Cinéphilie me (re)voilà

Annotation :

Il faut vraiment que je le revois, je l'avais presque oublié, alors que c'est sûrement mon film Coréen préféré.

FEEDBACK :

Ce film me fait tellement de bien et de mal à la fois, c'est très étrange mais c'est voulu. Ce scénario invraisemblable qui part toujours dans des extrêmes. L'enfermement pendant 15 ans, les personnages over the top, ou bien la vengeance au centre de tout. Dans un film classique, j'aurais pu trouver ça insupportable, mais là la mise en scène très originale propre à Park Chan Wook, ou bien les acteurs qui sont d'une justesse malgré ce qu'on leur demande de jouer, en fait un de mes films préféré. Rien que la scène du combat dans le couloir, qui aurait pu être si facilement basique, devient instantanément culte.
Cette haine mutuelle qu'inspire les deux personnages principaux est si belle à suivre bien que vite salie, mais c'est surtout ce méchant, Lee Woo Jin, moqueur et sadique, cachant une véritable tristesse, qui n'hésitera jamais pour mener à bien son plan horrible pour briser Oh Dae-Su.
La musique basé sur des valses me fait toujours autant frissonner, ça apporte un peu de beauté dans ce chaos.
En revanche je ne me souvenais pas que la fin montrait une part si horrible du personnage, et en même temps c'était assez subtil pour que je ne le remarque pas la première fois. J'étais d'autant plus au fond, mais bon ça m'a permis d'avoir une nouvelle vision, donc c'est super.

Annotation :

Un de mes meilleurs moments au cinéma avec des amis, sorti d'on ne sait pas où. Et bien que je l'ai déjà vu 2 fois sur grand écran, je ne vais pas me priver pour le revisionner.

FEEDBACK :

Qu'est ce que ce film me fait du bien. De manière Guy Ritchie a le don pour rendre tous ses films satisfaisant et jouissif, mais celui-ci a en plus un casting plus prestigieux que d'habitude. Que cela soit Matthew McConaughey fier et imprévisible, Charlie Hunnam classe comme toujours, Jeremy Strong cinglant au possible, Hugh Grant toujours le mot pour rire, mais surtout Colin Farrell qui regroupe tout ce que j'aime chez Guy Ritchie.
Avec ce panel d'acteurs on peut tout me faire avaler, mais même l'histoire, narré comme un film avec un côté méta assez inégale, arrive à surprendre. Guerre de gang, trahison, drogue, le terrain de jeu parfait pour cette bande de joyeux lurons.
Et si la réalisation est peut-être moins dynamique que les films précédents, la fulgurance se retrouve dans l'écriture des dialogues qui m'achèvent à chaque fois.
Je ne pense pas que c'est le meilleur Guy Ritchie, certain nostalgique de Snatch ou AC&B ne dirait pas le contraire, mais je pense que c'est celui qui m'a le plus marqué. Une question de contexte sûrement, c'est un des derniers films que j'ai vu au cinéma avant le confinement, avec des amis qui plus est, mais j'apprécie ce souvenir du film comme je l'apprécie maintenant, et personnellement ça me convient.

Annotation :

L'odeur de l'asphalte, les 8000 tours minute, Ford contre Ferrari, et James Mangold à la caméra. Ça c'est un film qui va décoiffer.

FEEDBACK :

Encore une histoire vraie qui m'a fascinée en plus de m'avoir soufflé. Un des tout meilleur film de course que j'ai pu voir. Après Logan, James Mangold prouve une fois de plus qu'il sait comment nous faire ressentir des sensations fortes, et là plus que tout.
Chaque scène de course est sublimée par des plans qui nous font nous mettre à la place du passager puis du spectateur. Et le travail sur le son achève le travail. Toutes les vibrations, les montées de vitesses, les freins, les accidents on les ressent à 200%.
Si je ne connaissais pas l'histoire, j'ai été bien content de la découvrir au cinéma complétement immergé, c'est vraiment une expérience prenante.

Annotation :

Un documentaire sur le pire fiasco événementiel, si invraisemblable qu'on a du mal à croire que ça ait pu exister.

FEEDBACK :

Le documentaire en lui-même est assez conventionnel (comme les centaines qui sortent sur Netflix), mais l'histoire qu'il raconte est totalement folle. Celle d'un festival qui s'est planté en beauté, et c'est un euphémisme.
Dans un sens le docu est bien fait, parce que de minute en minute on hallucine de plus en plus sur ce qu'il s'est passé, et sur l'inconscience de son organisateur. La communication mensongère, les artistes qui ne viennent pas, les logements pas prêt, la logistique complétement hors de contrôle et les poursuites. Nan vraiment c'est invraisemblable qu'un truc aussi gros ait pu s'organiser et se vendre pour un fiasco pareil.
Vraiment sympa à suivre un soir où on a pas envie d'halluciner.

Annotation :

Le départ d'une saga plus que légendaire, qui rend plus qu'hommage à l'oeuvre de Tolkien.

