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107 films

créee il y a plus d’un an · modifiée il y a environ 1 mois

Le Sens de la fête
6.6

Le Sens de la fête (2017)

1 h 57 min. Sortie : 4 octobre 2017. Comédie dramatique

Film de Olivier Nakache et Eric Toledano

Dany Selwyn a mis 6/10.

Annotation :


Signée Nakache et Toledano (réalisateurs connus pour leurs comédies bon-enfant, mais peu inventives sur le plan formel, et surtout bourrées de bons sentiments), "Le Sens de la Fête" est globalement de bonne tenue : difficile de ne pas rire, ou du moins sourire, à certains gags ou répliques plutôt inspirés, ou de ne pas trouver attendrissants ces personnages bien caractérisés servis par un casting impeccable. Après, quelques défauts gâchent un peu le plaisir : l'intrigue, quoique bien écrite, s'essouffle par endroits, et à part pour une scène ou deux (cette superbe séquence de montgolfière au ralenti), la mise en scène est peu inspirée. Mais c'est simple, propre et maîtrisé, et c'est donc un excellent film à regarder en pyjama le jour du nouvel an.

La Cité de la peur
7.4

La Cité de la peur (1994)

1 h 40 min. Sortie : 9 mars 1994. Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Alain Berbérian

Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il est vrai que "La Cité de la Peur" n'est pas un excellent film (la faute surtout à des gags trop basiques à base de pets, à des répliques qui font mouche une fois sur deux et, d'une manière générale, à un vieillissement bien précoce de cette comédie, très ancrée dans une époque spécifique). Néanmoins, on ne peut pas lui enlever d'être généreux, riche en trouvailles visuelles (voilà un exemple de comédie qui ne compte pas que sur les dialogues pour être drôle : son humour passe aussi par la mise en scène, depuis les arrière-plans jusqu'au hors-champ en passant par les jeux de montage ou les musiques insérées de façon décalée) et même assez beau par moments, à l'instar de cette délectable séquence de Carioca où les jeux d'ombre et de lumière font merveille. L'oeuvre reste, malgré tout, bien grasse et régressive ; mais c'est ce qui la rend jouissive. En outre, pour le cinéphile, c'est une petite mine de références, clins d'oeils et citations diverses, qui lui confèrent un véritable cachet. En bref, voilà un film qui, en jouant au navet, se révèle en fait plutôt bon.

Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés
6.3

Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés (2022)

Glass Onion: A Knives Out Mystery

2 h 20 min. Sortie : 23 décembre 2022. Comédie, Policier, Drame

Film de Rian Johnson

Dany Selwyn a mis 5/10.

Le Roi Lion : Les Nouvelles Aventures
1.9

Le Roi Lion : Les Nouvelles Aventures (1994)

Der König der Tiere

48 min. Animation

Court-métrage d'animation de Roswitha Haas et Dingo Pictures

Dany Selwyn a mis 1/10.

16 ans
6

16 ans (2022)

1 h 34 min. Sortie : 4 janvier 2023. Drame, Romance

Film de Philippe Lioret

Dany Selwyn a mis 7/10.

Le Tourbillon de la vie
6.2

Le Tourbillon de la vie (2022)

2 h. Sortie : 21 décembre 2022. Drame, Romance

Film de Olivier Treiner

Dany Selwyn a mis 4/10.

L’Immensità
6.1

L’Immensità (2022)

1 h 38 min. Sortie : 11 janvier 2023 (France). Drame

Film de Emanuele Crialese

Dany Selwyn a mis 6/10.

Annotation :

Au cinéma.

C’est un peu comme si Dolan, Almodovar ou même Pasolini (je ne serais pas surprise d’apprendre qu’Emanuele Crialese compte « Mamma Roma » parmi ses influences) s’étaient donné rendez-vous dans la Rome des années 70. Photographie colorée, séquences musicales baroques, rapport mère-fils fusionnel, question LGBT, adolescence et premiers émois amoureux et érotiques, rien ne manque. Tout est mis en place pour que le spectateur se laisse emporter, mais manque un « je-ne-sais-quoi » pour que le film fonctionne. Est-ce sa fantaisie un peu trop sage et bien réglée ? Le fait qu’à vouloir brasser trop de thèmes, le film en sous-développe forcément certains, qui à l’arrivée paraissent davantage parasiter l’intrigue qu’autre chose ? Ou le fait qu’il ne parvienne jamais véritablement à émouvoir, malgré le talent de ses interprètes (Penelope Cruz en tête, mais n’oublions pas non plus la jeune Luana Giuliani) ? Sûrement un peu de tout ça.

