Cover Mes films 2016.

Mes films 2016.

Comme pour 2015, tous les films sont annotés. N'hésitez pas à me faire parvenir vos remarques ! Mon année se termine sur le nombre 246 Ce n'est pas si mal même si c'est loin d'être vertigineux ! En revanche, je ne peux m'empêcher de penser que j'aurais pu (et dû ? ) voir plus de grands ...

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Liste de

246 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus d’un an

Big Fish
7.3

Big Fish (2003)

2 h 05 min. Sortie : 3 mars 2004 (France). Aventure, Drame, Fantastique

Film de Tim Burton

Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ma première annotation filmique de l'année sera très courte : ce Tim Burton est un joli film mais il me semble que le réalisateur génial qu'il était a déjà un peu perdu de sa magie et son univers.

L'ensemble est très sage et me semble flirter un peu trop souvent avec la niaiserie pour totalement me convaincre.

C'est dommage parce que le scénario a beaucoup de bonnes idées (l'opposition entre l'imaginaire du père et le côté très terre à terre du fils est très bien traitée, notamment), qu'il y a de très belles idées visuelles (la rencontre au ralenti, notamment) et que la fin est plutôt réussie (SPOILER : le fils qui se met à raconter/affabuler pour reprendre le flambeau du père, c'est beau et plutôt intelligent même si évident).

Et puis, je suis tombé amoureux d'Alison Lohman ...

Un bon film de ce cher Tim, certainement. Mais probablement pas l'un de ses tous meilleurs.

Les Enquêtes du département V : Miséricorde
7

Les Enquêtes du département V : Miséricorde (2013)

Kvinden i buret

1 h 37 min. Sortie : 27 mars 2015 (France). Thriller

Film de Mikkel Nørgaard

Mattchupichu77 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'est plutôt propre, carré, pas déplaisant du tout ... Mais c'est tellement "classique" dans la forme et dans le fond, l'intrigue (et ses à côtés) est tellement cousue de fil blanc qu'il m'est totalement impossible d'être plus généreux dans ma note.

Visuellement, on ne nous épargne pas trop les effets à la con (dans le montage mais pas seulement) même si cela reste plutôt solide. Il y a un peu trop de clichés. On nous les vend correctement donc cela passe à peu près mais on repassera pour l'originalité.

Ceci dit, cela se suit très agréablement, l'ambiance n'est pas si mal retranscrite et les trois acteurs principaux s'en sortent tout à fait honorablement.

Pour les fans de polar qui ont déjà vu tous les classiques du genre, en priorité. Les autres n'y trouveront rien d'autre qu'un film policier qui n'invente pas grand chose.


P.S : Un mot sur la musique. Elle est jolie mais super répétitive et donne un aspect un peu mièvre à certaines scènes du film. Le décalage m'a paru totalement inopportun.

Elle est trop bien
4.8

Elle est trop bien (1999)

She's All That

1 h 35 min. Sortie : 30 juin 1999 (France). Comédie romantique

Film de Robert Iscove

Mattchupichu77 a mis 5/10.

Annotation :

Elle est peut-être trop bien mais le film, lui, ne l'est pas.

Blague mise de côté, que penser de ce She's All That ?

L'oeuvre de Robert Iscove était déjà l'énième garnement de la teen comedy/comédie romantique en 1999 ! Je me doutais bien que voir ce film en 2016 allait rendre cette chose encore plus éculée !

Et on va pas se mentir, c'est très mauvais : mise en scène inexistante ou trop tape à l'oeil, écriture au raz des pâquerettes, morale hideuse, personnages totalement ratés ... La liste est très longue.

Finalement, le plus bel argument d'Elle est trop bien, c'est justement sa nullité crasse et son côté "synthèse d'un genre rempli de bouses". Ou lorsque la médiocrité de ce qui nous est proposé finit par avoir du charme et un aspect sympathique.

En plus, je suis au regret d'annoncer que les acteurs s'en sortent plutôt convenablement pour la plupart, dans des rôles pourtant plus stéréotypés que les personnages de Steven Seagal.

Bon j'arrête les conneries : ne regardez pas ce film ! Vous allez vous faire du mal. En ce 2 janvier 2016, il faut tout simplement croire que je n'étais pas dans mon état normal.

Que mes rares abonnés me pardonnent, on peut faiblir de temps en temps :)

Seul sur Mars
6.8

Seul sur Mars (2015)

The Martian

2 h 21 min. Sortie : 21 octobre 2015 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Ridley Scott

Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Oh la jolie surprise !

The Martian est un film que je souhaitais voir, sans plus. Je n'en attendais pas grand-chose : pour moi, Ridley Scott est un réalisateur qui a ses plus belles réussites assez largement derrière lui et le sujet retranscrit à l'écran avait un potentiel "cassage de gueule" assez important.

Et bien, une fois n'est pas coutume, j'avais tort de ne pas m'enthousiasmer.

Pour chipoter, je pourrais dire que (SPOILER) la scène de sauvetage est un peu mal foutue et assez éloignée du ton général de l'ensemble. Et on pourrait aussi pester sur certains personnages sacrifiés et/ou ratés (Donald Glover et Kristen Wiig, deux comédiens que j'apprécie) mais il faut dire qu'ils sont assez nombreux.