FEEDBACK :

Quand je démarre ce premier film, je suis toujours comme un enfant devant un énorme cadeau. Pourtant j'ai découvert la trilogie assez tard, mais c'est plus fort que moi, j'aime trop cette saga, je n'ai aucune objectivité.
Il n'empêche que ce premier film est peut-être celui que j'aime le moins. Il met un peu de temps à démarrer, et il y a moins de batailles épiques comme dans les suites. Mais ça ne l'empêche pas de réussir l'exploit de nous introduire à l'univers de la Terre du Milieu et de la trame principale, et cela en moins de 15 minutes. Ce qui pourrait être compliqué, devient limpide sous la caméra de Peter Jackson.
Puis l'aventure commence, et on passe par toutes les émotions. En plus du matériau de base génialissime, viennent s'ajouter le jeu d'acteur impeccable de toute la communauté, et les musiques épiques et enchanteresse d'Howard Shore.
Et même si toutes les péripéties ne se valent pas, dont certaines qui trainent en longueur (notamment le passage des elfes des bois), et bien c'est aussi dans ce dernier qu'on retrouve de grand moments de cinéma, comme la mort de boromir, la formation de la communauté, et évidemment, le balrog.
Toujours un plaisir à regarder, et quand il est fini, on a qu'une envie, enchainer sur les suites.

Annotation :

Second volet, moins apprécié, et pourtant si épique avec l'arrivée au Rohan, et le gouffre de Helm, mais aussi Gollum qui fait son entrée.

FEEDBACK :

Je ne vais pas ressortir tout ce que j'aime dans le seigneur des anneaux, mais ce second volet poursuit à merveille ce que le premier avait commencé. C'est aussi à partir de celui-ci que l'on va commencer à alterner entre plusieurs actions et lieux, car en effet, la communauté s'est divisé. Et c'est fait d'une justesse qui frise la perfection. On est jamais vraiment coupé dans l'action, et tous les points de vues se valent.
Encore une fois tellement de bon moment dans ce volet. On notera les interventions de Gollum, si génialement interprété par Andy Serkis, créant un personnage ambigu comme on en a rarement vu au cinéma. Mais ce deuxième épisode, c'est surtout la bataille du gouffre de Helm, si épique, si sanglante, si forte émotionnellement. Assurément une des plus grandes batailles tous médias confondus.
Bon ben on s'approche de la fin, je suis impatient et triste à la fois.

Annotation :

Le grand final, si beau, si grand, si épique, si triste, si long et si court à la fois.

FEEDBACK :

Tout simplement mon préféré, et facilement dans le top 3 de mes films fantastiques préférés. Il y a tellement de choses qui se passent dans ce film, et en même temps on aimerait que le film ne se termine jamais, que les péripéties de la communauté s'étendent et se multiplient pour profiter encore.
Minas Tirith, les feux d'alertes, le sacrifice de Faramir, Gandalf et Pippin, la charge des Rohirrim, le roi sorcier d'Angmar, la complicité entre Frodon et Sam le meilleur bro, et enfin la destruction de l'anneau. Tellement de moment incroyables, de scène culte, que je n'oublierais certainement jamais. Tout ça au service d'une quête si noble et touchante, mené par tant de personnages que j'ai adoré suivre, devenant pratiquement des compagnons de voyage, ayant bravés tellement de dangers que regorge ce monde, perdus tant de chose pour sauver leur royaume, village, famille et descendance. Et c'est pour cela que lorsque vient la fin, je suis obligé de pleurer, justement parce que c'est terminé, que je ne verrais plus Frodon, Sam, Pippin, Merry, Gandalf, Aragorn, Legolas, Gimli... Et la seule envie qui me traverse lors du générique, c'est de recommencer, pour progresser de nouveau avec eux...
La saga du Seigneur des Anneaux, en plus d'être de grands film, magnifiquement adaptés, réalisé, interprété, et d'avoir les plus belles OST du cinéma, c'est également une oeuvre qui m'a fait grandir, qui m'a donné de la force, là où parfois j'avais le cafard. Je sais c'est mièvre de dire ça, mais tout le monde à ce genre d’œuvre qui lui fait tant de bien, et c'est aussi à ça que sert le cinéma... Vive le seigneur des Anneaux, que je regarderais encore et encore, sans jamais me lasser.

Annotation :

Un film de braquage random qui passe à la télé, pourquoi pas ?

FEEDBACK :

Un film de braquage très moyen, qui m'a fait sourire deux, trois fois, mais qui ne surprend jamais vraiment, et tout de suite oublié, malgré son casting.

Annotation :

Retour de Dupieux avec le Palmashow, sur un synopsis toujours plus ridicule, ça s'annonce jouissif.

FEEDBACK :

Un de mes nouveaux Dupieux préféré avec Au Poste. Je sais que c'est bas de plafond, que le nonsense est poussé trop loin avec la mouche géante. Mais je sais pas ça m'a fait mourir de rire, et ça c'est surtout grâce à la performance de Grégoire et David, que je trouve parfait en loser idiots. Juste leur complicité avec les "taureaux", les quiproquos, leur débilité qui dépasse toutes les espérances et cette obsession pour une mouche géante. Il y a un côté film de stonner incohérent, sans vraiment en être un qui fait qu'on a passé un super moment au ciné avec mes potes, parce que c'est des délires qu'on pourrait avoir, sans pour autant chercher un sens.

Annotation :

La prélogie n'est pas celle qui m'a le plus marqué, finalement je la connais mieux par les jeux Lego. Raison de plus pour me les refaire, mes à priori étant assez mauvais, notamment sur ce premier épisode que je trouvais plutôt ennuyant.

