Le patron de la licence.

- Terminé les 13 chapitres en 177h. (lvl 62)

Il m'aura fallu attendre 10 ans pour arriver à attaquer ce titre. Etant hors de question d'acheter une WiiU à l'époque, sachant d'avance que ça serait du pognon jeté par la fenêtre, j'ai attendu. Et soudain, son annonce inespérée à l'automne dernier a éclairé la lumière au bout du tunnel.

Bien différent dans son approche par rapport aux autres épisodes, Xenoblade X avait tout pour me plaire: création d'avatar, open-world immense et surtout pilotage de mecha (Skell dans le jeu) comme on conduit banalement une caisse: on cours, on roule, on vole, on peut descendre en chute libre (sans dommage à l'atterrissage), on peut se battre dans les airs en vol stationnaire, on peut se garer n'importe où comme une merde, même au milieu des rues de New Los Angeles... La liberté est totale et encore je n'ai pas évoqué la personnalisation. Mais commençons par le commencement, on ne va pas se mentir, Xenoblade X ne plaira pas à tout le monde. Si l'approche MMO avec des centaines de quêtes annexes au détriment d'une intrigue au second plan vous rebute, c'est mal barré. J'avoue, même moi durant les premières heures, j'ai cru que le jeu allait me tomber des mains tellement la progression est laborieuse. Mais je me suis accroché, en répétant en boucle dans ma tête: "tu vas parcourir ce monde en mecha, tu vas parcourir ce monde en mecha, tu vas parc..." Bref! Et j'ai bien fait. Une fois la machine entre nos mains, l'exploration change d'échelle et on commence à respirer. Et lorsque le robot est équipé du module volant, alors là c'est fini: je n'ai plus lâché le jeu .

Points positifs:

+ La planète Mira et son open world immense, fourmillant de secrets, explorable en verticalité: on a 5 continents aux environnements variés, perdus au milieu d'un immense océan. Lorsqu'on survole tout ça (sans aucun loading, belle prouesse technique, même 10 ans aprés) avec notre escadron de 4 Skells, on se prend facilement pour la Patrouille des Aigles dans Goldorak.

+ Le chapitre 13 (bonus), une sacrée plus-value pour la narration et le scénario. Mais gardez une sauvegarde de secours avant de l'attaquer car le boss final demande une bonne préparation. Certains joueurs préconisent l'Arès 90 (le Skell le plus puissant du jeu) mais c'est largement faisable avec des Skell niv 50, équipés d'armes de puissance allant de 60000 à 12000. Assurez-vous d'avoir 7 ou 8 "Bandage" dans le menu d'items pour revitaliser votre équipe et ça passera crème. Le fin nous fait espérer une suite, croisons les doigts.

+ Plus de 19 personnages jouables dont Elma, une héroine principale intéressante. On arrivera à s'attacher au reste de la colonie, au bout quand même de dizaines d'heures. Certaines quêtes scénarisées nous font découvrir la face cachée de certains membres comme Sharon Effinger alias "La Sicaire". Mais je le répète, il faudra en aligner des heures de jeu.

+ Personnalisation complexe et riche des avatars, ahurissante: dès qu'un nouveau membre entre dans notre équipe, il faut l'équiper de 5 pièces d'armure qu'on peut crafter avec des slots libres, ensuite booster ses arts, ses compétences. Si l'apparence ne nous plait pas, on peut ensuite la personnaliser avec des cosmétiques (gagnés sur les annexes) tout en gardant l'efficacité de l'équipement par défaut, comme les MMO en somme. Mais attendez, ensuite il faut s'occuper du Skell, lui attribuer un pilote, vérifier sa jauge de fuel, l'équiper d'une dizaine d'armes et protections puis personnaliser à lui aussi son apparence (on change simplement les couleurs). A noter que certaines armes ultra-puissantes de catégorie "intergalactique" sont si énormes qu'elles changent l'apparence du robot.

+ L'OST, vraiment bonne avec certains morceaux très entrainants (le continent d'Oblivia par exemple).

+ Le système FrontierNav pour la gestion de toutes les ressources, avec son emplacement stratégique des sondes pour gagner en efficacité: un Sim City dans un Xeno, ingénieux monsieur Takahashi.

+ Les QTE dans le système de combat, oui j'avoue j'ai bien aimé. Ca apporte du dynamisme. ;p

+ Les quêtes par centaines. Elles sont si nombreuses qu'elles sont classées en 4 catégories: bleu (les fedex), verte (scénarii pour la colonie), orange (scénarii des membres de l'équipe) et rouge (campagne principale).

Points négatifs:

- L'approche MMO va faire hurler de rage et de désespoir. Mais si vous adorez les Xeno, tentez-le quand même, sait-on jamais.

- Quêtes annexes orange (membres de l'équipe) et rouge (intrigue principale) non annulables une fois déclenchées. C'est nul car on peut se retrouver bloqué. Un système rigide débile qui demande de prévoir une sauvegarde de secours, au cas où....

- La zone bonus du chapitre 13 est bien moins intéressante que les 5 continents de base.

- Le contenu énorme vous demandera un temps très conséquent: bloquez quelques semaines pour l'apprécier pleinement. Me concernant, j'y suis resté 3 mois dessus.

Aux cotés de Xenogears et Xenosaga 3, j'estime que ce Xenoblade Chronicles X est l'un des meilleurs rendus de Takahashi.