In Medias Res - Les intros qui claquent.

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Le film est parsemé de scènes chocs, mais aucune n'égale une introduction qui fait la part belle à l'étreinte sexuelle brute et esthétisée à la fois de Dafoe et Gainsbourg. Le noir et blanc, la vision des sexes en action, les traits déformés par le plaisir, et un gosse qui passe par la fenêtre pendant que ses parents copulent. Autant dire que ça calme tout de suite.

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Une fresque telle que Cloud Atlas commence comme il se doit : avec la voix caverneuse d'un Tom Hanks vieilli, grimé et à l'argot créatif et délicieux. Puis le kaléidoscope, tel qu'on ne cessera de s'en délecter pendant tout le film. Scènes volées, personnages esquissés en quelques lignes esthétiques aux époques multiples. Et la symphonie, parfaite et maîtrisée, harmonieuse et envoûtante.

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Je n'ai jamais été très fan du cinéma de Tarantino. Néanmoins, il s'agit là des vingt premières minutes de cinéma parmi les plus intenses que j'aie jamais pu voir en 26 ans. Denis Ménochet est sublime de désespoir, Christoph Waltz est l'un des nazis les plus terrifiants jamais interprétés, et la montée de la tension est maîtrisée à un point qui relève, pour le coup, d'un génie qu'il serait stupide de nier en bloc. Chapeau.

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Chicago. Chicago, ses années grandeur et décadence, ses années cabaret, prohibition, et la musique, omniprésente. Une époque qu'on se plaît toujours à fantasmer sans modération. Catherine Zeta-Jones en Velma Kelly sexy à souhait se voit filmée dans un effet d'attente rompue par une prestation scénique de bon aloi. Tout ce qu'il faut pour mettre dans l'ambiance et me permettre d'apprécier, pour une fois, une comédie musicale savoureuse et cabotine. And all that jazz.

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Première grosse claque mise par un Disney. Première adaptation hautement ambitieuse d'un monument littéraire du genre… Un dessin-animé abouti, à la portée de tous les publics, mais soutenu par un sens du souffle, de l'envolée et du lyrisme qui n'a absolument pas à rougir. Les Cloches de Notre-Dame sont à la hauteur du Temps des cathédrales, posant les bases de l'histoire avec somptuosité, jusqu'à l'acmé fantastique.

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La promotion du film était partout, à l'époque. L'ère des images de synthèse se développait et s'affirmait, se voulant plus audacieuse, plus touche à tout. L'ambition - malheureusement là encore peu saluée - du film se fait sentir dès son incipit. Ce trajet d'un œuf aux allures de Moïse sauvé des eaux fait déjà voyager, et notamment de par l'intégration à la synthèse de paysages réels et tout droit sortis du jurassique.

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Cette liste est à elle-seule révélatrice de mon affection pour les films d'animation "adultes", mais accessibles aux enfants. Produit par Dreamworks, compagnie rivale de Disney et lui préférant l'innovation, l'histoire de Moïse débute par le tableau pitoyable des esclaves juifs asservis en Égypte. Puissance des voix masculines en chœur, superbe fresque aux tons de jaunes, de rouge et de pastel. Une superbe mise en bouche, qui n'a rien à envier à ses rivaux.

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Ce film. MAIS CE FILM. Putain, le jour où je me résoudrai à en faire LA critique de cette page… "Progeny" expose la situation et la conquête de Marc Aurèle en Germanie, sur fond de couleurs ocres, à la fois inquiétantes et sensuelles. Puis, la lumière bleutée, grisâtre sur le visage buriné et las d'un général de légion au destin extraordinaire. Russell Crowe, fait pour le rôle, d'une gravité époustouflante, et au sourire à la fois sage et résigné. Quant à la bataille épique qui s'ensuit… magistral.

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On peut ne pas adhérer au concept, pourtant intéressant, d'une telle adaptation. Néanmoins, dès les premières minutes, le film frappe fort et se revendique de son appartenance classique de par le grandiose morceau "O Verona" et de la présentation des personnages secondaires, tels qu'ils seraient exposés à même la pièce. La plongée dans cette Vérone vénéneuse s'annonce être une expérience qu'il serait dommage de dénigrer sur un a priori.

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Aussi curieux qu'intéressant, ce choix de débuter un tel film par Heaven Have Mercy, interprétée en anglais par une Piaf vieillissante et en bout de course. Aussi efficace que les trois coups au théâtre, la puissance des chœurs et de l'accompagnement instrumental, l'inquiétude manifeste des autres personnages et la sensation de malaise que l'on devine instantanément donnent le ton.

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On est d'accord, le film est plus qu'imparfait et va jusqu'à friser un ridicule, bien souvent assumé, au fond. Un ridicule que n'empêche pas certains éléments de mise en scène bien sympathiques, à commencer par le générique. La voix cynique de Johnny Cash plane sur fond de scènes de chaos, provoquées par une épidémie zombiesque de grande ampleur. Bref, tout ce qu'il faut pour créer la hype : sortez les bières et commandez les pizzas.

