226 heures à mon actif
La série des Total War m'a très souvent fait de l’œil. Et dès l'instant où elle s'est déclinée en des licences que j'affectionnais (Warhammer
pour ne citer que cette dernière), il y a vraiment eu une volonté de m'y mettre plus que sérieusement. C'était sans compter sur un problème de taille : je ne suis pas forcément grand amateur de RTS ; bien sûr, en fan inconditionnel du Seigneur des Anneaux, j'ai passé d'excellentes heures sur les différents La Bataille pour la Terre du Milieu ; mais les Total War avait cette difficulté, cette maîtrise de jeu que je n'avais pas à l'époque. Pour moi, cette franchise était synonyme de jeu compliqué, forgeant un temps cette pseudo-philosophie qu'il y a des jeux qu'on ne pourra jamais tester parce que trop élevé, trop exigeant pour nous (la série des Dark Souls en faisait partie ; attention aux prochaines critiques !).
Mais il faut bien sortir de temps en temps de sa zone de confort !
Total War : Warhammer, développé par Creative Assembly, sorti en 2016, nous plonge dans les affrontements les plus violents et les plus sanglants du Vieux Monde où la moindre erreur peut être synonyme de défaite et où la moindre défaite peut être le signe d'une annihilation totale !
Commençons par quelques informations pratiques : j'ai essayé toutes les factions disponibles du jeu et ai joué avec les différentes difficultés proposées. Il va sans dire que toutes les factions ne m'ont pas plu, et que certaines difficultés m'ont paru insurmontable : je n'ai réussi qu'une seule campagne en Légendaire (niveau de difficulté maximale) parce que je n'ai pas forcément fait preuve des bons choix ou des bonnes stratégies. Car quoi qu'il en soit, Total War : Warhammer demeure un jeu vraiment très exigeant ; du moins est-ce mon ressenti et mon expérience personnelle.
Commençons par le scénario, du moins les scénarios car chaque faction jouée possède un scénario qui lui ai propre, agrémenté de quêtes principales et secondaires qui apporteront richesse et artéfacts magiques puissants. Quand bien même le but du jeu reste le même : régner en maître sur les différentes étendues du Vieux Monde, en ayant pris le plus grand soin à ce que nos ennemis de toujours aient rejoint leurs dieux. Chaque faction démarrant en un endroit spécifique de la carte, ayant des bonus à obtenir en capturant certaines capitales, villes ou régions, pouvant nouer des alliances militaires et commerciales afin d'asseoir son autorité dans une province* et faire en sorte que son économie tienne le choc des guerres incessantes. Et quelque soit la faction, les campagnes vont demander un certains temps avant d'être complétées et conclues : la patience sera l'une de nos meilleures armes, côtoyant sang froid et capacité à prendre de cruciales décisions. Et avec huit factions présentes, autant vous dire qu'il va falloir être quelque peu flexible dans les stratégies à adopter !
Mais dans tous les cas, il y a assez de neuf factions et d'une quinzaine de seigneur de guerre pour que vous puissiez trouver votre compte et faire de vos parties de brillantes conquêtes, ou d'écrasantes débâcles...
Parlons de ce fait des factions : nous pouvons en incarner neuf, à savoir l'Empire, la Bretonnie, les royaumes Nains, les Elfes Sylvains, les Comtes Vampires, les Peaux-Vertes, les Guerriers du Chaos, les hardes d'Hommes-Bêtes et les armées de Norsca ; chacune d'entre elles ayant leurs propres spécificités. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que chaque faction est plutôt bien équilibrée avec des avantages en économie, en gestion militaire, en déploiement d'armées, en gain d'autorité... Chaque faction possède des technologies uniques permettant une meilleure gestion, des unités propres et des bâtiments uniques permettant l'acquisition de divers bonus. Il demeure assez simple de former des armées efficaces et chaque faction se distingue par une manière bien à elle de faire sa guerre, que ce soit l'attaque frontale du Chaos, les embuscades des Hommes-bêtes ou des Sylvains, les pillages de Norsca ou encore les chevauchées d'honneur de la Bretonnie. A savoir que les factions les plus simples à prendre en main demeurent tout de même celles qui arrivent le mieux à s'en sortir - d'un point de vue strictement statistique : donc les nouveaux joueurs pourront tout de même profiter d'une certaine expérience de campagne sans avoir à craindre de se faire raser dès le tour 3.
Pour l'aspect plus technique de notre RTS, chaque campagne est divisée par tour durant lequel il est possible pour le joueur de faire avancer ses armées sur la carte, de construire des bâtiments dans ses capitales ou villes et d'attaques ses ennemis (ou alliés, parce que de toutes façons, la guerre n'a rien de logique). Durant cette dernière option, de nouveaux choix s'offrent à nous, à savoir engager le combat de manière directe ou indirecte (par le biais d'une résolution automatique - généralement de piètre qualité ; faites toujours les batailles par vous-même (petit conseil)) ou fuir le combat. Et pour la première option, nous entrons sur ce qui fait l'essence même des Total War : les batailles, avec le positionnement des troupes en amont et le déroulement des affrontements où il va falloir gérer ses différents régiments en vue de défaire son ennemi. Et c'est véritablement un plaisir, sinon le plus grand plaisir, que d'amener ses troupes sur le champ de bataille, de faire pleuvoir les boulets, la grenailles ou les flèches sur les rangs adverses et de charger les bataillons ennemis avec sa cavalerie ; que ce soit par ailleurs en campagne ou en bataille simple.
Pour l'aspect graphique, force est de constater que le jeu n'est pas repoussant : il est plutôt assez joli, la carte est immense est plutôt bien représentée même si (pour avoir joué aux opus suivants) très inachevée avec de nombreux lieux manquants - mais comment en vouloir au premier opus de la série d'avoir omis de mettre quelques cités mémorables ? le rendu des batailles est intense, option qui ajoute les effusions de sang apporte mine de rien pas mal aux batailles... Les cinématiques sont également de qualité.
On se trouve en face d'un jeu plus que présentable graphiquement parlant.
Concernant les musiques, nous sommes face à une composition intéressante qui se permet de proposer des mélodies émouvantes, surprenamment bienvenues dans une licence habituée aux massacres et aux cris tribaux.
Total War : Warhammer !
Une critique somme toute assez faiblarde si je devais la comparer à d'autres jeux, car en réalité, pour véritablement ressentir le plaisir de jeu et en assimiler toutes les subtilités, il faut sans aucun doute y jouer. Mais une fois de plus, il faut souligner le fait que, même dans une difficulté relativement accessible, ce jeu demeure exigeant et une partie d'une faction en particulier ne suffit clairement pas pour en saisir toute la nuance et la puissance. C'est à force de parties que l'on vient à apprécier certaines factions (pour ma part, pour cet opus, c'est l'Empire ou rien) et à améliorer ses réflexes de jeu, ses décisions et ses stratégies. Donc, il faut se jeter dans le bain, ne pas avoir peur des échecs et des défaites, et persévérer jusqu'à avoir un bon feeling avec une faction. Pour ma part, je ne peux que recommander ce jeu, ne serait-ce que, pour tous fans de Warhammer type médiéval, pour avoir le loisir de ressentir la puissance d'une faction sur le champ de bataille.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !
*P.S. : alors... ça n'engage que moi, mais s'il fallait pointer du doigt un gros défaut à Total War : Warhammer, c'est le système d'alliance qui, au mieux, ne fonctionne pas, au pire est d'une inutilité catastrophique... Outre l'alliance commerciale, les autres alliances sont à fuir comme la peste parce que tellement hasardeuses et/ou bâtardes !