2020

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01/01 : Bergman fait une nouvelle fois tomber les masques.

DOP : Gunnar Fischer.

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01/01 : Une fable intimiste sur des désirs dissimulés. Un bon Truffaut.

DOP : William Lubtchansky.

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02/01 : Comme a son habitude, l'épaisseur des personnages de Sautet donne la couleur du film. Les relations tumultueuses entre un père et son fils toujours dans une sobre mise en scène sont touchantes. Mais le clou du film restera ce quasi monologue de Dufilho :

"En sortir ? Mais y'a pas de sorti, a part la fenêtre. Sortir de quoi ? De soi ? Des autres ? De la solitude ? De la peur ? On va faire un tour, on est sorti.. POUR ALLEZ OU ? Voila, il est 9h du matin, j'ai 63 ans, je me regarde, j'ai froid, je suis homosexuel, je suis couvert de dette, je sais plus comment payé ma vie, la librairie, Catherine, Carlos. Alors je bois une tasse, deux tasses de cognac.. la bouteille. Hmm. Pourquoi il boit tout ça, puisqu'il a ses livres, ses disques.. ce con. Pour en sortir !? Au revoir, au revoir tout le monde, voila, je sors, bon voyage. Quand est ce que vous revenez ? Quand je serais désaoulé. Alors la je pourrais rentrer, rentrer dans moi, je trouverais tout propre, tout repeint. J'aurais 30 ans, j'aurais plus peur de Bruno et de Catherine, la librairie m'appartiendra, tout le monde sera homosexuel et on persécutera tous ce qui ne le sont pas. Carlos sera de gauche et ne dira plus de connerie. Ah oui ! Ah oui, ca sera bien d'être sorti.. à condition de pouvoir revenir, évidemment."

Puis un Dewaere à sa place : au chevet de son père mort. Un film qui finira probablement en un 10 bien mérité.

DOP : Jean Boffety.

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03/01 : Un Court accrocheur mais un poil trop facile.

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03/01 : Dewaere encore et toujours, proche de celui d'un Mauvais fils, un peu plus joueurs, et une Miou-Miou rieuse. Une relation cette fois ci tortueuse où personne ne saurait s'épargner.

DOP : André Diot.

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06/01 : Un film d'une rigueur incroyable. Des dialogues précis, des cadrages méticuleux, des mouvements réfléchis, et une colorimétrie délicieuse, Sous le soleil de Satan à de la gueule, autant sur son propos que dans sa forme.

DOP : Willy Kurant.

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06/01 : Petit bijou dans les Césars (court) 2020.

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07/01 : Jean Yann est irresistible. Chabrol a le don de magnifier les campagnes françaises, d'en faire des lieux terriblement angoissant, avec des personnages véloces mais pas caricaturaux pour autant. A la croisée du thriller et de l'histoire d'amour, ce film oscille avec justesse entre les deux genres.

DOP : Jean Rabier.

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07/01 : Mignon sans plus. Les intentions sont nobles mais le scénario se répète, voir, se veut manichéen. Un final mal choisi.

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07/01 : C'est le néant, je ne m'étonne meme d'y avoir mis un 6 tant les émotions et les propos véhiculés sont faibles. Dommage, le sujet n'était pas interessant.

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07/01 : Maestria du grand Lynch. Portant autant sur le sensible que sur l'intelligible, Lost Highway est une angoisse, un cauchemar parfois burlesque. Entre les envies de vomir, les envies de fou-rire, où les envies de clôturer ses mystères, je n'ai aucunement eu l'impression d'être spectateur.. mais bien acteur de ce film. Et pourtant c'est bien dans le rôle de voyeur que Lynch m'a cantonné avec plaisir.

Une oeuvre d'art qui rend hommage au cinéma.

DOP : Peter Deming.

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08/01 : Un immense cataclysme de souvenirs provoquant un étourdissement palpable. On se raccroche alors à la force plastique de l'oeuvre, qui elle seul nous permettra de ne détourner le regard.

A l'image de Lynch dans un autre style, la confusion est l'argument le plus fort a ce sujet.

DOP : Georgy Rerberg.

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09/01 : Il y'a bien des points qui m'ont ravis dans ces 400 coups, mais ce qui me hante vraiment, c'est la B.O.

DOP : Henri Decaë.

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09/01 : Sautet, c'est le don d'écrire des personnages d'une épaisseur foutrement conséquente. Un coeur en hiver, c'est le résultat d'une histoire traverser par le personnage le plus complexe que Sautet ai eu à écrire. Si les yes-man ont ce don de rendre les choses faciles et donc possiblement fausses ou simplement inintéressantes, ce no-man qu'est Stéphane x Daniel Auteuil est une énigme qui pourrait sembler bien caricaturale de première abord avant de s'affirmer comme un personnage OVNI au sein d'un film OVNI.

"C'est qui ce type, c'est quoi ? Une oreille ? Un bricoleur génie comme dit son ami Maxime ? Qu'est ce que je dis "son ami" ? L'intérêt chacun bien compris, rien de plus.. l'amitié ça n'existe pas, on y'a pas accès.."

