1970-1999 : 30 artistes, 30 albums, 30 ans de metal

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1970 : un festival de riffs par Tony Iommi et, bien sûr, Ozzy au chant. Anecdote pour mesurer l'influence : écouter la fin de Fairies Wear Boots, reprise quasiment à l'identique par Metallica dans l'intro de For Whom the Bell Tolls de l'album Ride the Lightning.

Pas mal non plus : Black Sabbath (l'album), Master of Reality, Sabbath Bloody Sabbath.

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1971 : l'album classique avec Stairway to Heaven, mais pas que : aucun titre à jeter sur cet album.

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1972 : le live mythique du groupe qui interprète dans sa meilleure formation ses classiques de l'époque, notamment Highway Star, Child in Time et Smoke on the Water.

Pas mal non plus : les albums studio de cette formation (In Rock, Machine Head), mais j'aime bien aussi la période avec Coverdale au chant.

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1973 : Alice Cooper, le show-man.

Pas mal non plus : Welcome to my Nightmare, School's Out et, plus tard dans un registre différent, Trash. Ca vaut le coup de voir un live, histoire de se rendre compte du spectacle. La tournée de Trash (Alice Cooper trashes the World), justement, avec Al Pitrelli à la guitare, fait office d'un bon best of vidéo.

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1974 : je suis pas gros connaisseur de Aerosmith mais il eut été injuste qu'ils ne figurent pas dans ma liste. Voilà, c'est chose faite, et en plus ils me remplissent 1974 !

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1975 : le groupe parfait selon moi, excellents compositeurs, excellents interprètes, à l'aise dans tous les styles. S'il faut avouer qu'avec le temps, certaines productions de Queen ont mal vieilli, ce n'est pas le cas de Bohemian Rhapsody qui reste indémodable. Mention supplémentaire pour Brian May qui y joue un solo extraordinaire.

Pas mal non plus : Mercury était une bête de scène, et Queen brillait non seulement en studio mais également (et surtout) live. Ecouter Queen Rock Montreal ou leur prestation au Live Aid (trouvable en vidéo). Quel groupe !

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1976 : un classique de metal progressif.

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1977 : mais comment, comment font-ils pour jouer avec des costumes et un maquillage pareils ? L'attitude marque au moins autant que la musique, très bonne.

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1978 : un album important pour tous les guitaristes, Eddie Van Halen y popularisant des techniques peu utilisées auparavant.

Pas mal non plus : 1984, et le morceau Beat it de Michael Jackson.

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1979 : j'adore ! Dernier album avec Bon Scott malheureusement, mais Brian Johnson prendra sa succession avec brio l'année d'après dans Back in Black.

Pas mal non plus : Let There Be Rock, Back in Black, les live de l'époque Bon Scott et notamment celui à Paris (Let There Be Rock : The Movie)

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1980 : il y a une vie après Black Sabbath. Ozzy s'adjoint les services d'un guitariste fabuleux, Randy Roads, et poursuit sa carrière de Prince des Ténèbres.

Pas mal non plus : cet album est sûrement le meilleur mais j'aime bien aussi Bark at the Moon avec Jack E. Lee et No More Tears avec Zakk Wylde. A écouter également le live Randy Rhoads Tribute.

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1981 : c'est en principe pas possible de faire autant de bruit à trois, mais ils y arrivent quand même. On parle souvent des chanteurs ou des guitaristes, mais rares sont les bassistes réellement célèbres : Lemmy est l'un d'eux.

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1982 : c'est l'arrivée de Bruce Dickinson, inutile d'en dire plus.

Pas mal non plus : absent de cette liste, je profite de l'entrée sur Maiden pour citer Keeper of the Seven Keys de Helloween. Pas ma tasse de thé ceci dit.

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1983 : je ne suis pas un gros fan de Dio, mais c'est un chanteur qui a compté. En plus de jouer sous son propre nom, il a chanté dans Rainbow aux côtés de Ritchie Blackmore puis remplacé Ozzy dans Black Sabbath. On peut aussi le remercier pour avoir inventé ce geste ridicule de la main consistant à mimer des cornes que tous les metalleux font pour se saluer, que j'ai largement utilisé moi-même ado et que je fais encore occasionnellement par réflexe aujourd'hui en arrivant au boulot si je suis mal réveillé.

Pas mal non plus : Heaven and Hell de Black Sabbath, le live in Munich de 77 de Rainbow et, pour le fun, la chanson Love is all (le chanteur, c'est lui, le compositeur étant Roger Glover, le bassiste de Deep Purple !)

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1984 : un de mes albums favoris, que j'ai écouté des centaines de fois sans jamais me lasser. En deux albums, Metallica passe du thrash énervé au thrash énervé mais subtil. Ca peut paraître un détail, mais la différence est de taille. Par la suite, je trouve que dès Master of Puppets, on sent le coté plus froid que Metallica exploitera dans ...and Justice For All. Il reste donc dans Ride the Lightning une certaine fougue sincère qui en fait mon album préféré du groupe. For Whom The Bell Tolls, Fade To Black, Creeping Death ou Call Of Ktulu sont des classiques du metal.