Ce qui fait la force de ce film, c'est qu'il propose une vision optimiste, courageuse du survival. Ici, pas de crises d'hystérie et de larmes (ou si peu). On ne sort pas les violons toutes les 5 minutes et on nous épargne la vision horriblement clichée de la famille du "martien" qui souffre horriblement de son absence.

Non, rien de tout ça ici : on parle de survie (par le biais de la science et des ruses de sioux), de la culture de pommes de terre et des choix musicaux douteux de la magnifique Jessica Chastain. L'humour est à la fois très présent et assez discret. Cela rend le ton du film léger sans que l'on tombe pour autant dans la bouffonnerie.

Et puisque Matt Damon fait très bien le boulot, que les scènes sur Terre ne sont pas si mal et que le film envoie du lourd visuellement une majeure partie du temps, je ne vois aucune raison de bouder mon plaisir devant ce divertissement fun et intelligent. Du très beau boulot !

Inside Man - L'Homme de l'intérieur
6.9

Inside Man - L'Homme de l'intérieur (2006)

Inside Man

2 h 09 min. Sortie : 12 avril 2006 (France). Policier, Gangster

Film de Spike Lee

Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

On ne va pas se mentir : Inside Man n'a pas grand chose d'original (à part quelques envolées dans sa mise en scène). C'est un gros film super carré et d'une efficacité dingue. C'est ce qui explique mon 8.

Mais est-ce que le film fonctionne si bien dans son genre particulier ?

Pour moi, c'est un grand oui.

Certains diront que ce Spike Lee n'est pas du tout personnel à son auteur mais je trouve, qu'en plus de ses quelques tics de réalisation, l'on retrouve dans certains dialogues sa patte avec cette dénonciation sociale (le racisme mais aussi la nuisance de l'argent roi, le risque des bavures policières, etc.).

Ce film de casse est absolument passionnant à voir car il nous offre pas mal de moments tendus, un certains nombre de scènes drôles et qu'il est plutôt brillamment campé. A cet égard, Clive Owen est un acteur que je n'aime pas trop mais qui m'a totalement conquis cette fois-ci !

On ne parlera pas d'Inside Man comme d'un grand film mais il s'agit en tout cas d'un divertissement de très bonne facture et c'est assez rare pour que je ne boude pas mon plaisir.

Joy
6.1

Joy (2015)

2 h 03 min. Sortie : 30 décembre 2015 (France). Biopic, Comédie, Drame

Film de David O. Russell

Mattchupichu77 a mis 4/10.

Annotation :

Tout simplement un grand non : c'est creux, c'est inintéressant, c'est bourré de clichés, ça reprend à peu près toutes les ficelles scénaristiques (et autres) du genre.

Et Jennifer Lawrence n'est pas du tout faite pour ce rôle.

Le sujet ne m'inspirait rien de bon mais je partais du principe que le traitement est bien plus important que le point de départ. Le problème, c'est que le film est très "cinéma américain académique" dans le mauvais sens du terme. Et on se retrouve donc avec un film pas catastrophique mais médiocre et vu mille fois ailleurs (souvent avec des thèmes un peu plus bandants).

Je me permets de le dire ici : je trouve David O. Russell immensément surévalué.

Vu au cinéma (1).

Le Pont des espions
6.9

Le Pont des espions (2015)

Bridge of Spies

2 h 21 min. Sortie : 2 décembre 2015 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Steven Spielberg

Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le dernier film de Spielberg (scénarisé par les frères Coen, svp !) avait tout pour me déplaire : un sujet qui ne m'intéresse pas de prime abord, un casting dont je ne savais quoi penser et une bande-annonce pas très vendeuse.

En plus de ça, je me suis juré de découvrir réellement l'oeuvre de Spielberg mais il me semble que ses plus grandes réussites sont à chercher dans les décennies précédentes.

Et bien, Le Pont des espions est une très belle surprise ! Evidemment, on n'évite pas les longueurs (2h20), les scènes inutiles (la toute fin notamment), les quelques moments mièvres/larmoyants (pas trop nombreux) et le manichéisme (on a vu bien pire chez les ricains dans ce genre de production).

Je trouve la première partie du film absolument admirable : l'introduction est géniale dans la minutie de ce qu'elle dépeint et dans sa mise en scène. Le reste est à l'avenant : tous les personnages nous sont présentés de façon intelligente (à comprendre, avec patience et savoir-faire).

La deuxième partie du film est plus faible mais plutôt bonne également.

Ce qui est bien, c'est qu'avec un sujet pareil, on se retrouve avec des questions plutôt qu'avec des réponses toutes faites. Evidemment, Spielberg consacre la toute puissance des idées américaines (et l'histoire a déjà condamné depuis longtemps ce que fut la vie dans le bloc soviétique) mais on l'a connu beaucoup moins fin.

On a donc des portraits d'humains complexes et ambigus. Cela est autant permis par l'écriture (qui se permet quelques petites saillies d'humour bien senties) que par l'interprétation, impeccable. J'ai été totalement bluffé par Tom Hanks mais également par Mark Rylance que je ne connaissais absolument pas.