DOP : Yves Angelo.

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11/01 : C'est pas sur les scènes de boxes qu'il fallait miser.

DOP : Kramer Morgenthau & Steven Holleran.

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12/01 : Vu au cinéma MK2 Bastille.
Une étude de moeurs sur les différentes générations chinoises au sein d'un paysage en constante mutation. Un scénario simple, une mise en scène contemplative, un propos politique faible. Non ce qui fonctionne avant tout, c'est ce gout de la discrétion, jamais de pathos, jamais d'envolée purement poseuse. Une ravissante sobriété.

DOP : Xu Deng & Ninghui Yu.

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13/01 : J'ai autant rigolé que devant un Monty Python, c'est à dire jamais.

DOP : Jean Boffety.

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13/01 : Une poésie de Carax, ça s'inscrit quelque part entre 'l'artisanat d'un Godard, et le fétichisme d'un Wong Kar Wai" (formule de Velvetman). Celle ci veut l'image et le dialogue comme deux supports bien distincts. On court, on cri, on se débat, on se bat. Les corps parlent plus que les visages, les yeux entendent mieux que les oreilles. On aime Reggiani autant que Bowie, Lavant autant que Binoche. Et surtout Parce Que :

"Tu te crois tout permis et n'en fait qu'à ta tete
Désolée un instant prete à recommencer
Tu joues avec mon coeur comme un enfant gâté
Qui réclame un joujou pour le réduire en miettes

Parce Que j'ai trop d'amour
Tu viens voler mes nuits du fond de mon sommeil
Et fais pleurer mes jours"

DOP : Jean-Yves Escoffier.

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13/01 : Un film très Nouvelle Vague, qui ne se veut porteur d'aucun sens profond. Non, c'est avant tout de l'émotion que WKW tient a nous offrir. Par une palette de couleur chatoyante, par une photographie stylisé, par différents types de romantismes.

DOP : Christopher Doyle & Andrew Lau.

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13/01 : A bout de souffle, c'est la rupture avec le cinéma français d'époque. Godard cristallise des son 1er long-métrage un style artisanal dont il sera le chef de file. Sympatoche.

"Si vous n'aimez pas" a Bout de Souffle, "allez vous faire foutre".

DOP : Raoul Coutard.

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14/01 : Techniquement sympa, la narration mais quant a elle bien emmerder.

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14/01 : Le plus manichéen des films de Bong John-Ho. Revu pour la troisième fois, j'ai toujours autant du mal sur la construction de son scénario. La volonté d'adapter une BD, lui fait naviguer entre deux eaux, celle d'y insérer son propos sur la lutte des classes, et celle d'y rendre hommage à l'oeuvre original. Un mélange qui ne prend pas malgré les forces du cinéaste.

DOP : Alex Hong Kyung-Pyo.

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15/01 : Une ambiance froide et austere. Madd Mikkelsen. Et voilà. Un film à voir une fois pour son style.

DOP : Tómas Örn Tómasson.

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15/01 : Revu pour la seconde fois, mon Dupieux préféré. Un hommage au cinéma, entre série B et film lynchéen, cette oeuvre prend la forme la plus foutraque qu'est achevé Mr.Oizo... Pour autant, on ne s'y perd jamais. Tout simplement car il y'a une envie profonde de remercier ceux qui lui ont donner envie de faire du cinéma, que ça soit par le biais du mystère comme lynch, que celui du burlesque, du kitsch ou du gore. Un Dupieux inspiré, passionné, sans limite, et l'on aime ça.

DOP : Quentin Dupieux.

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16/01 : Expérimentation fortement engagée. Une oeuvre poignante..

DOP : Hugues Poulain.

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16/01 : Une neutralité sans précédent, ce n'est pas mauvais, mais l'envie de se détacher de tout les carcans du cinéma policier est bien trop lourde à mon gout. Comme si les consignes étaient "Ne faites rien qui pourrait faire écho aux spectateurs".

Ceci dit, cette distanciation que prend le film avec son spectateur à pourtant fonctionné avec moi sur d'autres oeuvres. Peut-être qu'un second visionnage aura raison de moi

Dommage, j'avais adoré l'Armée des Ombres.

DOP : Henri Decaë.

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17/01 : Une blague potache, l'équivalent de cette vidéo des deux mecs qui se font des doigts d'honneurs par trottoir interposé.

DOP : John Paul Lopez.

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17/01 : Bertolucci aussi me captive par son style. Une réalisation très technique, dont je n'ai pas saisis toutes les subtilités. En revanche, un propos teinté d'une ironie mordante qui ne laisse pas indifférent.

DOP : Vittorio Storaro.

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19/01 : Les Noces rouges est se trouve entre le vaudeville et la satire d'histoires conjugales de nos bourgeois de campagne. Un constat amer sur l'hypocrisie des relations, tournée à l'humour noire et à l'ironie mordante, voir morbide. Il s'agit d'un bon Chabrol, sans être marquant.

L'interprétation douteuse d'Audran contribue à certaines de mes réticences.

DOP : Jean Rabier.

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20/01 :