Pendant notre expédition, nous serons accompagné par des petites créatures qui pourraient s’apparenter aux pikmins. Tout comme dans Pikmin, justement, on peut jeter nos petits acolytes pour activer des trucs, il y a des puzzles, et… ben c’est à peu près tout ce qui correspond parce que Tinykin ne s’apparente à Pikmin qu’en cela.
Déjà il n’est pas linéaire, lui. Il s’agit avant tout d’une succession de zones ouvertes (6 en tout) dans lesquelles on doit trouver tous les tinykins qui se trouvent dans des petits œufs au sol afin de récolter toutes les pépites d’or (?) et d’autres objets. Il s’agit de puzzles proposés par des PNJ rencontrés ici et là sous forme de quêtes annexes gentillettes, poussant à l’exploration, permettant essentiellement de découvrir les moindres recoins de chaque niveau/pièce de maison. Et ben oui, car si Olimar se baladait dans un jardin, Milodane (notre héros donc) évolue quant à lui dans une maison (les couloirs, la salle de bain, la chambre, etc.) où chaque lieu se débloque après avoir récupéré une merdouille servant à fabriquer un vaisseau qui lui permettra de rentrer sur sa planète.
Et la surpuissance de ce jeu réside essentiellement en ceci : se promener, découvrir son environnement, récupérer les tinykins qui vous permettront d’accéder à des endroits du niveau, remplir des missions, atteindre la pièce du vaisseau et recommencer ça quelques fois. Tout est joyeux, rien n’est prise de tête, la musique est enchanteresse, la direction artistique est gentillette et impeccable, il n’y a pas de monstre ou d’ennemi, il ne s’agit que de la découverte et des puzzles à résoudre. La petite durée de vie en devient même un atout irréprochable : une grosse après midi pour arpenter tous les niveaux et profiter de cet univers merveilleux.
Un sans faute à tous les points de vue tant tout ce que propose Tinykin est parfaitement réussi. Aucune difficulté, aucune pénalité, une formidable promenade dans la bonne humeur. Dans la droite lignée des Pikmin, The Puppeteer, Little Big Planet et Tearaway, Tinykin restera un toffee anglais dans un sac de bonbons piquants.