2022 : REVOIR

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Si la tension est toujours aussi palpable lors de la fusillade de la gare, le reste laisse un peu de marbre. Tout semble trop gentillet et un brin manichéen. Le casting demeure très bon et le tout est plaisant à suivre, mais le scénario, quoique efficace, reste trop superficiel. La mise en scène de De Palma est bonne, voir excellente, lors de certaines séquences (la discussion Malone/Ness à l'église, la fusillade de la gare, le dîner de la mafia et la batte de Capone) sans pour autant qu'elle approfondisse le scénario au point que certains effets semblent gratuits. Une petite déception à la revoyure où l'on sent un potentiel énorme qui aurait mérité davantage d'ampleur.
-1,5

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Toujours un plaisir de voir ou revoir un Spike Lee ! D'un postulat classique, Lee tire un portrait peu reluisant des USA tout en remettant à l'honneur les personnes qui les composent par d'excellents dialogues. Une mise en scène en mouvement, dynamique, dans lequel Washington se fait plaisir en négociateur facétieux et goguenard. Le propos se veut plutôt bien amené même si le final fait perdre de sa force à l'ensemble. Les bases de cette société semblent si frêles quand Lee s'y attaque ! Du bel ouvrage, techniquement solide (très belle photo de Libatique, un excellent découpage), où le passé résonne avec les évènements des années 2000. Très efficace.
=7

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C'est pas vilain, mais le rythme est mal fagoté et Bay noie un scénario assez intéressant - quoiqu'un brin simpliste - dans ses excès. Certes l'action est toujours aussi bonne et efficace sauf que certaines séquences manquent cruellement de crédibilité empêchant une pleine adhésion émotionnel. Son découpage n'est pas toujours lisible ce qui gâche son sens du cadre surtout qu'il est bien aidé ici par la photo de Fiore au style que j'apprécie particulièrement. THE ISLAND reste malgré tout un spectacle appréciable avec un duo principal plutôt bon (McGregor <3) bien que ça manque de chair et d'alchimie.
= 6

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Très peu de souvenir de ma première vision, donc, c'est quasiment une découverte totale. Le style de Tony Scott est toujours aussi visuellement fantastique, épaulé d'un Paul Cameron et sa photo métallique proche de COLLATERAL. En dehors des idées de mise en scène souvent géniales (les visions du passé, la course-poursuite, même l'intro) de Scott, le scénario propose des pistes intéressantes sur l'impact du passé sur nos vies et le risque d'y interféré même pour les bonnes raisons. Si la résolution des arcs narratifs sont parfois faciles, le tout se tient plutôt bien. Et ce malgré un "bad guy" aux motivations peu explicites (à cause du montage ?), mais grandement aidé par le charisme de Caviezel. D'ailleurs, il manque beaucoup cet acteur… Washington est toujours très bons chez les Scott et offre un personnage intéressant, gentil, mais faillibles, en tout cas crédible. Un bon divertissement aux bonnes idées pas toujours exploitées qui aurait davantage pour lui si moins mainstream.
DEJA VU est un prémices au TENET de Nolan, qui lui, ira au bout de sa vision.
+1

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Toujours cet immense film. Ca ne bouge et ne bougera jamais. Un monument d'écriture, de mise en scène et d'acting digne d'une tragédie shakespearienne. C'est grandiose et opératique comme cette séquence de baptême/règlement de compte ou l'assassinat dans le restaurant. C'est toujours parfaitement équilibré dans son écriture et dans son rythme pour interroger ces rapports familiaux, le fonctionnement de la mafia, la question de l'honneur, le déterminisme ou encore la fatalité. Tout pue le cinéma, chaque scène regorge de détail extrêmement bien servi par la photographie de Willis dont la remasterisation révèle encore davantage l'éclat - ces noirs et ces jeux de lumières sont à tomber par terre. Du cinéma comme on n'en fait plus.
+0,5

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Revoir THE IMPOSSIBLE, c'est ne plus accepter l'immense dimension "tire-larmes" de la chose… La mise en scène de Bayona est efficace, voire vraiment belle, mais il étire son long-métrage de manière extrêmement superficiel. Le film est trop long et lourd, tout vire au pathos et est amené avec un manque cruel de subtilité si bien que l'ensemble perd de sa force alors que la simplicité aurait été de mise. Il est également parfois gênant de ne voir que le point de vue de cette famille d'occidentaux aisée (attention, je ne remets pas en cause leur souffrance bien réelle et la beauté de leur réunion malgré les circonstances) qui seront privilégiés dans la suite des évènements du film sans subir les conséquences matérielles de cette catastrophe. Reste Naomi Watts excellente ainsi que les débuts de Tom Holland dont le potentiel se voit très bien. Bayona a démontré par la suite ses véritables qualités de cinéaste loin de ce scénario très moyen.
- 1

