La suite qui corrige tout
Le coeur battant, les mains presque moites, je pose mon pad sur ma table basse : ça y est, le boss final est vaincu, je viens promptement de l'achever d'un coup d'épée bien senti. Après une heure de combat, de Game Over, de stress, de frustration et d'exultation. Parce que Zone of the Enders 2 est un jeu physique, oui.
Qui nécessite une concentration constante, des réflexes aguerris, une bonne acuité visuelle et un minimum de talent évidemment.
Après la déception que fut le premier épisode, j'en attendais énormément de cette suite, promise comme bien meilleure, et de fait, je n'ai jamais vu une suite qui corrigeait aussi précisément TOUS les défauts de son prédécesseur, tout en conservant ce qui faisait pourtant l'âme du jeu, un tour de force ahurissant.
En vrac, les différentes améliorations :
- Le système de combat est encore plus dynamique qu'avant, plus varié, avec plus d'armes secondaires et de possibilités.
- Il y a plus d'ennemis différents à affronter.
- Il y a enfin un VRAI level-design, avec des décors interactifs (comme dans cet excellent niveau où l'on peut projeter les ennemis dans des compresses géantes)
- Le scénario est plus développé, il y a plus de protagonistes et les dialogues sont plus travaillés
- Il y a beaucoup plus de boss battles, et ils sont mieux répartis au sein de l'aventure
- Il y a de nombreuses phases de gameplay originales qui cherchent à varier l'expérience
- Les décors sont beaucoup plus variés, entre environnements extérieurs et bases spatiales
- Les objectifs sont aussi plus ... variés, il ne s'agit plus uniquement de nettoyer une zone ou d'obtenir une clé.
Bref, beaucoup d'améliorations, mais parfois "le mieux est l'ennemi du bien" dit-on, et ça tombe bien, parce que ZOE2 n'est pas une simple correction, mais un jeu avec des qualités propres.
En fait, c'est peut-être l'un des jeux avec les boss battles les plus grandioses qui existent, et il mérite d'être joué juste pour ça. Chaque combat est unique, chaque combat est éprouvant, chaque combat nécessite d'utiliser toutes les capacités du Jehuty et de manier parfaitement son robot. La version européenne aurait d'ailleurs été rendue plus difficile que la NTSC, et je l'ai clairement ressenti. Et quand le coup final est porté, quand après après une longue joute on découvre une ouverture dans la garde de l'ennemi, quelle jouissance, quel plaisir, une joie devenue trop rare : celle d'avoir triomphé après avoir souffert trop longuement.
Et ce n'est jamais frustrant, car le jeu est juste et précis, et on sent qu'à force d'essais, on comprend les patterns, on apprend quand on peut placer un bon gros laser ou un coup d'épée, et quand c'est plus risqué. Et quand l'ennemi a perdu beaucoup de vie, il devient plus tenace, se protège mieux et fait plus mal, et toutes les fins de combat sont haletantes.
En fait, c'est un peu comme les combats de Dragon Ball : les méchants attendent la fin pour sortir leur super coup qui fait mal, ça bouge dans tous les sens, on peut lancer des Genkidama et se téléporter dans tous les sens et à la fin c'est toujours le gentil qui gagne (enfin quand c'est moi qui joue je suppose). C'est épique quoi.
Bref, je n'avais pas pris mon pied sur un jeu depuis un bout de temps, et c'est l'une des expériences vidéoludiques les plus originales (un mélange de shmup et de BTA quand même) qu'il m'ait été donné de faire. Si je devais citer un défaut, je dirais que la caméra est souvent à la ramasse, mais c'est bien la seule ombre au tableau. Et oui, cette critique est complètement mal structurée, mais elle est fait "à chaud", et au fond ce côté bordélique sied plutôt bien au jeu.