Bref, Le Pont des espions est un très bon film qui a bien quelques défauts (j'oubliais la musique, magnifique mais trop emphatique parfois) mais surtout beaucoup de charme et de maîtrise. Et à notre époque, ce n'est plus tous les jours que l'on retrouve ces ingrédients !

Vu au cinéma (2).

Les Enquêtes du département V : Profanation
6.8

Les Enquêtes du département V : Profanation (2014)

Fasandræberne

1 h 59 min. Sortie : 8 avril 2015 (France). Policier, Thriller

film de Mikkel Nørgaard

Mattchupichu77 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mêmes problèmes que dans le 1er opus de la saga : c'est divertissant et bien foutu mais ça manque tellement d'originalité dans l'intrigue et il y a tellement de choses caricaturales et/ou mal amenées qu'il est impossible d'être pleinement convaincu.

Ce que cet épisode gagne en intrigue un peu mieux foutue, il le perd en profondeur des personnages; Et c'est bien dommage car ce second volet fait tout de même trente minutes de plus.

On passe donc un bon moment devant Les enquêtes du département V mais il est impossible de s'enlever de la tête qu'on a vu mieux et/ou plus original à la fois au cinéma et à la télé.

Intolérable Cruauté
5.6

Intolérable Cruauté (2003)

Intolerable Cruelty

1 h 40 min. Sortie : 19 novembre 2003 (France). Comédie romantique

Film de Joel Coen et Ethan Coen

Mattchupichu77 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'aurais probablement été plus généreux si le film n'avait pas été réalisé par les deux frangins fabuleux : Intolérable cruauté est une comédie romantique de facture honnête (voire même un peu mieux que ça).

On retrouve ce qu'on aime chez les Coen : le sens du décalage (comique/éthique), une galerie de personnages complètement barrés, un sens du rythme propre aux deux frères et une tendresse dingue qui ne tombe pas dans le piège du sentimentalisme.


En réalité, je mens un peu sur ce dernier point : Intolérable Cruauté est un peu un Doberman à la mâchoire de caniche. Il y a un énorme décalage entre le sujet abordé par les Coen brothers (sujet cynique en diable et personnages amoraux) et la gentillesse limite suspecte du film. Tout est beaucoup trop doux, gentil, naïf alors qu'il aurait été plus intelligent de faire quelque chose de beaucoup plus mordant avec un tel sujet (quitte à délaisser l'aspect comédie romantique).

En plus de ça, il y a une incohérence assez énorme qui m'empêche toute clémence (problème lié au personnage de Billy Bob Thornton).

Bien évidemment, il y a pas mal de moments hilarants, quelques dialogues au dessus du lot et un couple Clooney/Zeta-Jones qui fonctionne bien.

Reste qu'on est toujours plus sévère avec les génies. Joel et Ethan font clairement partie de cette catégorie. Aussi, j'accompagne cette annotation d'un petit 6 plein de tendresse.

L'Aventure intérieure
6.8

L'Aventure intérieure (1987)

Innerspace

2 h. Sortie : 16 décembre 1987 (France). Comédie, Science-fiction

Film de Joe Dante

Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce film est absolument culte pour toute une génération (et peut-être même pour plusieurs) mais je dois avouer que je n'avais jamais entendu parler d'Innerspace avant de débarquer sur Sens Critique.

En tant que fan des merveilleux Gremlins et Panic à Florida Beach de Joe Dante, je ne me voyais mal passer à côté de cette oeuvre grand public.


Qu'en est-il vraiment ? Je vais faire court : c'est fun, c'est drôle, c'est super divertissant et c'est probablement un peu moins con que ça en a l'air dans un premier temps.

Ceci étant dit, on pourra pester devant quelques gags qui fonctionnent assez moyennement mais également se plaindre dans le désordre du look de Meg Ryan (on sent qu'elle est canon mais elle a un look dégueu ici), du côté inégal du film et enfin de l'aspect "Aventure Intérieure" qui est un peu mis de côté (et plutôt rapidement) alors que c'est pourtant la porte d'entrée du film.

Les acteurs s'en sortent très convenablement même si j'ai été bien plus touché par Martin Short que par Dennis Quaid.

Bref, un très bon divertissement comme on en fait assez peu, ça se savoure !


P.S : Les méchants, volontairement caricaturaux à souhait, sont assez géniaux également.

Le Ciel peut attendre
7.5

Le Ciel peut attendre (1943)

Heaven Can Wait

1 h 52 min. Sortie : 28 août 1946 (France). Comédie, Fantastique, Romance

Film de Ernst Lubitsch

Mattchupichu77 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Superbe petit mélo (virant assez souvent à la comédie) ! J'ai trouvé le film plus mignon que réellement hilarant mais l'ensemble a assez de charme pour m'emporter totalement.

Et puis, que Don Ameche est parfait dans ce rôle de Casanova ! Comme toujours, Gene Tierney est absolument sublime dans un rôle très intéressant, je ne vois aucune raison de bouder mon plaisir.

C'est loin d'être mon Lubitsch préféré (j'en ai 3 ou 4 largement au dessus sans y réfléchir deux heures) mais Heaven Can Wait a le mérite de nous proposer 1h50 de légèreté.


P.S : Les seconds rôles sont savoureux (je pense principalement à ce Charles Coburn, génial en grand père gaga de son petit fils).