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Non, non, ce n'est pas une erreur, et oui oui ce film fait partie de mes plaisirs coupables totalement assumés, ce n'est plus un secret. Enfant, j'avais déjà été séduite par les notes intrigantes et planantes de Deep Forest, qui compose cette ouverture Huahine sublime, sur fond de vagues et de côtes pacifiques. Loin de se cantonner à la comédie française stupide, le film se pare déjà de nuances dramatiques qui, une fois le vernis grotesque craquelé, n'est finalement pas aussi con qu'il en a l'air. Avant les Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu et autres Epouse-moi, mon pote. C'était le bon temps.

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Probablement l'un des films les plus "adultes" par un Disney, et pour cause : balancer une citation de Platon, il fallait oser. Une audace qui n'a certes pas payé auprès du grand et ingrat public, mais dont les velléités grandioses sont clairement affichées : la tragédie de l'Atlantide ensevelie sous les eaux est aussi vibrante que tragique. Message reçu : des gens vont mourir dans ce film pour "enfants", et ça risque de pas toujours être rigolo. On en redemande.

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Chopin, et Cracovie, juste avant la fin. Les dernières notes de Wadislaw résonnent dans le studio d'une radio pas encore détruite par les bombardements. Le contraste entre le talent calme et voluptueux du pianiste et les attaques du dehors, métaphore simple et maîtrisée de la Guerre qui détruit, pourrit, rase et anéantit jusqu'aux fondements de l'art. Adrien Brody, superbe.

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Psychédélique. Emily Browning nous susurre une reprise incroyable de Sweet dreams, dont l'impact est d'autant plus fort que les images de cette époque difficile à situer dans le temps présentent une famille déchirée par la mort. Le destin tragique de deux adolescentes livrées au vice d'un pervers créent le malaise et le frisson, le tout saupoudré d'une esthétique fidèle à celle de Snyder.

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Dès les premières notes. Dès les premières images, j'ai su que ce film me parlerait. Montée en puissance annoncée, voix d'un Freddie Mercury qu'on n'arrive pas à arrêter de pleurer, images d'archives mêlées à la fiction. Où on sourit tristement en apercevant Charles et Diana dans les gradins, suivi de la silhouette sculpturale et magnétique d'un Rami Malek déjà au sommet de son art dramatique. Trois visionnages et j'en chiale encore.

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C'était le premier James Bond de Daniel Craig, et dieu sait que tout le monde l'attendait de pied ferme. Déception pour les uns, soulagement pour les autres, et hystérie pour les gens comme moi qui, enfin, voyaient là un agent secret crédible et réaliste, loin des cabotinages de Pierce Brosnan. La machine de guerre Craig était lancé, James escalade des grues, défonce des murs et lâche pas l'affaire pendant dix minutes, et le kiff est absolu.

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Episode phare de la saga James Bond incarné par Daniel Craig, rien de tel que la course poursuite James-Moneypenny dans les rues d'Istanbul. La scène est haletante du début à la fin, et la bande-son du génial Thomas Newman porte ses fruits. Pas pour rien que j'étais allé le voir deux fois au cinéma, celui-ci. Le dénouement de l'incipit est d'autant plus marquant qu'inattendu, et esquisse une nouvelle facette du personnage, encore jamais découverte : Bond n'est pas aussi invincible et badass qu'il n'y paraît, et ça fait curieusement du bien.

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Après le succès de Skyfall, Sam Mendes était plus qu'attendu au tournant par une horde de fans enragés, dont moi-même. Autant dire que le frisson d'excitation conjugué au morceau "Los muertos vivos estan" (du thème de Skyfall repris par Newman mêlé aux consonnances mexicaines) avait tout pour mettre l'eau à la bouche. Scène savoureuse et prometteuse d'une course poursuite en plein carnaval des morts à Mexico.

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Une déclaration d'amour sans précédent : Charlie écrit pourquoi il aime Nicole. Nicole écrit pourquoi elle aime Charlie. Ces deux portraits à la fois censés, drôles et émouvants, sont exactement le type de lettre qu'on devrait tous écrire à ceux qu'on aime au moins une fois. Une façon parfaite d'entrer dans un film plongé dans la tourmente de ce couple à la dérive.

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New York, Copacabana club. That old black magic propulse instantanément en 1962. Le faste, la magie d'une époque douloureuse et ségrégationniste coupent le souffle et font aussitôt oublier la morosité du 21e. Viggo Mortensen cogne des types avec son accent de rital, la mafia est partout, la bouffe aussi. On voudrait y être.

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Introduction onirique et soignée, présentant une Natalie Portman en ballerine plus vraie que nature. On entre aussitôt dans ce rêve aux allures de cauchemar. De quoi garder en tête la mélodie du Lac des Cygnes longtemps, très longtemps. Une parfaite entrée en matière, promesse d'un grand écart perpétuel entre illusion et réalité.

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Même principe que pour le Prince du Pacifique : comédie, mais pas si con. La voix suave de Geoffrey Oryema porte les premières notes composées par Manu Katché. Nous sont dévoilés de sublimes paysages de Guyane, paradis de nature que la société moderne n'a pas encore touché. C'est joli, la musique est belle, y'a Thierry Lhermitte crédité… que demande le peuple, j'veux dire ?