2017 : Lectures (et p'tit avis en prime)

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Un grand classique dont je n'ai longtemps connu que la fameuse première phrase "Appelez-moi Ismaël". Livre puissant, qui oscille entre le pur récit d'aventures et l'exposé technique sur les méthodes de pêche au XIXe siècle.
Pas forcément facile de s'y plonger, mais assurément dur à lâcher.

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​Roman déniché au hasard chez mon libraire :​ je n'en avais jamais entendu parler, et encore moins de son auteur.
Une histoire à l'allure de conte philosophique, volontairement simple (ce qui n'est pas un défaut), avec de très jolis moments d'écriture. Un peu frustré néanmoins par les derniers chapitres, qui terminent cette aventure de façon presque trop abrupte selon moi.​

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​Un classique du théâtre du XIXe que je voulais lire depuis un bout de temps, et dont l'aura féministe l'entourant m'intriguait.
En définitive, une histoire presque ordinaire de notre point de vue contemporain, mais qui a défrayé la chronique à l'époque. Elle n'en a pourtant rien perdu de sa force, et Nora est une des plus belles héroïnes de théâtre dont j'ai pu faire la connaissance.

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Zweig est un de mes auteurs favoris, même si je n'ai pourtant pas lu un si grand nombre de ses œuvres. Il a un talent fou pour décrire la psyché et les sentiments de ses personnages, et cette histoire d'amour tourmentée s'y prête parfaitement. Le temps qui passe, la jeunesse, les regrets, tout y est.
Pas un coup de cœur absolu comme j'ai pu en avoir pour d'autres livres de cet auteur, mais un très bon moment littéraire.

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​​Ah, "Fictions", sa moyenne sur ce site et sa réputation me laissaient présager une lecture d'exception. Ce fut le cas en quelque sorte, puisque c'est probablement le livre qui m'a le plus blasé jusqu'alors cette année.
Je n'ai jamais été trop fan des recueils de nouvelles, il y a souvent trop de disparités de qualité entre celles-ci​, et les moins bonnes éclipsent souvent les meilleures dans mon esprit.
Cela n'a pas raté ici : à côté de quelques écrits magistraux (tant dans le style que l'imagination), combien de pages ai-je parcouru avec un sentiment profond d'ennui ? Je suis peut-être passé à côté de quelque chose, je n'étais possiblement pas dans le bon état d'esprit, que sais-je ?
Ce n'est pas moi qui le conseillerai en tout cas.

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​​Je ne lis que trop eu de littérature asiatique, et donc je n'attendais rien de particulier du livre de Shan Sa.
Finalement, une histoire plutôt classique dans un cadre historique intéressant, deux personnages qui se repoussent et s'attirent à la fois, un style relativement simple.
J'en suis ressorti avec une impression plutôt neutre, celle d'avoir passé un bon moment, mais d'avoir lu un livre que j'oublierai dans peu de temps.

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​Une plongée dans la moiteur asiatique et dans la folie amoureuse.
Une histoire d'amour tragique, et la force d'évocation qui va avec.
Pas grand chose à ajouter, le bouquin prend aux tripes durant la lecture et ne vous relâche plus.

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​​Avec cette nouvelle, Stefan Zweig réussit à parfaire ce qu'il fait déjà très bien dans d'autres œuvres, à savoir nous servir un portrait psychologique poignant, en l'occurrence ici d'une jeune inconnue écrivant à un célèbre auteur.
La forme du roman (une très longue lettre) crée une rupture par rapport à la narration habituelle, mais renforce encore plus le sentiment d'identification du lecteur.
Une très belle lecture !

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Une société tombe dans l'anarchie totale suite à des déréglements électriques qui plongent tout dans le chaos...
J'ai (trop) peu lu de Barjavel, mais force est de constater que sa qualité d'écriture est irréprochable. Si l'on prend en compte que ce livre est l'un des premiers du genre à développer cette idée de trame "post-apocalyptique", c'est impressionnant tout ce qu'a pu imaginer Barjavel.
J'ai néanmoins l'impression que la formule a été améliorée depuis, mais le bouquin reste très puissant, notamment par le pessimisme dans lequel il est plongé.

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Grand fan de Tesson et de ses récits de voyage philosophico-éthérés.
Néanmoins, il m'a beaucoup déçu avec ce court recueil : des nouvelles que j'ai trouvées plates, sans réel charme, loin de ce à quoi l'auteur avait pu m'habituer.
Peut-être que le talent de Tesson s'exerce bien plus dans le récit autobiographique et les considérations personnelles, que dans l'invention...

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​Que dire... Probablement l'un des livres contemporains les plus difficiles à lire qui me soit passé entre les mains, notamment à cause du style de l'auteur qui fait corps avec ses personnages. Ça veut rien dire mais tant pis.
Chaque partie du livre est narré par un personnage différent, du retardé mental qui saute du coq à l'âne par association d'idées jusqu'aur un mec suicidaire qui "vas-y, fuck la ponctuation" et nous donne un récit chaotique, etc.
Le tout pour donner 4 points de vue sur une vieille famille du Sud américain qui se déchire et se décompose lentement. C'est prenant, c'est impressionnant, mais faut s'accrocher !