P.S 2 : Le diable (et toutes les scènes avec lui) s'en sort très bien également !

Strictly Criminal
6.1

Strictly Criminal (2015)

Black Mass

2 h 03 min. Sortie : 25 novembre 2015 (France). Drame, Policier, Gangster

Film de Scott Cooper

Mattchupichu77 a mis 3/10.

Annotation :

Un film de gangsters qui ne raconte rien mais se permet de pomper éhontément tout le genre, bien riche en grandes oeuvres marquantes ?

Scott Cooper l'a fait pour vous. Il n'y a absolument rien qui fonctionne ici (dialogues nullissimes, intérêt de l'histoire à peu près nul, acteurs laissés à l'abandon, mise en scène d'une pauvreté affligeante) mais on arrive toute de même à suivre le film jusqu'au bout sans se bouffer les doigts. J'en arrive donc à la note bien gentillette de 3.

Runaway Train
6.9

Runaway Train (1985)

1 h 51 min. Sortie : 21 mai 1986 (France). Action, Aventure, Drame

Film de Andreï Kontchalovski

Mattchupichu77 a mis 7/10.

Annotation :

Bon petit film d'action/aventure à l'ancienne ! Et je dis à l'ancienne mais on est (comme le disent mieux que moi des critiques du site) assez éloigné des méthodes hollywoodiennes : scènes très violentes où tout sonne assez vrai, absence totale de glamour, personnages (quasi) foncièrement mauvais, refus total de céder au spectaculaire ...

Je mets un 7 quelque peu généreux car il me semble que le divertissement est assez carré pour convaincre pas mal de monde et parce que j'aime les paradoxes (qu'un mec comme Konchalovsky ait signé en partie le scénario d'Andre Roublev et qu'il s'attelle ensuite à la réalisation d'un film d'action aussi brut de décoffrage, je trouve cela assez réjouissant).

Les deux acteurs principaux sont excellents (mention spéciale à John Voight, terrifiant !) et, si l'ensemble manque peut-être un peu de substance en terme d'écriture, on est surpris de temps à autre par un dialogue beaucoup plus brillant et fin que ce à quoi on s'attendait.

Et puis la fin est bien cool. Bref, si vous aimez les films d'action et que vous n'espérez pas un chef d'oeuvre, il est possible que vous passiez un très bon moment dans ce train lancé à grande vitesse.

Le Temps de l'innocence
6.9

Le Temps de l'innocence (1993)

The Age of Innocence

2 h 19 min. Sortie : 22 septembre 1993 (France). Drame, Romance

Film de Martin Scorsese

Mattchupichu77 a mis 4/10.

Annotation :

On ne va pas se mentir, je n'en attendais rien :

1) Je n'avais aucune espérance vis-à-vis de ce film parce que je déteste ce type de milieu et la façon dont il est dépeint. Les sous-intrigues et codes qui appartiennent à ce monde abject m'emmerdent au plus haut point et je ne trouve pas qu'il y ait assez de matière pour nous offrir un film de 2h15 avec l'histoire proposée ici. Le triangle amoureux, pourquoi pas ? Mais si l'empêchement amoureux, ce sont de simples conventions (et je parle de conventions hein ! Même pas de morale), je m'excuse de trouver ça autrement moins puissant que des films tels que Valse dans l'ombre, Quand passent les cigognes, Sur la route de Madison ou Brève rencontre pour ne citer que ces quatre chefs d'oeuvre.

2) Je partais du principe que le style Scorsese, aussi bien en terme d'écriture (progression de l'histoire, dialogues et développement des personnages) que de mise en scène (j'adore son style mais il ne s'accorde que très peu avec un certain classicisme et une stricte sobriété) n'était pas tout à fait adapté ici.


Eh bien, le film n'a fait que confirmer et renforcer mes craintes :

1) Cet avis m'est tout à fait personnel et sera beaucoup moins argumenté que d'habitude : je me suis emmerdé comme un rat mort (et ça en dit long sur l'au-delà pour ces pauvres rats). Je trouve pas le film fin du tout dans ce qu'il essaye de capter et dans ce qu'il cherche à dénoncer. Et c'est en plus de ça assez pauvrement interprété en ce qui me concerne (je dis ça avec d'autant plus de liberté que j'aime bien le trio principal en temps normal).

2) La réalisation de Scorsese ne colle pas du tout avec son sujet. On sent qu'il se restreint un peu et qu'il cherche à développer d'autres choses (notamment avec ses fondus de différentes couleurs comme autant d'ellipses sentimentales). Mais le Scorsese obsédé par l'inventivité formelle et le ton un peu "rock" de son cinéma finissent par reprendre le dessus assez souvent. Et puisqu'il y a en plus des plans complètement ratés visuellement (horrible plan que celui de Michelle Pfeiffer attendant non loin du phare : on dirait que tout a été fait sur un fond vert totalement raté).


Bref, je ne suis pas plus sévère car l'histoire se suit tout de même et que certains moments relèvent un peu les choses. Mais je me montre surtout clément parce que je sais que le film ne s'adresse certainement pas à des gens comme moi.