FEEDBACK :

Je crois que c'est pire que dans mes souvenirs, alors est-ce parce que j'ai grandi, est-ce que ça a vieilli, ou est-ce que ça a toujours été comme ça ? Je ne saurais dire... Il n'empêche que je n'ai pas passé un très bon moment. Il y a bien sûr quelques scènes marquantes, comme la course de pods, ou évidemment le combat contre Dark Maul, avec une chorégraphie et une musique géniale ! Mais autrement il n'y a pas beaucoup de chose à sauver. Que dire, les acteurs soit mauvais, soit endormis. Une histoire qui veut tout compliquer, qui met beaucoup de temps à démarrer et qui ne raconte pas grand chose alors que le lore de la république aurait pu être tellement intéressant. Mais surtout Jar Jar... Les gens n'en font pas trop quand ils disent qu'il gâche le film. Il est tout simplement insupportable, avec sa voix, et ses conneries qui nous sortent du film constamment, tant que je me suis mal à la tête à force de me face palm.
Alors oui c'est un précurseur en terme d'effet spéciaux, assez magnifique sur sa photographie et avec toujours une BO cultissime, mais dans sa substance il est vide et chiant, et c'est assez dommage surtout quand on connait les films précédents.

Annotation :

C'était selon moi celui qui contenait le plus de défaut, malgré d'évidentes bonnes idées. Peut-être ai-je été un peu dur avec lui...

FEEDBACK :

Pour avoir vu à la suite le I et le II, je peux dire avec conviction que le II est beaucoup plus intéressant que cela soit par son histoire, son lore.
Pour commencer ça bouge beaucoup plus, on enchaîne les planètes toutes plus magnifiques les unes que les autres, Coruscant et sa ville à la blade runner, Geonosis et son usine de droïde, et ma préférée Kamino, constamment balayé par la pluie et les vagues. On rencontre également des personnages plus cool (pas forcément mieux écrit néanmoins). Et dans l'ensemble j'ai juste été plus emballé par les enjeux, même si je conçois que la partie Anakin et Padmé sort complétement du film tellement elle est cucu et surtout mal jouée. Et ça amène un autre problème qui est la gestion du rythme au fraise. Car si au début et à la fin c'est correct, au milieu les changement de point de vue entre les différents personnages, qui ne font pas du tout les même choses, casse complétement le ryhtme.
Mais passé ça, c'est un space opéra plutôt sympa, qui apporte beaucoup de chose à la saga.

Annotation :

Le meilleur film de la prélogie dans mes souvenirs, c'est le plus sombre, le plus politisé, le plus dense et divertissent.

FEEDBACK :

Ça faisait tellement une éternité que je ne l'avais pas vu, à tel point que j'avais oublié à quel point il était cool.
Bon bien sûr c'est toujours aussi limite au niveau de l'interprétation, mais il y a tellement de moment charnières comme l'ordre 66 ou le combat d'Anakin et Obi-Wan, qui soit dit en passant est un des plus épique de la saga, que forcément cet épisode III reste dans les mémoires.
Bien que, si dans les films précédents, il y avait peu voire pas de chose à raconter, là c'est l'opposé, il y a trop de chose, et c'est un reproche que je pourrais faire au film, il fait fouillis. On alterne beaucoup trop souvent de points de vue, entre pleins de planètes différentes et ça casse parfois le rythme.
Ce film, dans la saga a une importance capitale, mais même si on le prend en tant que tel il est tout à fait divertissant sous plusieurs facettes. On retrouve le côté politique qui a traversé toute la prélogie, qui là prend enfin du sens, les combats sont très bien chorégraphiés et impactant émotionnellement, et l'introduction en vaisseau spatial a un super rendu visuel, mais c'est surtout l’avènement du côté obscur qui plane tout le long, et qui s'intensifie pour amener sur une fin assez sombre, du moins pour la saga.

Annotation :

Un film qui montre bien l'arrivée de Disney dans la saga, avec des backstory inutiles à tout va. Mais j'aime trop le personnage de Han...

FEEDBACK :

Cool mais oubliable, c'est comme ça que je ressens Solo. Bien sûr sur l'instant, les différentes péripéties mêlé au charisme de Han, Chewie et Lando, font qu'on passe un bon moment (comme sur la prélogie finalement). Mais le manque d'idée, et surtout d'âme, font de ce film un produit, un blockbuster pur et dur censé ramener des sous à Disney, rien de plus. Il n'amène pas grand chose, n'est pas du tout essentiel, mais bon il se regarde tout seul et même si c'est un peu dommage, ç'aurait pu être pire.
Et concernant les acteurs, bien sûr que Donald Glover est génial en Lando, et je trouve que l’interprète d'Han s'en sort assez bien, même si on est loin de la légende Harisson Ford.
Je pense que Disney va continuer sur ces Spin-off et backstory, mais j'espère qu'ils essaieront d'y porter un peu plus d'intérêt.

Annotation :

Quand je l'avais vu à sa sortie, j'étais un peu partagé, mais avec du recul j'ai un bon souvenir de ce spin-off, en tout cas c'était bluffant.

