Tony Hawk's Pro Skater 3+4 n'est pas tout à fait un remake : beaucoup d'éléments ont changé dans cette mouture. De nouveaux skaters (coucou le frenchie Aurélien Giraud), quelques nouveaux parks... Mais listons d'abord ce qui a fait l'objet de coupes, à commencer par l'humour potache voire trash qui marquait l'esprit des THPS originaux : clairement, les titres se sont assagis. Oubliez également les traces de sang quand votre skater s'éclate après une réception ratée, au profit d'un effet glitch comme une vidéo qui saute. Autres grands absents, ce sont les hits des playlists originales : une poignée ont survécu à la négociation de droits, rendant la bande originale bien moins iconique qu'à l'époque.


Enfin, passons aux changements en profondeur. Si les niveaux sont globalement identiques, notons l'absence de quelques-uns, remplacés par de nouveaux parks. Cet échange peut être entendu, mais ce qui surprend le plus est l'absence des modes délirants du 4e opus, pourtant représentatifs du titre : les mini-défis (comme jouer au tennis avec son skate, on réaliser quelques descentes de luge à roulette) sont passés à la trappe, pour ne retenir en fait que les parks du jeu. Peut-on encore parler de remaster à ce niveau là ? Pas sûr.


Tony Hawk's Pro Skater 3+4 se jouant comme un jeu unique, vous aurez besoin de faire progresser votre personnage dans les deux opus en parallèle pour évoluer correctement ; cela est notamment lié au fait que les objectifs sont un peu plus difficiles à atteindre. Certains d'entre eux ont été revus au profit d'interactions avec l'environnement un peu alambiquées, manquant parfois de contexte. Ne vous étonnez pas si des sites créent des articles sur « comment sauver le peintre Neil » : ça n'est clairement pas par hasard que vous penserez à faire un wallplant sur la boule en pierre... Si créer des objectifs plus difficiles est compréhensible pour relever un peu le niveau et faire chercher les joueurs, n'oublions pas qu'en 2025 nous sommes tous de gros flemmards et sans indications claires, Internet prendra le relai.


Le park centre aquatique est dingue, le Canada est fun, le plateau de ciné (inédit) bourré de clins d'œil, Alacatraz est tortueux mais j'apprends à l'apprécier... En fait, les épisodes 3 et 4 regroupent ce que la saga a donné de meilleur : c'était juste avant que le personnage puisse marcher et commencer à parler à tous les PNJ. Résultat, je m'éclate. Résultat bis, ma fille de 3 ans m'a regardé jouer et me réclame maintenant de faire du skate "comme dans ton jeu papa". Je l'ai donc installée sur un vieux skate de la cave couvert de toiles d'araignée – merci la parentalité – et voilà qu'elle me réclame de la soulever dans tous les sens pour faire des figures. Au secours.


Test complet publié sur Gamatomic


gaetan
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le 22 juil. 2025

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