2024 : une anthologie de souvenirs de cinéma

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1/02

Comme d'autres cinéastes Romero se heurte à l'exercice du found footage avec Diary of the Dead. Dévoré par un légitime souci de cohérence technique le film en oublie ses protagonistes, désincarnés au possible. Une exécution témoignant des hantises d'une époque en pleine mutation.

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02/01

Bien difficile d'estimer un film aussi faux que Post Tenebras Lux. Des fragments de vies supplantés par une mise en scène d'une vanité rare, obsédée par ses effets. Filmant la mondanité d'un appel de la chair Carlos Reygadas réalise un film désincarné quand il n'est pas gênant.

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02/01

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04/01

Si contrasté ce Saw X. Entre fan service et détournement de notre antagoniste plus justicier que jamais, Kevin Greutert sombre dans un manichéisme artificiel assez jubilatoire toutefois. Film médiocre mais singulier pour cette saga grâce à la présence d'un vulnérable Tobin Bell.

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04/01

Véritable pèlerin dans sa cité d'outre-tombe, ce King of New York incarné par Christopher Walken fascine par sa violence comme sa rêverie imagée. Abel Ferrara livre un film monde où seul règne l'éphémère, capturant le poids des regards, scandant les silences avec virtuosité.

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05/01

Lorsque Paul Schrader met en images un scénario de Bret Easton Ellis cela donne The Canyons, thriller d'un Hollywood pathétique quand il n'est pas décadent de ressentis. Un film inégal mais captivant, plus détonnant que vénéneux à l'image de son couple James Deen Lindsay Lohan.

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06/01

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11/01

Premier long-métrage de Grandrieux, Sombre emporte par l'immersion de sa proposition. Une oeuvre fragmentée virtuose nous plongeant dans le voyage d'un tueur, un film redéfinissant sans cesse ce rapport aux corps si troublant : une sensualité embrassant ici la monstruosité.

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11/01

Avec La Vie nouvelle Grandrieux donne à voir un film d'une rare violence synonyme de mise à l'épreuve des sens. Sublimant la décadence, saisissant la bestialité, le film nous plonge dans l'enfer d'un amour impossible. Un corps protéiforme hurlant l'horreur de son impuissance.

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12/01

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13/01

"Le Shogun lubrique et ses 21 concubines" est un Norifumi Suzuki mineur mais divertissant sur la durée. Une relecture de l'époque Edo et ses révoltes paysannes propice à la comédie érotique avant de fatalement sombrer dans le drame historique.

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13/01

Plume engagée de Wakamatsu notamment, Masao Adachi offre ici un moment de cinéma empreint d'innocence comme d'ironie avec Female Student Guerillas. Une jeunesse rebelle aussi pathétique que fantasmée désireuse de se libérer d'un système scolaire ridiculisé. Brouillon, touchant.

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13/01

Difficile de ne pas s’émouvoir devant Le Cercle des Neiges. Bayona offre un film de mémoire à l’immersion déchirante, nous plongeant dans une réalité de la chair s’affranchissant de bien des principes. Une nature aussi tragique que majestueuse, traitée avec sagesse bien souvent.

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14/01

Relecture du mythe de la cécité clairvoyante et de la transsexualité par excellence, Tiresia de Bonello est un film à l'hybridation fascinante. Une picturalité non sans trivialité pour imager l'idéal platonicien de l'Androgyne, ici auprès d'un prêtre. À rapprocher de Théorème.

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14/01

Comédie culte en Suède, Rötmånad ou Jour de canicule restera également la première apparition de Christina Lindberg au cinéma. Mise à l'honneur pour ses charmes la jeune actrice se révèle dans un film glissant avec humour dans le chaos, abolissant le foyer en décrépitude pour mieux jouir de sa liberté.

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17/01

Quel plaisir de voir Lanthimos enfin refaire du cinéma. Malgré des longueurs, #PauvresCréatures s’impose comme une relecture libidinale de Candide assez convaincante. Un voyage initiatique mêlant avec un certain talent l’horreur à la comédie dans une extravagance mémorable.

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19/01

Peu convaincu par La Fille de son père, plus disloqué que décalé. Malgré la présence comme souvent magnifique de Nahuel Pérez Biscayart, le film ne cessera de se perdre dans ses effets souvent vains et attendus. Une partition de choix et une sincérité fatalement annihilées.

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20/01

Du bruissement des éléments aux souffles de cœurs désireux Un Lac de Philippe Grandrieux s’impose comme un joyaux de travail du sonore, à la promiscuité sans commune mesure. En résulte un poème de sentiments susurrés, œuvre d’une douceur imagée à la beauté palpable. Un bijou.

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25/01

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25/01

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26/01

En bon profanateur de sépultures David Chase ne donnera jamais sens à son The Many Saints of Newark. Un projet voué à l'échec choisissant sans doute la mauvaise histoire mais surtout ne sachant jamais la raconter. Que de soins à reconstituer un univers devenu si insignifiant ici.

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27/01

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31/01

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1/02

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02/02

Terrible morceau de cinéma que La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer. Cultivant la quotidienneté d’une horreur clinique dans ce hors-champ aux sonorités dantesques, le film redéfinit par le génie de ses dernières minutes terrassantes l’éthique d’une mise en scène de la mémoire.

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03/02

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08/02

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14/02

Derrière ses influences criantes à plus d'un titre, Bertrand Bonello offre pourtant avec La Bête un film monde empreint de cinéma, inexorablement fragmenté. Une expérimentation continue, une hybridation totalisante cristallisée par les hantises d'une Léa Seydoux assez déchirante.

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14/02

Sacré hors-sujet que Daaaaaalí ! dont le concept épuisé dès les premières minutes singera le personnage faute de saisir le génie. Rôles accessoires et imitations gênantes auront raison d'une hantise esquissée sur la fin : comment se survivre lorsque l'on est l'oeuvre d'une vie ?