La Face cachée de Margo
5.1

La Face cachée de Margo (2015)

Paper Towns

1 h 49 min. Sortie : 12 août 2015 (France). Drame, Romance

Film de Jake Schreier

Mattchupichu77 a mis 4/10.

Annotation :

Private joke que seules les personnes me connaissant dans la vie réelle comprendront : Le profil visible de Romain.

Cette blague totalement nulle étant sortie, je peux m'attaquer au film.

Et il n'y a malheureusement pas grand chose à dire (du moins, pas beaucoup de positif à retirer) !

C'est pas spécialement drôle, c'est pas spécialement dramatique ou mystérieux (je dis ça parce que le film est rangé ici dans ces deux catégories), c'est plutôt assez faiblement interprété (on a vu pire, néanmoins). Et surtout, la fin et sa morale sont abjectes. On avait presque réussi à survivre jusque là aux nombreux poncifs qui émaillaient le visionnage. Mais cette conclusion absolument nulle m'oblige à mettre un 4 déjà plutôt généreux.

Si je ne vais pas en dessous, c'est parce que cette romance adolescente (on pourrait aussi classer le film dans la catégorie comédie) se regarde sans déplaisir et que certains moments sont presque corrects.

Disons qu'il faut réserver Paper Towns aux soirs où votre cerveau a une cruelle envie de déconnecter.

L'Enfant miroir
6.9

L'Enfant miroir (1990)

The Reflecting Skin

1 h 36 min. Sortie : 28 novembre 1990 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Philip Ridley

Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Philip Ridley est peintre de formation et ce qui est certain, c'est qu'à tout instant, L'Enfant miroir nous confirme cette information ! Chaque plan est une magnifique peinture qui reste longtemps en mémoire.

Ce qui surprend très agréablement en premier dans cette oeuvre d'un quasi débutant, c'est la richesse formelle : le film est incroyablement beau et la virtuosité de l'homme derrière la caméra ne fait quasiment jamais défaut ! On ressent le génie de l'auteur dans le moindre fondu enchaîné et on est donc assez loin du peintre qui serait venu au cinéma par hasard, presque par caprice. Philip Ridley a des idées de montage, de cadrage : bref, des idées de cinéma ! Et plutôt des inspirées en plus de ça.

Ce qui est cool, c'est que la musique a la bonne idée d'être assez sublime elle aussi ! On regrette presque qu'elle soit à la fois un peu trop présente à certains moments alors que ça ne s'impose pas et en même temps stoppée en plein élan plusieurs fois alors qu'elle aurait pu être légèrement étirée sur les scènes en question.


J'ai en revanche plus de problème avec le scénario : il est thématiquement très riche (probablement un peu trop ?) mais tout me semble un poil trop artificiel et forcé à ce niveau. Le film ne faisant qu'une heure trente, il me semble qu'il aurait gagné à être un peu plus resserré et à trouver un ton un peu plus singulier/percutant (sur cette question, je suis plutôt en désaccord avec la belle critique de dvdclassik, dithyrambique vis-à-vis de L'Enfant miroir).

Et les acteurs, s'ils sont corrects, ne me semblent pas tous assez convaincants pour porter des rôles plutôt compliqués.


Ces petites réserves rapidement mises de côté, The Reflecting Skin est un film à voir qui en convaincra plus d'un, ne serait ce que pour sa beauté plastique absolument renversante !

P.S : Les anti Terrence Malick risquent de grimacer un peu à certains moments :p


Cf. Plan tiré du film servant d'image de couverture à cette liste.

Onze heures quatorze
6.8

Onze heures quatorze (2004)

11:14

1 h 35 min. Sortie : 1 décembre 2004 (France). Thriller

Film de Greg Marcks

Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Farce cosmique plutôt drôle et bien foutue, 11h14 a tout de la série B sympathique (bien qu'oubliable, je vais pas non plus vous vendre le film comme une perle !).

Si le découpage est très bon, que la scénario est adroit et que la mise en scène fait très bien le boulot (pour ce genre de série B/film puzzle), on se contentera de dire que les acteurs font le strict minimum. Malgré ces performances plutôt moyennes, j'étais ravi de revoir certains visages (Colin Hanks, Ben Foster, Henry Thomas, Hilary Swank, etc.).

Le film a le mérite de ne pas se prendre trop au sérieux, d'être assez souvent drôle et d'être bien court. Bref, c'est le film "parfait" pour celles et ceux qui veulent se lancer un film tard dans la nuit ou au petit matin alors que la fatigue les terrasse déjà.

Prête à tout
6.6

Prête à tout (1995)

To Die For

1 h 46 min. Sortie : 6 décembre 1995 (France). Policier

Film de Gus Van Sant

Mattchupichu77 a mis 5/10.

Annotation :

Vain et balourd.

Ce sont vraiment les deux adjectifs qui me viennent en tête. Le film veut à la fois être une comédie cynique sur une égocentrique jusqu'au-boutiste et peu obsédée par la morale et également boxer dans la catégorie "film d'enquête" que le spectateur suit en même temps que certains protagonistes de l'histoire (qui ne connaissent pas encore le dénouement).

