À l’ère du faux déplorable et artificiel, l’auteur Pierre Corbinais souhaite avant tout nous parler du vrai sincère et authentique, aborder un sujet que peu d’éditeurs, studios et joueurs sont prêts à entendre. Il est clair pour moi que ce jeu dégage un certain engagement et une richesse narrative, plus impressionnant en quelques heures que bien d’autres jeux moins obscurs sortis cette année.
Wednesdays ne cherche pas à être trop lourd dans son propos. Il y a une certaine douceur dans ce jeu, par ses visuels magnifiques, son humour et sa boucle de jeu à l’aspect méta. Ce titre n’est à aucun moment malhonnête, ne cherche à s’éparpiller ou à nous piéger. Il ne souhaite pas être plus que ce qu’il est. Il sait très bien ce qu’il doit faire, et il le fait extrêmement bien. Oui, Pierre Corbinais souhaite vous sensibiliser, non pas en vous donnant des leçons, mais en vous tenant par la main.
Agréable musicalement, j’applaudis la façon dont l’accessibilité et les options ont été traitées sur ce jeu. Sujet sensible oblige et malgré l’absence de contenu graphique, vous serez accompagné·e et prévenu·e – si vous le souhaitez - des moments difficiles à regarder. Au point de pouvoir sacrifier l’autel sacré du spoil pour savoir à l’avance si une séquence serait trop sensible. Aussi, il est possible de passer une séquence, sans retour de bâton de la part du jeu.
Le fait que ce jeu soit si peu médiatisé et discuté résume tout le fond du problème qu’il souhaite traiter. Il est de notre devoir de faire de Wednesdays un jeu joué, partagé, discuté.
Wednesdays est un jeu bouleversant et important, qui ne se résume pas à vous faire tirer des larmes, mais à vous sensibiliser sur un problème profondément ancré dans notre société. À découvrir absolument.