FEEDBACK :

Ce film à lui tout seul, est meilleur que l'intégralité de la postlogie. Voilà c'est mon avis, et peut-être que la nostalgie y est pour beaucoup, mais je trouve que les idées mises en œuvres apporte un vent de fraicheur à la saga qu'on avait pas eu depuis plus de 10 ans.
Déjà pas de Jedi, pas de sabre laser, juste une mission rondement bien mené, avec une bande de rebelle haute en couleur qui vont voler les plans de l'étoile noire. Et ça bouge dans tous les sens, alternant entre bataille et infiltration, pour un final en apothéose, je pense même que la bataille sur la planète des iles est la meilleure de la saga.
Mais si j'aime surtout ce film, c'est qu'il est magnifique visuellement, dès le début, le cadre, le décor, la composition, il n'y a pas eu encore un seul mot prononcé que c'est déjà magnifique. Et ça ne s'arrête pas là, la destruction de la planète désertique est juste folle, la scène sur le pont, et encore une fois la bataille sur les iles. Un vrai bijou pour les yeux.
Et je conclurais sur cette dernière scène, de Dark Vador tentant de récupérer les plans, qui fait vraiment froid dans le dos tellement elle est puissante en plus de raccorder à merveille au début du premier film.

Annotation :

Tout simplement mon Star Wars préféré, et oui je suis un puriste. Ça fait quand même un moment que je ne l'ai pas vu.

FEEDBACK :

Comme dit plus haut, mon Star Wars préféré, c'est ce nouvel espoir. C'est le premier que j'ai vu, tout jeune, et depuis je ne m'en lasse pas.
Alors après re-visionnage, c'est vrai qu'il a pris un petit coup de vieux, surtout après avoir vu Rogue One, mais dans son ADN il n'a pas changé, il est toujours aussi fidèle à lui même dans son rôle de film universel.
Sa trame est ultra simple (reprenant le monomythe), mais c'est justement pour cela qu'il est autant apprécié, c'est qu'il est accessible et divertissant pour tous en ajoutant tout un univers de science fiction et fantastique par dessus. Les Jedi, le côté obscur, les sabres laser, l'étoile de la mort, le faucon millenium, les musiques de John Williams... Et à ça on ajoute, Luke Skywalker, Ben Kenobi, Dark Vador, Han Solo, Princesse Leia, C3PO, D2R2, des personnages tous cultes, et tous dans mon cœur... Tant de chose qui ont fait ma jeunesse, et celle de million d'autre gosses.
Non, être critique sur ce film n'est pas chose aisé, car même les défauts comme les décors en carton pâte, ou les interprétation parfois hasardeuse, rajoute au film un cachet "fait maison" qui me fait me sentir bien.
Et le fait qu'il se suffise à lui même en se concluant sans la perspective d'une suite (Lucas pensant que le film ne marcherait jamais), et bien ça permet de le consommer sans modération sans nécessiter de se taper la saga (même si c'est ce que je fais en général), et c'est pour ça que c'est trop bien.

Annotation :

La palme d'or 2021, sur laquelle je n'aurais jamais pariée, malgré mon amour pour Julia Ducournau. C'est un film qui divise plus que jamais, mais je me connais...

FEEDBACK :

Le film est très bon, et dans un certains sens dans la continuité de ce qu'avait déjà produit Julia Ducournau, mais je ne comprends pas pourquoi ça a eu la palme d'or, et je préfère décidément Grave.
Il est pourtant très intéressant. Ce concept de tueuse en série en cavale faisant l'amour à une voiture, qui tombe enceinte d'un être mi-humain, mi-machine. Une réflexion très intéressante sur la psychologie, et la déshumanisation du personnage principal (ayant une plaque en titane dans le crane à cause d'un accident de voiture causé par son père), considérée comme une machine. Mais c'est surtout la notion paternaliste englobant l’œuvre, qui m'a particulièrement touché. On se retrouve avec un personnage qui désavoue son père qui fait la rencontre d'un personnage ayant désespérément besoin d'un fils. Et cette relation qui au premier abord semble vouée à l'échec, voire toxique, elle finit par amener une beauté quasi dérangeante, tant elle est invraisemblable.
Et cette ambiguïté entre le malaise et la beauté, l'horreur et l'amour, elle est très bien représentée par des musiques vraiment mystiques, mais surtout une réalisation accompagnée d'une photographie au niveau de Grave. L'étalonage a été pensé avec des couleurs froides et néons, esthétique mais crade. Et ce ne sont pas les scènes graphiques qui manque, c'est d'ailleurs pour ça que le film a fait parler de lui. Les scènes d'assassinat au début (en particulier celle dans la coloc qui est jouissive), ou le cassage de nez, c'est vrai que vous allez grimacer, mais elle ne sont pas gratuite ces scènes, elles amènent un propos, intéressant qui plus est.
Le truc le plus réussi dans ce film, c'est tout de même l'acting, avec un duo qui fonctionne à merveille. Vincent Lindon qu'on ne présente plus, qui est terrifiant dans son rôle du père perdu et surprotecteur, mais qui sait à de rare moment nous prendre en pitié avec son air mélancolique. Et à côté Agathe Roussel que je ne connaissais pas, qui est d'une justesse dans l'horreur de son personnage, surtout que ce qu'on lui demande de jouer est tout sauf simple.
Mais malgré j'ai un affect pour Grave qui m'a fait moins aimer ce film. Cela ne l'empêche pas d'être vraiment marquant et encore une fois quelque chose d'assez peu vu dans le genre Français.

Annotation :

Leos Carax qui revient tous les 10 ans pour nous bluffer, et à Cannes 2021 ça n'a pas manqué.