Alice
6.8

Alice (1990)

1 h 42 min. Sortie : 6 février 1991 (France). Comédie, Fantastique, Romance

Film de Woody Allen

Dany Selwyn a mis 7/10.

Le Pont n'est plus là
6.7

Le Pont n'est plus là (2002)

Tian qiao bu jian le

22 min. Comédie, Drame

Court-métrage de Tsai Ming-Liang

Dany Selwyn a mis 5/10.

Annotation :

Le genre de film qui, à vouloir trop signifier, ne veut plus rien dire. La forme est très travaillée : tout est fait pour nous donner cette impression de solitude urbaine, de décalage avec le monde. A travers moult split-screens naturels (jusqu’à cinq dans un même plan !) pour souligner la séparation des héros avec la foule, leur immobilisme spatial qui traduit leur immobilisme temporel (tous deux regrettent une passerelle par laquelle ils traversaient la route, l’une en tant que simple piétonne, l’autre en tant que vendeur de montres), ou encore le fait de souvent les représenter à travers une vitre ou dans un miroir, ce qui leur confère un aspect fantomatique, le réalisateur retranscrit à merveille cette sensation de « mal du pays » à la « Lost in Translation ». Mais quel dommage, avec une mise en scène si maîtrisée, de devoir s’infliger une écriture molle, plate, sans enjeux, enchaînant les scènes décousues et les dialogues lunaires ! Le soufflé retombe à plat, et notre enthousiasme avec.

L'An dernier quand le train passait
5.9

L'An dernier quand le train passait (2018)

Last Year When the Train Passed by

17 min. Essai

Court-métrage de Huang Pang-chuan

Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce très joli court-métrage documentaire incarne à merveille le concept que la sémiologie utilise pour parler de l’image : celui de l’empreinte. Une empreinte du passé, mais aussi une empreinte des gens. Huang Pang-Chuan, durant de nombreux trajets en train, a photographié des maisons au bord des rails. Un an jour pour jour après chaque photo, il est retourné voir les propriétaires (ou certains propriétaires) de ces maisons et leur a demandé s’ils se souvenaient de ce qu’ils faisaient le jour où le cliché a été pris. Naturellement, la plupart d’entre eux ne se souviennent pas. La seule mémoire conservée est celle de la photo. Mais bien au-delà de cette curieuse histoire de croisements de routes (ou de voies ferrées), c’est à la vie de ces gens que le réalisateur s’intéresse. Que ce soit le fait d’une coïncidence ou qu’il ait opéré un tri au montage, on se rend compte que les hommes interrogés ont tous un profil similaire : ils vivent seuls, sont souvent veufs, et leurs familles ne viennent pas toujours leur rendre visite. Ils exercent parfois des métiers manuels et mènent une vie modeste. Ce sont des anonymes du fin fond de la campagne taïwanaise, qui n’imaginaient sans doute pas qu’on leur prête ce genre d’attention un jour. Le court est justement l’occasion de mettre en lumière leurs existences, par la photo (de leur maison, donc, mais aussi d’eux-mêmes), par la caméra et par le son (leurs voix-off se superposant aux plans sur leurs intérieurs ou leurs jardins). « D’autres vies que la mienne » en version docu, en somme.
Le court-métrage permet aussi de conserver un peu de leur mémoire : il en est ainsi de cet homme dont le cinéaste, lorsqu'il essaye de le retrouver, apprend qu'il est entretemps décédé. Il va, à ce moment, filmer l’intérieur de la maison (à l’abandon) du défunt, donnant à voir ce qu’il a été. Cette entreprise de conservation, de marquage d’empreinte, est digne et émouvante (et, de surcroît, les visuels sont très beaux). Le seul regret que l’on peut émettre étant que ce documentaire ne soit pas plus long, afin de voir davantage de gens et d’étendre encore plus la réflexion amorcée. Mais tel qu’il se présente actuellement, le court-métrage est déjà très abouti.