Dans les deux cas, c'est assez largement à côté de la plaque :

1) Kidman (ou plutôt son personnage) est probablement la pire manipulatrice de tous les temps. Ce qui est intéressant à voir dans un film nous parlant de morale et de manipulation, ce sont des personnages ambigus , sombres, machiavéliques, ...

Ici, on a simplement une jeune femme qui sait jouer de son (joli bien que trop mince) corps et de son absence de morale. Je veux bien que les personnages gravitant autour d'elle ne soient pas des lumières mais c'est totalement impossible de ne pas voir son manège à des milliards de km. Et c'est d'ailleurs un peu le problème : il aurait été intéressant que le spectateur soit saisi d'un doute, de temps en temps, vis-à-vis du personnage principal mais également de son entourage. Ici, pas de tout ça. De la première à la dernière seconde, on sait qu'on a affaire à une garce pas très finaude qui a comme seul avantage d'être entourée par des gens encore plus idiots qu'elle et bien plus manipulables.

2) La partie policière : no comment'. Ce n'est pas intéressant, il y a 0 tension et ça ne participe pas du tout à l'enrichissement du portrait du personnage interprété de façon très simpliste par Kidman (j'ai l'impression de la voir jouer tout le temps les mêmes rôles).

La morale (ou les morales ?) est pénible et un peu en retard sur son temps. Des films sur des cyniques, il y en a eu des tonnes bien plus convaincants (et bien avant 1995). Des œuvres montrant le monde vicieux de la télé, il y en a aussi beaucoup et elles font autrement plus mal (Network de Lumet, The Truman Show de Weir, notamment).

Bref, c'est pas mon Gus Van Sant préféré même si ça se laisse gentiment regarder.


P.S : Et puis, il y a Casey Affleck et Joaquin Phoenix jeunes ! C'est toujours ça de pris.

Avengers - L'ère d'Ultron
5.6

Avengers - L'ère d'Ultron (2015)

Avengers: Age of Ultron

2 h 21 min. Sortie : 22 avril 2015 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Joss Whedon

Mattchupichu77 a mis 3/10.

Annotation :

Pas de surprise ici : je n'avais absolument pas compris le succès complètement dingue et disproportionné du 1 ... Le 2 ayant eu un accueil beaucoup plus frais, il y avait peu de chances que je me retrouve devant un monument du cinéma de divertissement.

Je n'ai aucune envie d'écrire une annotation de 50 lignes, aussi je vais résumer ça simplement :

1) La mise en scène : hyper poseuse pour pas grand-chose : on multiplie les effets spéciaux même quand cela ne se justifie pas, ça pétarade dans tous les sens et le réalisateur semble obsédé par des gimmicks bien laids : voir la mise en scène des "rêves" des héros ou les différents moments d'action au ralenti.

2) Les acteurs ont toujours été assez moyens (ou mal dirigés) : ici c'est pire que tout. Mention spéciale à toutes les scènes où une émotion devrait poindre (de la tristesse, de la joie, un rire). C'est carrément catastrophique et par pure décence, je ne vous parlerai pas de l'histoire d'amour entre Romanoff et Hulk.


3) L'écriture : c'est probablement ce qu'il y a de pire et je n'ai même pas le courage de développer ... Disons que la psychologie des personnages est inexistante, que le propos est stupide, que la progression de l'histoire est nulle et que les dialogues sont d'une faiblesse abyssale.

En gros, ce deuxième Avengers est probablement l'un des pires Marvel, du moins à mes yeux. Je m'inquiète vraiment du succès de cette franchise auprès des jeunes et moins jeunes, cinéphiles et moins cinéphiles.

Contre-enquête
6.7

Contre-enquête (1990)

Q & A

2 h 12 min. Sortie : 11 juillet 1990 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Sidney Lumet

Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Qu'on se mette d'accord tout de suite : on est évidemment (très très) loin des meilleurs films de ce réalisateur génial qu'est Lumet !

A cette précision, j'aimerais en rajouter une autre (car j'ai lu tout et son contraire sur le film) : l'oeuvre est probablement mineure mais elle est dans le pur style du réalisateur américain, ne serait ce que dans le choix des personnages, le scénario (et notamment sa progression jusqu'à cette fin que je ne souhaite pas vous dévoiler).

Pourquoi Contre-enquête fait partie des films un peu boudés du réalisateur ? Les réponses sont nombreuses et assez simples selon moi :

1) Le casting : on ne va pas se mentir (même s'ils s'en sortent tous très bien), les acteurs du film font pâle figure en comparaison des stars ayant joué sous la direction du new-yorkais (Al Pacino, Newman, R. Phoenix, Fonda, Connery et tant d'autres).

2) L'histoire : même si ce troisième et dernier épisode de la saga policière de Lumet a ses particularités, on ne peut s'empêcher de le comparer avec son illustre aîné, Serpico. Et en effet, cette comparaison lui fait mal. Son aîné est mieux écrit (plus dense, plus précis, plus sociologique dans son approche) et bénéficie d'un Al Pacino au sommet de sa carrière.

3) Dans le ton employé et dans les dialogues, on a l'impression que Sidney s'encanaille un peu : je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que ce film était un (savant) mélange entre du Lumet et du Friedkin. Les thématiques et la finesse sociologique de l'auteur de 12 angry men que l'on combinerait avec le sens de la provoc', l'aspect corrosif et les dialogues acérés du réalisateur de Sorcerer.