FEEDBACK :

Mon premier Carax, et certainement ma palme d'Or 2021.
C'est assez spécial de décrire l'expérience que procure ce film et le travail de ce réalisateur, mais c'est aussi parce que le film ne rentre dans aucune case et que dans un certain sens il est unique.
C'est une comédie musicale, constamment chantée, un drame social, film fantastique, une satyre. Et tous ces genre qui ne sont pas forcément liés entre eux, s'accordent en harmonie pour créer un excellent film.
Et même si l'histoire en elle même pourrait vite se résumer, à savoir un comédien et une cantatrice qui ont un enfant, mais qui après la mort de la mère se fait maudire en ayant une voix angélique, sur laquelle le père déchu va capitaliser. Eh bien ce n'est pas si important, car c'est effervescence que provoque les chansons, le jeu d'acteur et tout simplement la magie de cet amour, puis la tristesse de cette relation toxique que crée le père, qui font de ce film un petit bijou.
Je ne m'attarderais pas longtemps, mais comme d'habitude Adam Driver est saisissant, mais c'est surtout les chansons que j'ai adoré. Entre l'intro très méta, les sketch drôle et terrifiant Henry, la beauté des moments d'orchestre, et surtout les passage où la petite chante si magique.
J'écoute encore l'OST, et je vous invite à faire de même, ça ne ressemble à rien d'autre.
Finalement je n'ai pas vu passer les 2h30, et j'ai vraiment pleurer sur la fin, mais je ne vous spoil pas...

Annotation :

Le reboot d'un animé légendaire, mon préféré personnellement. Hideaki Anno voulait repartir sur de nouvelles bases pour conclure proprement la saga qu'il adore détester.

FEEDBACK :

On est en terrain connu sur ce premier reboot. S'il y a quelques changements mineurs, et des scènes pas spécialement importantes mise de côté, ça raconte peu ou prou la même chose que les 6 premiers épisodes de la série.
Maintenant sur le plan technique et réalisation, il y a des choses à dire. A commencer par l'animation qui sait rester fidèle aux design originaux, mais qui évidemment et de bien meilleur facture. On a le droit à la puissance émotionnelle de la série avec une animation moderne et dynamique. On notera aussi que les anges on été repensé avec des modèles 3D, et je suis partagé, je trouve ça intéressant, mais pas toujours bien fait (sauf pour Ramiel qui pour le coup est vraiment brillante dans son animation).
Pas grand chose à ajouter d'autre, si ce n'est l'OST qui s'annonce déjà culte. J'espère que les suites varieront un peu de la série pour ne pas avoir un bête remake.

Annotation :

Si le premier film reprenait quasiment la même trame que l'animé, celui-ci commence à différer sur plusieurs aspects, c'est là que ça va devenir pertinent.

FEEDBACK :

Enfin on arrive sur un terrain inconnu, tout en conservant ce que j'adore dans cette saga. C'est ce deuxième film qui m'emplis d'espoir sur la qualité de ces reboot. Car si dans le fond c'est toujours la même histoire, il y a énormément de changements apportés. Tout d'abord Asuka, qui non contente de changer de nom de famille, prend encore plus cher (en remplaçant par exemple Touji dans l'EVA-03). Elle est tout aussi cool, même si je regrette qu'il y ait moins de développement sur elle que dans la série (mais ça c'est normal). Il y a également un nouveau personnage qui contrôle une nouvelle EVA, dont je ne vois pas encore l'utilité, mais qu'est ce qu'elle est cool. De nouveaux anges aussi, au profit d'autres, de nouvelles situations assez intéressantes. L'animation quant à elle à encore montée d'un cran, tout comme l'OST qui je pense rentre dans mon top 10, tellement je l'écoute en boucle.
Non c'est vraiment un excellent film qui rend le meilleur hommage à la série, et évidemment mes scènes préférées de l'anime, à savoir le combat contre Bardiel et Zeruel, sont encore plus forte et triste dans ce film, avec qui plus est une fin qui annonce une suite drastiquement différente.

Annotation :

Le moins apprécié des trois films actuels. Il semble se concentrer sur la relation en Shinji et Nagisa, ça tombe bien c'est un de mes épisodes préférés dans l'animé.

FEEDBACK :

Dès le début on comprend que les films vont prendre leurs distances avec l'animé, car on part tout de même sur un presque troisième impact, un monde dévasté, et une ellipse de putain de 14 ans. On y retrouve donc des personnages qui ont totalement changés de caractère, Misato et Ritsuko, beaucoup plus froide, Gendo plus distant, Asuka plus en colère, Rei plus servile, comme si leur caractère freudien avait été décuplé durant toutes ses années.
On nous présente donc cette apocalypse, où à présent deux factions s'affrontent la NERV voulant réalisé le plan de complémentarité de l'Homme contrôlé par Gendo et la WILLE voulant l'empêché contrôlé par Misato. La WILLE ayant capturé Shinji pour qu'il ne fasse pas de connerie, il est très vite récupéré par la NERV, où il rencontrera Nagisa. Et finalement une bonne partie du film reprend l'idée de mon épisode préféré de l'animé à savoir le 24, où Shinji et Nagisa deviennent ami puis ennemis. Ici, Shinji n'a pas à tué Nagisa (aka Tabris, aka Adam), mais il n'en est pas moins traumatisé pour autant, car la relation qu'il entretient avec lui est d'autant plus touchante, que sa rupture n'en deviens que plus tragique.
Et je peux comprendre pourquoi ce film plaît moins, parce qu'il fait énormément de choix à contre courant, il est beaucoup plus lancinant avec seulement des pics d'actions au début et à la fin. Je ne dis pas que c'est toujours passionnant, et bien géré, mais cette ambiance ne me déplaît pas. Et même si j'ai mis un peu de temps à avaler cette ellipse et tout ce changement, je dois bien avouer que dans sa deuxième moitié le film m'a beaucoup plus, surtout tout le passage avec les lances de Longinus, et la fin qui fait très End of Evangelion en beaucoup moins nihiliste.