The Glamorous Boys of Tang

The Glamorous Boys of Tang (2019)

15 min. Fantastique

Court-métrage de Hui-Yu Su

Dany Selwyn a mis 4/10.

Annotation :

Pour ceux qui se rappellent du « Liberté » d’Albert Serra, c’est la même chose mais en version humoristique (ou se voulant telle) avec des anachronismes, des ralentis et des gros plans partout. C’est tout aussi ennuyeux, par contre.

Respire

Respire (2005)

Hui xi

15 min. Sortie : 5 juillet 2005 (France). Drame, Science-fiction

Court-métrage de Wi Ding Ho

Dany Selwyn a mis 4/10.

Annotation :


Ho Wi-Ding ne fait rien de son idée de départ, préférant filmer (jusqu’à épuisement du spectateur) une romance inintéressante. Que d’ennui…

La chatte andalouse
7.9

La chatte andalouse

48 min.

Moyen-métrage de Gérald Hustache-Mathieu

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il n’a l’air de rien comme ça, avec son air amateur, son image vieillotte (il date de 2002, mais paraît remonter aux années 80) ou son entrée en matière très brute de décoffrage. Même le titre sonne inutilement vulgaire. Pourtant, « La chatte andalouse » a bien plus a offrir qu’il n’y paraît. Mi-comédie légère, mi-récit d’apprentissage dramatique, mi-bluette romantique à la Amélie Poulain, le film décrit l’histoire d’une religieuse rentrée au couvent très jeune et qui va peu à peu, grâce à une amitié profonde puis, peut-être bien, une histoire d’amour, s’ouvrir à la vie. Il n’est pas forcément utile d’en dire plus, mais la suite pourrait vous surprendre. C’est avec subtilité et tendresse que Gérald Hustache-Mathieu dresse un parcours initiatique pour sa petite nonne, sachant ne pas jouer toutes cartes immédiatement et ne dévoiler le nœud de l’affaire qu’au fur et à mesure. Il le fait d’abord de façon détournée, par ellipses et art consommé du hors-champ, avant de peu à peu placer l’érotisme sur le devant de la scène, jusqu’à une drôle de séquence (onirique) de danse du ventre, où les religieuses se dénudent un peu plus à chaque plan et où la cornette devient un voile bien plus sensuel que prévu. « La chatte Andalouse », c’est un long et délectable strip-tease de quarante-huit minutes, porté par une musique orientale qui vient colorer un peu la grisaille des paysages normands où l’histoire prend place. Et puis, il faut mentionner (même rapidement) cette métaphore florale du plus bel effet, qui donne lieu à ce qui est sans doute le meilleur plan de chatte de l’Histoire du cinéma. Sublime.

Et ta prostate, ça va ?
6.3

Et ta prostate, ça va ? (2015)

04 min. Sortie : 2015 (France). Animation

Court-métrage de Jeanne Paturle et Cécile Rousset

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :

On a là un beau (petit) film, bien inspiré visuellement, sur la communication entre un père et sa fille. Ça ne révolutionne rien, mais la douceur et l’optimisme qui émanent du film savent très rapidement nous conquérir.

Partouze
6.7

Partouze (2013)

20 min. Sortie : 27 janvier 2022 (France). Comédie, Drame

Court-métrage de Matthieu Donck

Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Chouette petite comédie, avec ce qu’il faut de cruauté pour nous faire rire tout notre saoul. On retrouve un humour à la Fabcaro dans ces moments discrètement décalés et ces dialogues banals au milieu d’une situation qui l’est beaucoup moins. Et la sextette (!) d’acteurs fait preuve, non seulement d’un certain talent, mais aussi d’une belle alchimie à l’écran, y compris quand ça ne fonctionne pas entre leurs personnages.
Seul la fin est un peu décevante : après avoir fait monter la sauce (!!) pendant vingt minutes, Matthieu Donck préfère clore son film dans le vide. C’est dommage, car on aurait aimé une conclusion mordante, à la hauteur du reste…

Poupées de chair
6.4

Poupées de chair (2022)

19 min. Sortie : 4 juillet 2022 (France). Drame

Court-métrage de Séréna Robin et Florence Rochat

Dany Selwyn a mis 6/10.