Evidemment, les fans de la première heure pourraient crier au scandale ...

Ceci étant dit, ce sont ces "défauts" qui permettent à Q and A de se distinguer un peu et d'offrir quelque chose de singulier.

Et puis, cette oeuvre n'est pas avare en très bons moments (la scène d'introduction, tous les moments avec l'avocat juif, l'histoire d'amour déchu, etc.).

On n'évite pas les caricatures et les moments grossiers un peu gratuits mais le seul vrai défaut du film est pour moi sa BO absolument catastrophique.

Contre-enquête est un polar dans la pure veine de ce que savait faire Lumet : l'homme face à la machine institutionnelle/la société.



P.S : Superbe bonus que celui offert par l'éditeur du film avec cette analyse du film (et de l'oeuvre de Lumet) par Thoret.

Dope
6.6

Dope (2015)

1 h 43 min. Sortie : 4 novembre 2015 (France). Comédie, Drame

Film de Rick Famuyiwa

Mattchupichu77 a mis 4/10.

Annotation :

Inintéressant au possible : c'est une succession de situations vues et revues avec des personnages au delà de la caricature la plus grossière.

Et comme si cela ne suffisait pas, les partis pris esthétiques sont dégueulasses.

Il ne suffit pas de changer le contexte pour faire d'un film quelque chose d'atypique.

Dope est selon moi assez symptomatique du cinéma de notre époque : se voulant original mais totalement boursouflé et à bout de souffle.

Ascenseur pour l'échafaud
7.4

Ascenseur pour l'échafaud (1958)

1 h 31 min. Sortie : 29 janvier 1958. Policier, Drame, Thriller

Film de Louis Malle

Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Que ce film est frustrant ! Alors que certaines oeuvres se montrent très fainéantes et ne racontent rien (ou si peu !), ce premier essai de Louis Malle (dans la veine fictionnelle) est un fourre-tout sympathique mais beaucoup trop désordonné et inégal !

D'un côté, nous avons les nombreux points forts : un pitch de départ fort alléchant, une mise en scène franchement inspirée (les scènes du meurtre et de l'interrogatoire, notamment), une très belle photo, une BO incroyable (signée par Miles Davis tout de même !) et deux acteurs principaux franchement bons et investis (Jeanne Moreau émeut avec un regard).

Et puis, il y a ces dialogues ... Certains sont brillants, d'autres beaucoup plus anecdotiques. Ce qui est sûr, c'est que cet élément dans sa globalité ne colle pas du tout au reste du film ! C'est beaucoup trop écrit, mélodramatique, théâtral. Il manque l'épure "dialoguesque" propre aux meilleurs films noirs, à mon sens.

Le plus gros problème, c'est le deuxième couple d'acteurs : il est absolument catastrophique dans le jeu et ce qui leur arrive nous intéresse beaucoup moins (malgré quelques bons passages très fugaces). Il y a d'ailleurs un paquet d'incohérences -ou d'invraisemblances) qui arrive dans ces moments beaucoup trop nombreux où l'on quitte Jeanne Moreau et Maurice Ronet pour ce jeune couple d'amants faussement tragiques, vraiment idiots.

Il y a aussi un gros problème de ton dans ce film : on fait dans l'humour, on fait dans le film noir, on fait dans la satire sociale et on fait dans le mélodrame. Les mélanges ne sont pas toujours une mauvaise idée (je suis un grand fan de cocktails alcoolisés et improvisés) mais ici, la fusion ne fonctionne pas trop. L'alchimie, ça ne s'explique pas mais je pense qu'Ascenseur pour l'échafaud aurait vraiment dû se concentrer sur l'histoire d'amour dramatique entre ce cynique tombé amoureux par erreur et cette fausse femme fatale désarmée par un amour qu'elle n'attendait plus.

On sort donc de ce film assez frustré parce qu'il y avait beaucoup mieux à faire et que le talent saute aux yeux à tous les niveaux.

En somme, c'est un film "raté" très sympathique et virtuose. J'aurais tendance à penser que ça vaut mieux qu'un film médiocre maîtrisé de bout en bout mais tout le monde ne partagera pas mon avis sur la question ...

Le Quatrième homme
6.9

Le Quatrième homme (1952)

Kansas City Confidential

1 h 39 min. Sortie : 22 avril 1953 (France). Policier, Film noir, Drame

Film de Phil Karlson

Mattchupichu77 a mis 6/10.

Annotation :

Je peux pardonner pas mal de choses à un film noir. C'est un genre cinématographique que j'aime énormément et pour lequel je suis capable de me montrer bien indulgent.

Avec cette oeuvre de Phil Karlson, je n'y arrive pourtant pas ...

La mise en scène fait le boulot mais n'a rien de sensationnel. Et en réalité, il en va de même pour l'ensemble des composantes du film : photographie assez quelconque (on est loin des canons du genre), acteurs plutôt médiocres dans l'ensemble, scénario très très mal foutu, ambiance pas vraiment soignée ...

Finalement, Le quatrième homme n'a pour lui que :

- Deux personnages (et acteurs ?) qui sortent un peu du lot : le fleuriste dindon de la farce et l'ancien flic à la retraite.