Annotation :

Il est là après 9 ans d'attente, le film censé conclure cette trilogie, mais aussi la saga Evangelion. J'ai plus que hâte.

FEEDBACK :

C'est bon, c'est terminé, mon animé préféré ainsi que tous ces personnages que j'adore ont enfin connu une fin heureuse, et il aura fallu attendre 25 ans pour cela.
Ce film est une énorme claque et je suis d'autant plus heureux qu'il prenne vraiment son temps en durant plus de 2h30 contrairement aux précédents. Il y a tellement de chose incroyable, que je ne vais pas m'attarder sur tout.
Mais commençons par le commencement, avec cette intro à Paris comme j'en ai rarement vu. L'animation, l'action, la musique les émotions, mais ne serait-ce que le cadre, Paris couvert d'un voile pourpre, qui sert de terrain de jeu à des robots titanesques. Ça annonce la couleur, et ce n'est que le début.
Par la suite le film fait une grosse pause d'action, avec les 3 child qui arrive dans un des derniers bastions de l'humanité. Et même s'il n'y a pas d'Eva et d'Ange, je trouve ces petits moments quotidiens particulièrement important, comment l'humanité essaye de subsister et de rester profondément... humaine. C'est également une étape importante pour Shinji comme pour Rei dans leur reconstruction.
Enfin vient le grand segment de la fin, encore plus fou que dans EoE, où je pourrais faire des éloges pendant des heures. Mais disons simplement, animation au-delà de toute attente, émotions à leur paroxysme, doublage d'une rare intensité, musique sublime, mais surtout la réalisation d'Hideaki Anno, qui n'a jamais proposé autant d'idée pour transmettre son propos, son idée de la psychologie.
Et enfin, cette fin, qui est une réconciliation avec ces fans, même si j'admet préféré le nihilisme froid et magnifique de EoE, mais ce n'est que mon avis.

Bye bye Shinji, Rei, Asuka !
Bye Bye Evangelion, merci pour toutes les émotions que tu m'a fais ressentir.

Annotation :

C'est la suite et fin officiel de mon animé préféré, et c'est vrai que quand on voit les derniers épisodes censés conclure, on comprend qu'il ait voulu la refaire.

FEEDBACK :

Si j'avais vraiment adoré la série, et très honnêtement pas détesté ses derniers épisodes (même si le côté branlette intellectuel métaphysique ça va deux secondes), eh bien ce film voulant conclure proprement la saga, m'a plus que subjugué, il m'a marqué au plus profond de mon être.
Bon proprement n'est peut-être pas le terme, parce qu'on commence tout de même sur une scène bien crado, qui déconstruit le personnage de Shinji, et ce ne sera pas le seul, les autres prendront bien chers après.
Au final on est sur un film qui passe pour un bras d'honneur au fan de la saga, car aucun de nos personnages préférés ne sera épargné, la pire étant la mort d'Asuka, qui est magnifiquement atroce.
Mais au-delà de ça c'est surtout une oeuvre parfaitement nihiliste, qui montre que toute action est vaine, que l'on se batte, qu'on pleure ou que l'on fuit. Que toute relation est vouée à l'échec, que l'amour n'existe que pour souffrir.
Et pourtant... Et pourtant, je ne peux m'empêcher de trouver ce film magnifique. Déjà à cause de l'animation qui a eu le droit à un budget conséquent, pour nous proposer parmi les plus belles scènes de l'histoire de l'animation (je ne dirais qu'une chose : Lilith), ensuite parce que les thèmes abordés sont vraiment intéressant psychologiquement et socialement parlant, et que cette fin est plus que cohérente face à cette série.
Bon bien sûr le passage en live action sur les lilin était peut-être un peu forcé et aigri, mais autrement ajouté de l'esthétisme et de l'émotion dans cette aigreur et cette haine de l'humanité, c'est quelque chose que je n'avais jamais vu nulle part ailleurs, et je trouve ça tout aussi triste que beau.
C'est pour cela que c'est un film important même écarté de sa série.
Et puis pour ceux que ça déprime trop, il faut se dire que ce n'est qu'une fin parmi d'autre, et qu'elle complémentaire avec les reboot.

Annotation :

Le lord of war en mode success story décomplexé par le réal des very bad trip.

FEEDBACK :

C'est assez cool à regarder, l'histoire est sympa, j'aime bien les acteurs. Bon c'est du rise and fall classique et ça s'arrête là, pas de fulgurance ni de grosses émotions, mais le côté lord of war, et cet attrait pour les armes en tant que business je trouve ça toujours fascinant.

Annotation :

L'affaire judiciaire d'une pollution des eaux aux USA, c'est le genre d'histoire vraie que j'adore découvrir.

