Un souffle marin...

Changement d'ambiance pour ce Yakuza 3.

Désireux de prendre le large, Kyriu s'est installé à Okinawa, île de villégiature à 2 heures en avion au sud de l'île principale du Japon, avec sa propre culture. Une île touristique, où il se frotte certes aux Yakuzas locaux, qui sont cependant de bons bougres. Et Kyriu tient un orphelinat, avec toujours à ses côtés Haruka. Evidemment, des projets immobiliers et des conspirations de haut vol impliquant le clan Tojo vont lui retomber dessus. Daigo, le nouveau dirigeant, s'est fait tirer dessus.

Plusieurs points ont pu faire que ce Yakuza est assez mal aimé. C'est un remaster, et non un remake comme pour Kiwami 1 et 2. Par conséquent, au niveau graphique et au niveau ergonomie, ça pique. Par ailleurs l'histoire a quelque chose d'assez prévisible et schématique.

Cependant on finit par s'habituer à ce retour en arrière, et si le début du jeu est un peu rebutant, j'ai beaucoup aimé la partie à Okinawa. La carte n'est pas très étendue mais assez bien pensée, et j'apprécie que l'on quitte l'atmosphère urbaine et nocturne pour celle d'une ville de villégiature, avec son marché aux poissons, ses boutiques pour touristes, sa galerie commerçante, et la petite carte avec la plage de sable fin et l'orphelinat. J'ai bien aimé aussi les petites quêtes qui permettent de découvrir les problèmes de chaque enfant de l'orphelinat, et qu'on sente peu à peu qu'ils forment une famille. On peut trouver cela niaiseux, mais je trouve que c'est un moment de respiration dans la série assez bienvenu. D'autant que par contraste, la violence des méchants ressort davantage, sans avoir besoin d'aller dans la surenchère.

Yakuza 3 est donc un épisode en mode mineur, qui tente une nouvelle ambiance. Pour éviter de perdre le public, il reste en revanche très conservateur en matière de game design, et c'est un bon calcul d'équilibrage. A noter aussi que c'est le seul épisode, comparé aux remakes, où sortir du jeu ne demande pas un nombre de clics ahurissants, et ça ça fait plaisir.