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Pas revu depuis sa sortie, STEVE JOBS demeure un brillant film sur le co-créateur d'Apple. Il synthétise le meilleur des deux auteurs que Boyle à la réalisation et Sorkin à l'écriture. Le premier travail la forme avec brio, bridant un peu ses effets, pour en faire un long-métrage moderne, dynamique malgré sa théâtralité. Le second continue de perfectionner son fameux "walk&talk" et use d'une écriture faisant résonner le passé et le présent dans de savoureux dialogues. STEVE JOBS parle très bien de notre époque, de notre rapport à la technologie, notre acceptation du comportement d'un homme comme une sorte de gourou, mais évoque plutôt bien les rapports familiaux dans un contexte aussi particulier. Le casting offre également de belles compositions, intérieur et loin du mimétisme - c'est d'ailleurs l'un voir le meilleur rôle de Fassbender. Bref, c'est toujours une excellente réussite qui n'évite malgré tout par les écueils du genre et les limites d'un long-métrage se reposant constamment sur le dialogue. Un film éreintant, mais ludique et ambiguë.
=8

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Revoir LA GUERRE DES MONDES et se prendre encore une fois une claque. Spielberg injecte les pires peurs de l'Amérique post-11 septembre. Il questionne les comportements d'un pays en proie à la terreur d'un évènement qu'il pensait inimaginable au cours d'un récit rythmé et aux images évocatrices et iconiques. Il dépeint une horreur pas si éloignée à travers toute une imagerie liée aux évènements mondiaux des XXème et XXIème siècles. Sa mise en scène est toujours aussi grandiose et pertinente avec ces mouvements de caméras fluide, aux cadrages parfaits, pour nous impliquer dans les différentes séquences où la tension règne. Williams et Kaminski insuffle sont une fois encore au diapason de la vision de Spielberg pour servir un spectacle remarquable au cœur duquel se trouver encor et toujours cette cellule familiale si cher à Spielberg. Les rapports imparfaits de cette famille sont toujours si bien traités et Spielberg décrit la reconstruction de cette cellule dans cette période de crise comme seul objectif encore valable.
Je ne dis rien de nouveau et suis bien superficiel face à l'immensité de chose à dire sur LA GUERRE DES MONDES. Il reste que c'est un monument de cinéma que je trouve parfois incompris et/ou mal traité. Pour moi, il se trouve parmi les meilleurs de Spielberg.
+0,5

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Ce AGENTS TRES SPECIAUX est vraiment le haut du panier de Ritchie. Fun et malin, il demeure un divertissement de haute volée grâce au style du réalisateur qui se marie très bien avec cette histoire d'agents spéciaux arrogants. Le casting est vraiment impeccables tant leur écriture et leurs relations fonctionnent à plein régime ; chacun ayant son moment de bravoure. La narration est fluide et ce suit sans ennui le tout enrobé d'un humour espiègle jouant sur certains décalages. Et bien entendu, c'est techniquement propre avec ce montage aux petits oignons et des acteurs investis dans les scènes d'actions. Enfin, la bande-originale de Pemberton est MONSTRUEUSE de classe. Ce Pemberton est vraiment un petit génie !
=7

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BRAVEHEART est un beau film parcouru de belles fulgurances mais jouissant surtout de ses comédiens, de la musique de James Horner et des décors écossais. Au-delà de ça, je ne parviens pas à m'investir pleinement dans le film en raison d'une écriture très plate et manichéenne. Je peine à croire aux relations amoureuses par leur manque de finesse a contrario des relations amicales ici bien construites. Pour autant, les vingt dernières minutes sont exceptionnelles voir quasi-transcendantes par une parfaite symbiose entre les outils cinématographiques. Enfin, et pas des moindres, BRAVEHEART contient un certain souffle épique. Un film romantique comme on en fait plus qui ne fonctionne pas totalement sur moi.
-1

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=7

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+1

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=6,5

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=10+

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=8

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=9,5
James Gray <3

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=8,5

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=8
Quel plaisir ! Et en VF obligatoirement.

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=9,5
Encore plus époustouflant dans cette nouvelle mouture visuelle...

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+2
Le fait de l'avoir vu adolescent m'avait empêcher de l'apprécier pleinement, ne saisissant pas totalement les enjeux. Le revoir aujourd'hui est une immense claque. MUNICH est d'une maîtrise incroyable à tous les niveaux sur un sujet plutôt épineux. WEST SIDE STORY en est d'ailleurs une très belle continuité. Et Bana, quel acteur ! Il manque terriblement...

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+1
Une réévaluation à la hausse en cette fin d'année. L'intrigue m'avait paru plutôt nébuleuse au premier visionnage, surtout dans sa résolution concernant Falcone. Mais finalement, le tout se construit avec soin, prenant son temps pour bâtir ses enjeux et ses personnages. Chaque scène ayant son intérêt, THE BATMAN est sans bout de gras pour maintenir un rythme de croisière ponctué par quelques séquences très réussies. Surtout que le long-métrage est techniquement superbe, entre autres la photo de Fraser et la direction artistique. Le découpage est excellent, la mise en scène inspirée, les acteurs au top. Bref, le tout donne un propos franchement d'actualité sur la corruption, la défaite de certains idéaux, le privilège blanc, la lutte des classes, le poids d'un symbole et d'un héritage et cela de manière assez subtile pour un grand spectacle de ce genre. Divertissante et pertinente, cette quête d'humanité par Bruce Wayne/Batman s'avère une franche réussite bien aidé par un Pattinson taillé pour le rôle.