FEEDBACK :

J'adore les histoires de procès et d'affaires pas net, mais celle-ci elle bat tous les records. C'est assez révélateur et surtout affligeant sur la lenteur de la justice malgré les faits probants. Ça fait peur, de savoir que cette horreur nous pollue et nous refile des maladies tout ça parce que des gros groupes veulent se faire du fric.
C'est un film avec un ton grave et pourtant assez sobre qui marque par son sujet.

Annotation :

Un marvel tentant de nouvelles choses, avec de nouveaux héros, surtout pour plaire au marché chinois, on va pas se mentir.

FEEDBACK :

Bien que j'ai préféré ça à la lourdeur de Black Widow, je n'ai pas non plus trouvé ça passionnant. Bien sûr c'est aux antipodes des autres films du studio, tant qu'on a l'impression qu'il ne fait pas partie du MCU, mais tout de même les codes du block buster font que ça ne sort jamais de son carcan de produit divertissent plein d'effet spéciaux.
Mais autrement j'ai passé un moment agréable en salle, c'est vrai, une histoire simple et des éléments magiques, des combats qui ne sont pas sans rappeler le cinéma hong-kongais avec une chorégraphie bien exécuté et une réalisation qui sait quand et où mettre en avant l'action. Le début dans le bus m'a même fait espérer énormément de positif pour la suite, mais ça c'est vité calmé...
Le héro n'est pas non plus celui que j'adorerais suivre pour de futurs avengers, mais à voir s'il y aura d'autre tentative un peu en marge pour la suite, ça pourrait peut-être nous surprendre.

Annotation :

Le film coup de poing, l'héritier de la haine et même le grand gagnant des césars 2020. Pourquoi je n'ai toujours pas vu ce film ?

FEEDBACK :

Il était temps que je le rattrape, en tant que grand fan de la haine, ça n'a pas manqué.
Qu'est ce que ce film est douloureux, mais dans le bon sens du terme (s'il y a un bon sens). Ça crie, ça tire, ça met de grand moment de malaise, des moments de peur... Et je crois que c'est totalement ce qui était voulu, nous donner un apperçu de la douleur dans laquelle se trouve les cités, que ça soit du côté des flics ou des habitants. Je pourrais dire que c'est le chaos, mais le seul mot qui me vient à l'esprit, c'est "Bordel". Un bordel parfaitement mis en scène par Ladj Ly, qui reprend la haine, mais du côté de la BAC, où on va les suivre dans leurs mésaventure pour aboutir sur un point d'orgue où tout le monde est bloqué. Et quand je finis le film, je me dis.. De 2005 à 2019 je ne vois pas de changement, c'est misérable.
On se retrouve dans la pire journée du nouveau venu, façon training day, alors que tout le reste, ça fait depuis toujours qu'ils sont dans cette galère, où tout le monde en veut à tout le monde, et les conflits sont partout...
En tout cas c'est haletant, on s'ennuie pas, et il mérite bien le titre (galvaudé) de film coup de poing. Un montage dynamique, qui alterne pleins de prise de vue, en favorisant les plans en plongée, des tonnes d'acteurs tellement à fond dans leur rôle, en particulier Alexis Manenti qui n'a pas volé son césar, bluffant dans sa performance, à tel point qu'il fait peur.
Evidemment c'est romancé, et je ne sais pas si on atteint ce degré de violence dans certaines cité, mais je pense que même si c'est poussé à l'extrême, c'est assez révelateur sur de nombreux problèmes en France qu'on préfère mettre sous le tapis plutôt que de trouver de vrais solutions.

Annotation :

Peut-être le film que j'attends le plus, et que j'ai attendu très longtemps. Denis Villeneuve, et une des plus grande saga de SF, c'est forcément un combo gagnant.

FEEDBACK :

J'ai beau avoir vu assez peu de film au cinéma cette année, celui-ci m'a remotivé à retourner en salle, et de manière active. Quelle claque bon sang, j'en avais besoin.
Je n'avais lu qu'une toute petite partie du premier tome, mais laissez moi vous dire qu'on est au niveau d'un seigneur des anneaux au niveau d'adaptation, car malgré le matériau de base très dense et très ancré dans la littérature, et bien Denis Villeneuve prouve encore une fois qu'il n'est pas simplement un excellent technicien, mais un excellent réalisateur tout court.
L'histoire bien qu'assez complexe, à base de domination, de politique, d'économie, d'environnement, de guerre de pouvoir, de mysticisme et religion, tout ça parait si fluide, qu'on a juste à apprécier le spectacle qui se déroule sous nos yeux.
Et du spectacle il y en a, à commencer par la lumière et le jeu de couleurs et des ombres, qui rendent Arakis si belle et hostile à la fois. Le désert à rarement été aussi beau que dans ce film. Mais même les autres planètes ne sont pas en reste, et il y a également plusieurs scènes au milieu du film, dont une bataille, qui est simplement... Woaw. Et encore s'il n'y avait que ça... La direction artistique, les costumes un peu d'inspiration Giger, les architecture et les véhicules brutalistes totalement fous visuellement. Un cadre très atypique, privilégiant les plans d'ensemble, faisant la part belle à l’immensité, rappellant à quel point nos héros ne sont rien face à Arakis, et cela se voit plus que jamais par les apparitions des vers des sables, qui procurent à chaque fois de grands moments d'intensité, mais aussi de spiritualité, l'homme face à l'environnement...
Et en passant sur les acteurs qui s'en sortent tous admirablement bien (notamment Timothée Chalamet qui montrent pleins de palettes d'émotions). Non je voulais surtout m'attarder sur la musique de Hans Zimmer qui fait encore et toujours un travail admirable, en utilisant énormément de sonorité orientale, avec des instruments du magreb et des cœurs, mais comme s'ils venaient d'ailleurs, de l'inconnu. C'est assez dur de m'expliquer là dessus, mais retenez juste qu'en plus d'être excellente, cette OST est vraiment unique.
Il y a tellement de choses dans cette première partie qui font d'elle une référence de la SF. Plus qu'à attendre la suite.