Pas mal non plus : Kill'em All, Master of Puppets et ...and Justice For All, le célèbre Black album étant bien trop populaire pour être qualifié de metal :-).

Je profite aussi de mon entrée sur Metallica pour citer deux absents de cette liste : parmi les 4 groupes du Big Four, j'aime moins Slayer et Anthrax. Pourtant, Reign in Blood et Among the Living sont des classiques du thrash metal qui méritent qu'on y jette une oreille. Voire deux.

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1985 : un concept album de rock progressif. Pour du rock progressif, ça reste accessible : contrairement à Rush situé plus haut ou Dream Theater cité plus bas, le côté progressif est plus dû au travail des ambiances qu'à la complexité des morceaux. Le chanteur a une voix incroyable !

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1986 : Glam rock ! Au-delà des tubes que tous le monde connaît et dont cet album regorge (You Give Love a Bad Name, Livin' on a Prayer, Wanted Dead or Alive...), il y a aussi des morceaux moins connus et un peu plus costauds que les ballades les plus radiophoniques. Jon Bon Jovi est un chanteur charismatique à la belle gueule, et Richie Sambora un très bon guitariste qui n'en fait jamais trop.

Pas mal non plus : l'album New Jersey. Dans le genre, deux groupes excellents ne figurent pas dans cette liste faute de place : Def Leppard d'une part avec son album Hysteria, sorti en 1987 et qui se fait piquer la place par l'Appetite for Destruction des Guns, et Mr. Big d'autre part avec Lean into it, un groupe de super stars qui fait du glam super technique mais sans excès.

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1987 : le premier et meilleur album des Guns, impossible de ne pas le citer malgré la sortie de l'excellent Hysteria de Def Leappard cette même année. Que des grands titres sur cet album d'exception : Welcome to The Jungle, Nightrain, Sweet Child O' Mine pour ne citer que ceux-là sont des classiques systématiquement joués en concert 25 ans après.

Pas mal non plus : les Use your Illusion comportent de bons titres mais un album simple aurait sans doute été plus direct et efficace, et le côté pompeux de certains morceaux (genre November Rain) les font mal vieillir, contrairement à Appetite qui ne prend pas une ride. Le décrié Chinese Democracy n'est pas à proprement parler un album des Guns (seul Axl Rose demeure du line up classique), mais il est moderne, notamment grâce aux guitaristes Bumblefoot et Buckethead dont la technique est spectaculaire et le style aux antipodes du rock énervé de Slash.

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1988 : un concept album de metal prog. L'histoire est prenante, la construction de l'album parfaite, alternant morceaux épiques, courtes plages d'ambiance et titres plus radiophoniques. Il y a un côté metal un peu Iron Maiden mais avec des accords et des rythmes plus progressifs façon Pink Floyd. Les musiciens sont tous de très haut niveau, et notamment le chanteur qui livre une prestation incroyable sur Suite Sister Mary.

Pas mal non plus : l'album Empire, mais Operation Mindcrime reste vraiment l'album de Queensrÿche.

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1989 : le premier album de Faith No More avec le chanteur génial Mike Patton qui, selon la légende, a écrit tous les textes de l'album en deux semaines.

Pas mal non plus : tout ce qu'à fait Mike Patton, et notamment l'album Angel Dust de Faith No More, Disco Volante de Mr. Bungle et le Director's Cut de Fantomas.

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1990 : Megadeth dans son meilleur line-up, avec Marty Friedman et ses fameuses gammes exotiques qui donnent une touche unique à ses solos (écouter Tornado of Souls et son solo légendaire, mais tous les morceaux de l'album sont géniaux).

Pas mal non plus : Peace Sells But Who's Buying (avec Chris Poland à la guitare, un autre furieux plus orienté fusion), Countdown to Extinction (le Black Album de Megadeth). Pour creuser la discographie de Friedman, on peut aussi conseiller les deux albums de Cacophony où il formait avec Jason Becker une paire de guitaristes absolument terrifiante.

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1991 : un album tellement connu qu'il est inutile de le présenter. A noter que le grunge a pris la place des groupes de glam et hard FM, dommage pour les Bon Jovi et compagnie, on vous aimait bien !

Pas mal non plus : 2 live de Nirvana illustrent à titre posthume les performances du groupe, le fameux MTV unplugged in New York, et le live (très) électrique From the Muddy Banks of the Wishkah.

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1992 : le premier album de RATM. Un mélange unique de rap, de riffs metal mâtinés d'influences funk. Le chant hargneux et très engagé de Zack de La Rocha et l'utilisation complètement révolutionnaire de la guitare par Tom Morello sont les marques de fabrique du groupe.

Pas mal non plus : Evil Empire, le 2e album.