Hommage à ceux qui portent à droite

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Et hop, loi des séries oblige, une nouvelle pièce s'ajoute au puzzle. Aucun Dali, pourtant officiellement barré, n'ose porter sa montre à droite, mais tout au contraire un membre de l'équipe qui sans cela aurait pu passer pour timide et effacé, à savoir le monteur du film dans le film dans le film dans le film...

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Après le chef op fassbinderien, le réalisateur godardien et le premier assistant amalricois, la famille s'agrandit grâce à Cédric Kahn : bienvenue à Viviane (Emmanuelle Bercot), la dir prod brute de décoffrage qui non contente de mener son petit monde à la baguette le fait avec une montre au poignet droit.

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Arthur (Josh O'Connor), funambule dans un monde de plus en plus matérialiste, ne saurait faire mieux pour montrer sa différence que de porter sa montre à droite, même si savoir l'heure n'a pas l'air d'être sa préoccupation première.

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Mais ça tombe sous le sens ! Qui mieux que Q (Ben Whishaw) pouvait dans toute la clique avoir la bonne idée d'utiliser son poignet droit pour y mettre sa montre...

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Quand on est la "dernière femme" peut-on se permettre de porter sa montre ailleurs qu'au poignet droit ? Valérie (Ornella Muti) répond fièrement non, et on ne l'en aime que plus...

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Oh mazette ! Fritz Lang, dans son propre rôle, dirige l'Odyssée avec sa montre au poignet droit. C'est classe.

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Fragile et tourmenté on pourrait croire que Maurice Faugel (Serge Reggiani) n'a pas l'étoffe d'un héros... n'empêche que sa montre est à son poignet droit, brave petit.

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Quand on a l'incroyable chance de s'appeler Suze (Virginie Efira), pourrait-on oser ne pas mettre sa montre au poignet droit ?

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Comment reconnait-on le sauveur de civilisation qui arrive à enrayer la 3eme guerre mondiale en se riant des contraintes temporelles ? Facile ! Il porte sa montre à droite, comme Neil (Robert Pattinson)

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Comme pour marquer le lien qui relie le lieutenant débutant Louis (Antoine Reinartz) et son chef Daoud (Roschdy Zem), les deux flics ont comme point commun discret le poignet auquel ils portent leur montre. Et si le premier l'enlève lors d'un interrogatoire, le second la remet après s'être lavé les mains, peut-être pour attirer l'attention des spectateurs les plus distraits sur un détail qui n'en est pas un...

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Grâce à Tarantino, les coiffeurs eux aussi ont le droit à leur quart d'heure de gloire puisque Jay Sebring (Emile Hirsch) est le seul à arborer fièrement une montre à son poignet droit, dans un univers uniformément "gauchiste".

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Ouvertement hétérodoxe et misanthrope, comment pourrait-on imaginer que Lee Israël (Melissa McCarthy) puisse porter sa montre ailleurs qu'au poignet droit ? Et par un clin d'oeil discret mais bienvenu, comment ne pourrait-elle pas tomber amoureuse d'Anna la libraire (Dolly Wells) qui partage la même habitude horlogère ?

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Bonne nouvelle ! Si les zombies une fois revenus d'outre-tombe semblent désormais uniquement concernés par le comportement moutonnier du consommateur compulsif, n'empêche que le rouleau compresseur laisse indemne les petites marques de rébellion : ainsi Danny Perkins (Larry Fessenden), le patron du Motel porte sa montre à droite aussi bien mort que vivant.

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Dès que vous voyez un psy dans un film, faites gaffe à son poignet droit ! Et a fortiori s'il est psy de psy (référent quoi) : paf tadam bingo avec le Dr Katz (Arthur Harari), chargé de remettre la pauvre Sibyl sur le droit chemin.

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Des quatre débiles dont s'entiche ce pauvre Stevie, Fourthgrade (Ryder McLaughlin) est le plus terne (encore a-t-il le bon gout de se taire !) même s'il essaye de se la jouer réalisateur en filmant les figures de ses potes et même s'il croit qu'il suffit de mettre sa montre à droite pour avoir l'air cool...