Annotation :

Malgré le propos convenu et les situations caricaturales (sérieux, on n’aurait pas pu amener plus subtilement la convoitise sexuelle d’un « formateur » pour une de ces élèves ?), « Poupées de chair » tire son épingle du jeu par sa réalisation plutôt inspirée la plupart du temps et la prestation de ses comédiennes, lesquelles donnent du relief à des personnages qui, sans elles, auraient pu se transformer en clichés sur pattes. La fin très « Neon Demonesque » est également appropriée, et assez plaisante à voir.

Harmony
4.6

Harmony (2022)

26 min. Science-fiction

Court-métrage de Olivier Bohler et Céline Gailleurd

Dany Selwyn a mis 4/10.

Annotation :

Dans le sillage de la "nouvelle scène française" arty, on a ces court-métrages qui en reprennent les codes mais sans réelle valeur ajoutée. Ce "Harmony" ressemble à du sous-Yann Gonzalez (réalisateur que j’apprécie déjà moyennement) remixé en un trip S-F poussif et superficiel. Tous les archétypes de la « nouvelle scène » française arty sont là : le héros pataud, l’omniprésence des nouvelles technologies, les scènes de sexe bien proprettes, les idées « originales » vues des millions de fois (oh, un robot programmé pour plaire au mec de chair et d’os qu’elle doit satisfaire, mais où est Scarlett Johansson ?), et les néons roses. C’est soigné, c’est certain ; c’est un film de bon élève. Mais qui n’insuffle rien, qui ne dégage rien au-delà de sa belle vitrine. Un film aussi robotique que le personnage qui lui donne son nom, en somme.

The Debutante
6.6

The Debutante (2022)

08 min. Sortie : 4 décembre 2022 (France). Animation

Court-métrage d'animation de Elizabeth Hobbs

Dany Selwyn a mis 8/10.

Annotation :

Là aussi, en plus d'être fou, c'est inventif visuellement (en même temps, "The debutante" était projeté dans la section Labo du festival de Clermont en même temps que "Amok" et "La Mécanique des Fluides", donc ce n'est guère surprenant).

La Mécanique des fluides
6.3

La Mécanique des fluides (2022)

39 min. Sortie : 8 janvier 2024. Animation, Expérimental

Documentaire d'animation de Gala Hernandez Lopez

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A travers le suicide d'un incel (comme ils sont nombreux à l'avoir fait avant et après lui), la réalisatrice cherche à analyser le marché de l'amour contemporain. L'analyse est juste, le constat bien triste : les humains sont face à une mutation sans précédent des rapports amoureux, qu'ils ne savent, dans l'ensemble, pas bien gérer. Certes, ce genre de conclusion, en particulier pour les incels, n'est pas nouvelle (Nathalie Wynn l'avait eue avant, par exemple), mais quand elle possède, comme ici, une recherche documentaire et formelle aussi solide, doublée d'une force d'introspection plutôt courageuse, c'est admirable.

Amok
6.9

Amok (2022)

14 min. Animation

Court-métrage d'animation de Balázs Turai

Dany Selwyn a mis 8/10.

Annotation :

Méga-drôle et barré. Traite avec talent des démons intérieurs qui peuvent nous pourrir la vie. Le propos est certes un brin convenu, mais la forme est jouissive.

Almost a kiss
5.5

Almost a kiss (2022)

28 min. Drame

Court-métrage de Camille Degeye

Dany Selwyn a mis 4/10.

Annotation :

Après un point de départ intéressant (le deuil, à la fois d'un père et d'une relation sentimentale compliquée), le court-métrage de Camille Degeye tourne en rond, livrant un propos aussi chaotique que sa mise en scène. Deux ou trois idées surnagent, mais l'ensemble est sans doute trop autobiographique (la réalisatrice interprète le rôle principal et porte le même nom de famille que son héroïne) pour posséder le recul et la maîtrise nécessaire à son élaboration.