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Un roman noir, style dont j'étais très friand y a une dizaine d'années, écrit par un co-scénariste de "The Wire", ça promettait du bon !
Et je mentirais en disant que je n'ai pas été déçu, car même si le livre est bon, je n'ai pas réussi à y trouver quelque chose qui le fasse sortir de l'ordinaire. Ca m'a beaucoup rappelé par exemple "Clockers" de Richard Price, dans sa description de la ville comme d'un personnage à part entière...
Moment pas désagréable à la lecture en tout cas, mais dont j'attendais davantage.

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​Lecture motivée par la sortie du 2e tome de la BD de Larcenet.
Claudel plonge dans une époque pas forcément reluisante, où les âmes et les corps reflètent le marasme ambiant. Atmosphère pesante donc pour ce livre, une histoire de lâcheté et d'intolérance comme on a déjà pu en lire beaucoup, mais avec une puissance d'écriture peu commune.

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​​Assurément l'une de mes meilleures lectures de cette année​.
Alors que je pensais que le niveau des "Raisins de la colère" ne pouvait pas être atteint par un autre de ses livres, Steinbeck me détrompe avec ce roman fleuve sur l'histoire de deux familles contée durant plusieurs décennies.
Le tour de force est qu'il n'y décrit rien de spectaculaire en soi, juste la vie qui passe, les choix que l'on y fait, les rencontres et les amitiés que l'on y mène. Mais c'est fait avec un tel talent et une telle beauté d'écriture que l'on ne peut qu'y adhérer totalement !

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​Livre acheté sur sa bonne réputation, et les conseils de désormais ex-amis.
Roman de science-fiction, prenant pour base un "futur dystopique obsédé par les modifications génétiques et rongé par la pollution".
Déçu, je m'attendais à mieux et à plus incisif et profond. Belle imagination de l'auteure pour créer un univers et des ambiances, mais ça manquait de densité pour moi.

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J'ai conscience de ne pas être forcément objectif quand on en vient à Desproges.
Mais ces 52 définitions de mots (un nom commun et un nom propre par lettre), dans sa plus pure veine, sont juste jubilatoires.
Une des plus connues je pense pour s'en convaincre : "La femme est assez proche de l'Homme, comme l'épagneul breton. À ce détail près qu'il ne manque à l'épagneul breton que la parole, alors qu'il ne manque à la femme que de se taire. Par ailleurs, la robe de l'épagneul breton est rouge feu et il lui en suffit d'une."

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​Tudiou que cette saga est magistrale !
J'ai absolument adoré les deux premiers tomes, et voilà que le 3e remet le couvert.
On se retrouve embarqué dès les premières pages, l'imagination de Simmons fait encore des merveilles.
Ne pas revoir la grosse majorité des personnages des tomes précédents est presque un déchirement, mais l'auteur a su habilement se renouveler pour nous proposer des aventures aussi trépidantes et bien menées.

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​Un classique, que je n'avais pas retouché depuis le collège de mémoire. L’œuvre fait tellement partie de la culture populaire qu'elle parle d'elle-même.
De l'humour anglais, du chaos littéraire, de l'imagination. Bref c'est cool.

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​Mon premier Houellebecq, dont je ne savais pas trop quoi penser auparavant.
Après l'observation du refus d'instiller un style littéraire (un peu déconcertant), et de ses anti-héros si humains dans leurs turpitudes, j'ai désormais un à-priori bienveillant sur l'écrivain.
Pour paraphraser mon avis précédent sur Alice : du cul, du pessimisme et un certain humour glaçant. Bref c'est cool.

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​​Quel livre !
J'ai abandonné le genre de la fantasy au lycée, mais les quelques écarts que je fais à cette conduite, que ce soit pour "La Horde du Contrevent" de Damasio, ou donc ce présent livre, sont des petites pépites de bonheur littéraire.
Jaworski a réussi à créer une œuvre aussi bien atypique que brillante, car à la différence de pas mal d'autres bouquins où la bataille entre deux grandes forces apparait comme une finalité, il l'évacue dès le premier chapitre, et tout le reste de son livre est consacré aux luttes intestines de pouvoir pour profiter des retombées de la victoire militaire.
Pis c'est écrit dans un français magnifique, ce qui avouons-le ne gâche rien. Gros coup de cœur !

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​J'avais adoré "Gagner la guerre" du même auteur, et me suis donc lancé bille en tête sur celui-ci.
Et là j'ai été un peu déçu par cette "fantasy celtique", qui nous place dans la peau d'un jeune prince dont le père a été assassiné par son oncle. C'est prenant pour le côté historique et culturel (dont j'ignorais beaucoup il faut le dire), il y a des moments de grâce narratifs, mais je me suis quand même pas mal ennuyé durant un bon tiers du livre. Snif...