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L'héroine a de la chance : sur quatre "clients" deux ont le bon goût de porter leur toquante à droite : le vendeur de lampes (Efthimis Filippou) et le père de la joueuse de tennis (Sotiris Papastamatiou)

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Dans la série "la grande famille barrée du cinéma" continuons cette fois avec Mike (Gianni Di Luigi), directeur de la photo donc forcément au-dessus des lois. Comme on dit sur un plateau : "vous connaissez la différence entre Dieu et un chef op' ? C'est que Dieu, lui, ne se prend pas pour un chef op'"

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Pas facile d'être les enfants ou le bras droit (!) de Staline... En tout cas, par un effet savamment orchestré, Vasili (Rupert Friend), Svetlana (Andrea Riseborough) et Malenkov (Jeffrey Tambor) semblent s'être donné le mot pour mettre leur montre du même côté !

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Klara (Réka Tenki) l'aguichante psychologue qui fait passer des test à tous les employés de l'abattoir pour savoir qui a mis de la poudre aphrodisiaque dans la soupe porte sa montre à droite ! Un hasard ? je ne crois pas...

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Les montres ont un rôle non négligeable dans le film. Ça commence par Siddhartha, le héros qui fait tomber sa montre dès le début du film et qui la casse (il porte à gauche, bien fait pour lui). Sa soeur Tapu (Krishna Bose) est une femme de bon gout, qui, elle, porte sa montre à droite. Quant à Keya (Jayshree Roy) dont le héros tombe amoureux, elle est encore plus extraordinaire : elle porte sa montre d'abord à droite, puis quelques jours après à gauche, montrant par là qu'elle est une femme libre, une vraie.

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Décidément les jeunes femmes chez Satyajit Ray sont les plus têtes brulées : Rani (Sharmila Tagore) a deux montres - très grosses, impossible de les rater - qu'elle porte l'une après l'autre au poignet droit, et sa belle-soeur Jaya (Kaberi Bose) fait de même avec sa fine montre-bracelet.

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Oh, dingue ! voilà qu'Aylin (la merveilleuse Zerrin Tekindor), soeur du héros, porte sa montre à droite alors qu'elle tient... un magasin de montres ! Bon ben là, si même les professionnels s'y mettent !

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Alors comme ça, Elena est tellement marquée par le fait que sa mère (Carla Signoris) porte sa montre à droite qu'elle n'a pas pu faire autrement que de tomber sous le charme du ténébreux Antonio (Francesco Arca) qui a la même habitude ? Moi en tout cas c'est le sous-texte que je comprends...

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Le jeune Nino (Paulo Turco) reçoit au début du film la montre de son père défunt, et bingo, il choisit pour la porter son poignet droit, brave bambino. Qui va bientôt succomber aux charmes de sa tante maternelle, si ça ce n'est pas de l'anti-conformisme !

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Cette fois le droitiste est un fasciste, le major Alessi (Aleksandar Gavric) très content de lui et nombriliste au possible. Un vieux beau, fat comme il se doit, qui avouons-le ternit un peu la réputation de ses co-poigneristes.

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Tiens tiens tiens, l'avocat de la famille (Umberto Spadaro), roi de l'entourloupe, porte sa montre à droite...

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La mère de Vittoria (Lilla Brignone)

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Le père d'Antonio, Alfio (Pierre Brasseur) est toujours très soucieux du regard d'autrui. C'est une grande gueule, et il le prouve en mettant sa montre à droite, mais du coup le déshonneur de son fils lui sera fatal !

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Franco (Ennio Girolami), le trublion de la bande, porte de toute évidence sa montre à droite. Et pourtant il sera le premier à se marier et à renier ses amis encore célibataires à la vie dissolue, comme quoi le talisman ne marche pas toujours...

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Patrizia, la fille d'Augusto (Lorella De Luca) : à peine son père lui offre-t-il une montre que zoup, la brave petite la met à droite.