Sorti en même temps que la nouvelle console de Nintendo (plus de deux ans déjà), ZombiU est un survival-horror se jouant à la première personne.
Londres novembre 2012, la ville a subit une invasion de Zombies, l'action nous téléporte directement dans la peau d'un(e) survivant(e) (un citoyen lambda généré aléatoirement), essayant de sauver sa vie dans les rues de la ville, et amené subitement, par un mystérieux ami rencontré par l'intermédiaire d'une radio, à se cacher dans les méandres du métro.
C'est cet "ami", sous la forme d'une voix off tout droit sortie du WIIU gamepad, qui déterminera le fil rouge du jeu, en nous donnant divers objectifs à suivre. L'histoire reste par ailleurs très classique et ne laisse pas un souvenir impérissable.
"Survie" sera donc le maître mot de ZombiU, car oui ici tout sera mis en oeuvre pour vous compliquer les choses, et vous inviter à calculer le moindre mouvement effectué.
En partant du principe que l'on incarne MR ou MME tout le monde, on se retrouve aux commandes d'un personnage sans capacités spécifiques et pas du tout préparé à cet Apocalypse. Le personnage est lourd et chaque actions nous paraîtra le bout du monde. Du déplacement au tabassage de Zombies et le gameplay n'aide en rien à améliorer les choses rendant le jeu relativement frustrant à plusieurs reprises.
Notre principal atout: le gamepad, tout a été pensé pour rendre son utilisation obligatoire, on passera notre temps a regarder régulièrement la TV puis le gamepad. Le gamepad c'est avant tout notre sac à dos, inventaire de fortune à gérer avec minutie en temps réel. Car oui l'action ne s'arrête pas lorsque l'on décide de changer d'arme, et nombreuses seront les fois où l'on se fera surprendre par un Zombie pendant que l'on fouille dedans. Ce système ajoute grandement à la tension que dégage le jeu.
Le gamepad c'est aussi la map, élément essentiel pour ne pas se paumer dans cet immense labyrinthe, le radar que l'on actionne toutes les trois secondes histoire d'être sûr que l'on est bien seul, un scanner pour être sûr de ne rien louper des éléments utiles ou non du décors.
Il n'est pas possible de foncer dans le tas dans ce jeu sous peine de mourir toutes les trois secondes, chose qui ne manquera pas d'arriver et ce même si l'on fait extrêmement attention.
On privilégiera une approche plus tactique en essayant d'isoler un a un chaque zombis, dans la mesure du possible, l'affrontement de masse entraînant: le débordement systématique des zombis et donc la mort.
Le hic, à chaque mort on retrouvera un nouveau personnage, perdant ainsi le contenu de notre sac, à récupérer impérativement sur le cadavre zombifié de notre ancien personnage à notre respawn, sous peine de perdre définitivement son contenu dès notre prochaine mort. Ici pas le droit à l'erreur.
Hormis ces phases de combats, l'essentiel du jeu est composé de longues heures d'exploration et d'aller retour vers la planque. Graphiquement plutôt propre, le jeu ne casse pas des briques mais fait le boulot.
L'immersion du jeu est plutôt bien rendue la tension étant omniprésente, mais sera a mon sens cassée par ce système de respawn du héros aléatoire, rendant l'affect vis à vis de son propre personnage quasi nulle et les interactions avec la voix off parfois en décalage.
Plein de bonnes idées, le jeu nous laisse un goût de pas fini et c'est dommage.