Cloche petite aux merveilles du pays

Cloche petite aux merveilles du pays (2023)

39 min. Sortie : 27 janvier 2023 (France). Comédie dramatique

Moyen-métrage de Anthony Brinig

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La sélection française du Festival de Clermont-Ferrand est hybride : tantôt, elle sert une pitance plutôt fade avec des court-métrages aux thèmes rebattus et à la mise en scène peu inspirée. Tantôt, elle s'autorise un peu de folie avec des productions décalées (qui se retrouvent alors, hélas, plutôt en section Labo...) intéressantes, ou parvenant à communiquer quelque chose à son spectateur. "Cloche Petite" est de ceux-là : empli d'une douce folie et de personnages attachants, il nous entraîne dans un récit d'apprentissage hors du commun, qui arrive à conserver une forme de poésie sur la durée, sans pour autant tomber dans la niaiserie ou occulter le sordide. On pense à "Alice au pays des Merveilles", bien sûr, mais aussi au "Petit Prince", car le procédé est le même : un conte sur l'odyssée d'un enfant (ou, ici, d'une femme-enfant) pour lui (nous) faire découvrir la vie. Et ici, cette découverte est d'une telle délicatesse (et d'une telle drôlerie, parfois) que l'on sort de la séance avec le sourire aux lèvres, heureux d'avoir pu attraper le petit joyau de la sélection francophone.

48 Hours

48 Hours (2023)

48 Hours

20 min. Sortie : 29 janvier 2023 (France). Drame

Court-métrage de Azadeh Moussavi

Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans le genre "drame familial", on a aussi ce court, qui aurait pu être bien tire-larmes mais préfère retranscrire un mal-être plus souterrain et faire arriver la "résolution" de l'intrigue (la construction d'un lien père-fille) par à-coups, sans artifices. Le résultat n'en est que plus émouvant.

Merci de ne pas quitter
6.5

Merci de ne pas quitter (2023)

Please Hold The Line

18 min. Sortie : 29 janvier 2023 (France). Drame

Court-métrage de Ce Ding Tan

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :

Le cross-over entre film de suspens et drame familial est bien tissé. Le film n'a pas de réelle conclusion ou "morale", mais c'est cohérent avec le projet : faire tenir héroïne et spectateur sur la corde raide sans leur laisser de répit. Plutôt réussi, donc.

Daphne

Daphne (2023)

18 min. Sortie : 29 janvier 2023 (France). Drame

Court-métrage de Tonia Mishiali

Dany Selwyn a mis 6/10.

Annotation :

Malgré son manque de budget (le fait de ne pas montrer les chiens écrasés semble moins dénoter d'un parti-pris stylistique que d'un manque d'argent pour les VFX...) et un récit qui traîne un peu la patte dans sa première moitié, sans que l'on sache de prime abord où il veut en venir, "Daphné" arrive à surprendre dans son autre moitié, se révélant être un court joliment acerbe sur la solitude moderne, montrant jusqu'où les gens peuvent pourtant aller pour avoir ne serait-ce qu'un moment d'attention. ça n'envoie pas l'uppercut voulu, mais c'est suffisamment grinçant pour ne pas nous mettre à l'aise.

Shortbus
6.2

Shortbus (2006)

1 h 42 min. Sortie : 8 novembre 2006 (France). Comédie dramatique, Érotique

Film de John Cameron Mitchell

Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Des garçons de province
6.1

Des garçons de province (2022)

1 h 24 min. Sortie : 1 février 2023. Drame, Romance

Film de Gaël Lépingle

Dany Selwyn l'a mis dans ses coups de cœur.

L'Expédition du Kon-Tiki
7.8

L'Expédition du Kon-Tiki (1950)

Kon-Tiki

1 h 17 min. Sortie : 23 avril 1952 (France).

Documentaire de Thor Heyerdahl

Dany Selwyn a mis 6/10.

Annotation :

Au cinéma.