Annotation :

Un bail que je l'ai pas vu. Avec mon père on avait adoré cette plongée dans les arcanes du pouvoirs avec toute la pourriture qui s'en dégage par Dick Chenney et ses acolytes.

FEEDBACK :

Quel plaisir ce film, enfin je veux dire quelle horreur vu toutes les immondices que contiennent le gouvernement américain. Mais cette gestion de l'horreur, la véritable horreur, qui est dépeinte dans ce film comme banale, voire risible, c'est ça le véritable tour de force de ce long métrage.
On y découvre Dick Chenney, qui passe de cas social à homme le plus dangereux de la planète en tant que vice-président des USA. Et lors de cette ascension on a tout le loisir d'être témoin de toutes les exactions et abus de pouvoir dont il a pu user notamment à partir du 11/09. On parle d'un gars, qui en choisissant le bon pigeon à savoir George W. Bush, et le bon moment, a pu déclarer la guerre à un pays avec de fausses preuves, mettre sur écoute tout le pays, et légaliser la torture, changer l'opinion publique en manipulant le vocabulaire, cela en ayant la main sur le législatif et l'exécutif. Et le pire c'est que ça lui plaisait, il exultait, de tout ce pouvoir qu'il pouvait avoir, car quand on a les pleins pouvoir sur le pays le plus puissant du monde, autant dire qu'on contrôle le monde. C'est risible à quel point cet homme à pu faire autant de mal tout maintenant une famille aimante (enfin presque).
Mais juste montrer un homme pourri jusqu'à la moelle par le pouvoir ne suffit pas. Heureusement deux choses font entrer ce film dans le top 3 de 2019, sa mise en scène et ses interprètes. Pour faire simple Adam Mckey est très bon pour rendre des sujets très denses et complexes accessible à tous, et va même plaisanter dessus pour nous divertir mais surtout pour nous faire relativiser sur cette position abusive du pouvoir qui est tout simplement stupide. Il va par exemple montrer le gouvernement comme un grand jeu de monopoly, ou bien introduire comment torturer légalement comme si c'était un menu de restaurant...
Et donc les acteurs qui font quasiment tout le succès du film, Steve Carell en républicain véreux, Sam Rockwell en roi des bouffons, Amy Adams en femme aimante mais tout autant accro que son mari, et bien sûr Christian Bale, qui livre je pense sa meilleure performance. Un Dick Chenney froid, complétement addict au pouvoir, et extrêmement dangereux. L'intonation est parfaite, le regard également, mais c'est surtout cette carure qui fait de lui un grand monstre.

Annotation :

Dans les rares pures comédies françaises récentes, qui m'ont plu et sourir. En même temps le synopsis est goldé.

FEEDBACK :

Je n'ai pas tendance à cracher sur les comédies françaises, mais c'est vrai que depuis un moment ça devient de plus en plus compliqué d'en trouver des sympathique qui propose un peu de nouveauté.
Bon je n'irais pas jusqu'à dire que La Vache est un excellent film novateur, mais ça se regarde tout seul, et le côté road movie un peu exotique, avec deux personnages extrêmement attachants à savoir Fatah et sa vache Jacqueline, qui partent du bled pour aller jusqu'au salon de l'agriculture à pied, c'est vraiment un savant mélange entre marrant et touchant.
C'est feel good quoi, et en général ce genre de film j'ai tendance à être plus clément, vu que ça me paraît plus naturel, avec de vrais émotions.
Et puis bon les gags sont marrant sans être poussif, et elle est cool Jacqueline.

Annotation :

Une adaptation live action de manga pas trop mauvaise pour une fois, que j'avais vu au cinéma à l'époque. Et j'en ai un assez bon souvenir, même si je n'ai pas lu le manga.

FEEDBACK :

Je confirme que c'est un bon film d'action cyberpunk. Bien sûr c'est pas parfait, mais j'ai vu tellement de mauvais film adaptant d'excellent manga, qu'on pouvait s'attendre à un plantage.
Mais là avec beaucoup de moyen, on arrive à des effets spéciaux et une réalisation assez chiadé qui amène de l'action non stop assez jouissive surtout quand il s'agit du motorball.
Bon par contre on sent que les producteurs ont voulu caser beaucoup de cliché relatif aux blockbuster actuel, notamment cette romance que je trouve un peu mièvre (qui est peut-être similaire au manga, mais ça m'étonnerais). Le casting aussi que je trouve un peu forcé avec pleins de tête connu (que j'adore pourtant), mais qui ne joue pas vraiment super bien. Quoique l'actrice d'Alita que je ne connaissais pas, est peut être celle qui m'a le plus surpris. Elle est très premier degré, et c'est aussi ce qui l'a rend attachante.
Bon ben maintenant j'ai juste envie de lire le manga pour comparer (ça tombe bien j'ai tous les tomes).