Annotation :

Le dernier tome qui vient clôturer la saga de SF de Dan Simmons. Les trois premiers volumes étaient excellents, j'ai moins accroché à celui-ci, qui se perd dans une sorte de mystico-philosophie à deux sous.
Y a moins de personnages intéressants mis en avant, et même si l'histoire d'amour des deux protagonistes est fort jolie, ça fait pas tout hélas. Cela reste indispensable à lire si on a commencé le tome précédent évidemment, mais pour le coup, "Hypérion" est bien plus compact et cohérent que sa suite "Endymion".

Annotation :

Evidemment, je pensais au film de Scott en lisant le livre. Pourtant, les deux sont clairement différents, et même pas forcément complémentaires. Là où le premier emprunte beaucoup aux codes du film noir, le livre est plutôt une réflexion sur l'être humain en général, et la traque des androïdes est un prétexte plus qu'une fin en soi.
Le titre "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?" m'avait toujours beaucoup intrigué, et cette lecture m'a enfin éclairé : les animaux ont quasiment tous disparu dans l'univers créé par Dick et se monnaient désormais à prix d'or, et en posséder est à la fois un signe ostentatoire de richesse et d'empathie. Certains comblent ces manques par l'achat d'animaux électriques, bien moins chers. Tout ce pan est intéressant, et complétement absent du film par exemple.
Je comprends aisément son statut de classique de la science-fiction en tout cas, tant la qualité est au rendez-vous.

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​La pièce de théâtre formidable d'Edward Albee.
Ça date des années 60, mais c'est encore terriblement actuel dans le thème et l'écriture. Un vieux couple va se déchirer sous les yeux d'un jeune couple, mettant aussi par là en relief leurs propres défauts. C'est un jeu super cruel que dessine Albee, les répliques fusent comme des uppercuts, ça oscille entre tragédie ou farce cruelle, et ça révèle tout le côté misérable de l'être humain.
C'est vraiment une grande pièce de théâtre, je peux que la conseiller.
Ah et ici aussi, à l'instar du titre original de "Blade Runner", j'avais jamais pigé le titre. Il s'avère que c'est juste un jeu de mots intraduisible en français, avec la phrase prononcée plusieurs fois "Who's afraid of Virginia Woolf" à la place de "Who's afraid of big bad wolf" (peur du grand méchant loup).​ Voilà voilà...

Annotation :

​​Peu à dire, si ce n'est que c'est u​n bon livre. Possiblement autobiographique (pas cherché si c'était le cas), la quête de reconnaissance d'un fils envers un père brutal et distant.
​Pas mal de cruauté au sein de ce livre, naissant de la différence de conscience entre le lecteur et le narrateur alors enfant​ concernant les mensonges éhontés du père. Assez dur à lire donc, malgré l'atmosphère en apparence légère. Le rendu est intéressant, et m'a rappelé par moment "La Vie devant soi" de Gary, en moins bien quand même parce que faut pas déconner.

Annotation :

Un essai où Camus (dont je n'avais jusque là jamais lu l’œuvre philosophique) développe sa pensée de l'absurde.
Instructif, révélateur parfois. Ennuyeux aussi, des fois. Ardu d'en dire davantage tant le livre est difficilement résumable.

Annotation :

Relecture, car frustration d'être passé à côté de ce livre il y a 3 ans à ma première lecture.
Une conversation-confession entre deux hommes, qui explore les tréfonds de l'âme humaine et la culpabilité. Certains passages vers la fin sont bouleversants, quand on en vient à la chute éponyme.

Annotation :

Scott Peck, psychiatre de son état, a écrit avec ce bouquin l'un des livres fondateurs de la philosophie new age et de la contre-culture apparue dans les années 60/70.
S'affirmer en harmonie avec le monde, prendre conscience de ses forces, etc. J'en attendais pas mal de ce bouquin, j'ai été déçu même s'il se lit sans déplaisir, notamment pour les cas scientifiques que Peck rapporte.
Mais difficile de travailler sur soi à partir de ces écrits je trouve. N'importe quel bouquin de voyage de Tesson me fait bien plus réfléchir sur ma place dans ce monde typiquement.

Annotation :

​L​ivre dévoré au sein de l​a formidable pseudo-trilogie de Shakespeare, composée d​e "Hamlet", "Othello" et "Macbeth".
Trois œuvres traversées par un même pessimisme sur la nature humaine, par l'inéluctabilité du destin, et ponctuées de phrases rentrées dans la légende du 5e art.
Préférence personnelle pour "Othello", tant le personnage de Iago est un parfait salopard. Mais les trois sont brillantes.

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​L​ivre dévoré au sein de l​a formidable pseudo-trilogie de Shakespeare, composée d​e "Hamlet", "Othello" et "Macbeth".
Trois œuvres traversées par un même pessimisme sur la nature humaine, par l'inéluctabilité du destin, et ponctuées de phrases rentrées dans la légende du 5e art.
Préférence personnelle pour "Othello", tant le personnage de Iago est un parfait salopard. Mais les trois sont brillantes.