Au tournant des années cinquante, six apprentis-navigateurs norvégiens firent le pari de rallier le Pérou à la Polynésie dans un radeau « ancien » pour prouver l’hypothèse scientifique de l’un d’entre eux (Thor Heyerdahl) selon laquelle les populations polynésiennes seraient parties d’Amérique du Sud en bateau lors de la Préhistoire. Le radeau est construit selon les techniques des populations d’alors (établies d’après la documentation disponible) et le but est de traverser l’Océan Pacifique en une centaine de jours. L’entreprise est périlleuse, mais elle réussit, et aucune perte n’est à déplorer, sinon celle d’un mignon petit perroquet.
Le documentaire se regarde avec curiosité et une certaine fascination, car contrairement aux œuvres relatant les expéditions après-coup, celle-ci filme les choses au moment même où elles ont lieu, depuis un bateau pneumatique suivant le Kon-Tiki (seule l’introduction « explicative » fut filmée a posteriori). Tout est pris dans l’instant, malgré quelques ellipses compréhensibles. On suit donc en temps réel la vie de ces hommes à bord, leurs galères, leurs trouvailles, et finalement leur arrivée triomphale en Polynésie. Le tout constitue un document fascinant, mais qui vaut moins par son intérêt cinématographique que par la reconstitution scientifique de l’expérience qu’il retrace. Difficile donc de le noter comme un film (le six ici reflétant autant que possible cette « neutralité »), puisqu’il s’apprécie, finalement, comme une relique dans un musée : l’intérêt intellectuel est là, mais les émotions esthétiques propres au cinéma (même documentaire) sont absentes.

Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier
5.8

Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier (1980)

Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón

1 h 18 min. Sortie : 31 octobre 1990 (France). Comédie

Film de Pedro Almodóvar

Dany Selwyn a mis 5/10.

Kaboom
6.2

Kaboom (2010)

1 h 26 min. Sortie : 6 octobre 2010. Comédie

Film de Gregg Araki

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :

Le plus jouissif, dans « Kaboom », c’est que c’est l’un des rares teen-movie américains à ne pas ressembler à un teen-movie américain. Il en reprend les codes : campus californien, casting séduisant, intrigue ponctuée de longues discussions à la cafét’ ou en plein air (parce que dans les universités de cinéma, personne ne va jamais en cours) et de soirées où on boit dans des gobelets rouges, photographie chatoyante recouverte d’un glacis brillant…mais contrairement au teen-movie américain typique, « Kaboom » est complètement fou. Oubliées les petites histoires amoureuses et chastes entre étudiants, ici tout n’est que sexe, alcool et vomi. Et quand on parle de sexe, ça va bien au-delà de celui du petit couple hétéro typique : les deux protagonistes principaux assument totalement leur homo ou bisexualité et sont ouverts à toutes sortes de pratiques périphériques, comme le triolisme ou le BDSM. Très vite, malgré l’enrobage pop et chamarré, le spectateur est amené à contempler un envers du décor trash et rugueux, où la sexualité est une composante du quotidien des jeunes (ce qui, somme toute, est assez réaliste) en même temps qu’il tisse entre eux un lien maléfique, qui ne prend son sens que dans le dénouement.
Car comme tout bon film américain (tout bon film tout court), « Kaboom » se donne pour mission de gratter la façade diurne de tout un chacun pour explorer notre inconscient et ses saletés. A la manière de David Lynch, Araki fait surgir le fantastique par saccades (une parole étrange, une lettre anonyme incompréhensible, et enfin un meurtre commis sous les yeux du héros) pour le faire ensuite déborder sur le réel et l’empoisonner lentement. Bien sûr, cet onirisme, comme le reste, n’est qu’un prétexte au déploiement d’un imaginaire débridé, qui pourra parfois sembler un peu vain, mais qui est, finalement, assez représentatif de son sujet : le coming-of-age. Il déroule ainsi, à l’image des premières années de la vie d’adulte, un film foutraque, désinhibé, inclassable ; en somme, la version « Arakiennne » des Lois de l’attraction d’Ellis, hilare et pétaradante (mais tout aussi irrévérencieuse, en tout cas pour une production américaine). Jusqu’à un final effectivement très « Kaboom » mais on ne peut plus adéquat, et surtout encore plus tordant que le reste. Un beau feu d’artifice.

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