- Un point de départ scénaristique plutôt intéressant.

Les méchants ont tous des gueules super intéressantes mais jouent mal (j'ai décidément beaucoup de mal avec le Lee Van Cleef pré-Leone) ou ont des personnages trop pauvrement écrits.

Le scénario multiplie incohérences et invraisemblances toutes les 10 minutes et, surtout, il est difficile de détacher une scène franchement marquante de l'ensemble.

Kansas City Confidential n'est pas inintéressant et se suit avec grand plaisir mais il est tellement loin des cadors du genre que lui mettre 1 ou 2 points de plus serait une erreur assez grossière de ma part.

Sympathique mais dispensable.

Ted 2
5.2

Ted 2 (2015)

1 h 55 min. Sortie : 5 août 2015 (France). Comédie

Film de Seth MacFarlane

Mattchupichu77 a mis 4/10.

Annotation :

C'est bien simple : si on considère aujourd'hui qu'une bonne comédie irrévérencieuse, c'est cette chose (et son pas beaucoup plus talentueux prédécesseur) on ne va pas aller bien loin.

On peut discuter de tout, notamment de l'efficacité des gags : je trouve qu'on est quand même très loin de se marrer tout le temps. Certains gags fonctionnent, d'autres font un four mais l'ensemble est surtout très éculé et bien sage.

Bien sage, l'immondice qui sert de scénario l'est aussi. Et c'est vraiment le gros problème de ce deuxième opus (c'était déjà le problème du premier) : comment vouloir être irrévérencieux quand on s'excuse de l'être toutes les cinq secondes et qu'on dégouline plus de bons sentiments que la comédie romantique la plus mièvre ?

Certains ne trouveront pas ça gênant. Moi, j'y vois un paradoxe vraiment très problématique.


P.S : Et puis, le gros problème, c'est que la seule idée vraiment irrévérencieuse du film n'est pas vraiment voulue (du moins, je ne crois pas) et est du plus mauvais goût. J'éviter de vous spoiler mais vous pouvez venir me demander des précisions si vous le souhaitez.

Les 8 Salopards
7.4

Les 8 Salopards (2015)

The Hateful Eight

2 h 47 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Thriller, Western

Film de Quentin Tarantino

Mattchupichu77 a mis 3/10.

Annotation :

Immense déception que le dernier Tarantino :

1) Je ne saurais expliquer pourquoi mais c'est bien la première fois que je trouve la violence vraiment too much et gênante chez lui. La violence est tellement omniprésente qu'on ne peut être sous tension puisqu'on sait déjà que s'il peut y avoir du sang, il va y avoir du sang.

2) Le scénario est nul de chez nul. Et je parle aussi bien de l'intrigue que des dialogues qui ne véhiculent aucune tension.

3) L'interprétation est archi faiblarde. Mention spéciale à Walton Goggins pour le coup.

4) La mise en scène n'est vraiment pas inspirée (que l'on parle des ralentis, du montage ou même de la photographie, je trouve que le boulot n'est pas très intéressant).

Bien entendu, quelques scènes s'en sortent un peu mieux (les 20 premières minutes, me concernant) et le film est suffisamment "fun" pour ne pas (trop) nous ennuyer alors qu'il est long. Mais c'est bien peu et je commence tout doucement à me dire que je n'aime pas tant que ça ce réalisateur ...

Vu au cinema (3).

Le Village
6.2

Le Village (2004)

The Village

1 h 48 min. Sortie : 18 août 2004 (France). Fantastique, Thriller

Film de M. Night Shyamalan

Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Très belle surprise que Le Village ! Avec la moyenne que se tape le film de Night Shyamalan ici et l'idée que je me fais de ce réalisateur, je m'attendais vraiment à passer un moment houleux.

Et il faut savoir reconnaître ses erreurs : j'ai eu tort (en partie seulement. J'y reviens ...) !

Déjà, on peut insister sur les qualités artistiques de The Village : que l'on parle de la superbe BO (peut-être un poil trop insistante et systématique mais je chipote ...), de la photographie (Roger Deakins) ou de la mise en scène, le film est une tuerie esthétique de presque tous les instants. Surtout que le travail sur les décors et les costumes est également monstrueux et participe largement de l'atmosphère.

L'atmosphère, justement ! On a le droit à une ambiance particulièrement soignée qui permet de s'attacher aux lieux et aux habitants. On a l'impression de faire partie de ce village reclus et autosuffisant. On s'habitue aux rites, aux discussions et aux simples habitudes de ces villageois profondément décalés mais surtout foncièrement humains. Il y a durant les 2/3 du film une science du détail, des petites touches de rien qui font un grand tout cohérent et beau. C'est ce que j'aime voir au cinéma : des petits détails qui donnent l'impression qu'une oeuvre de pure fiction n'est finalement qu'une réalité parallèle qu'on a pu retrouver par miracle.

Les acteurs sont tous excellents (Adrien Brody cabotine pas mal mais pour un tel rôle, ça passe). J'ai évidemment adoré le couple vedette du film composé de Joaquin Phoenix et de Bryce Dallas Howard. Pour le coup, j'ai surtout envie de retenir cette dernière : elle est émouvante en diable, pleine de grâce et de douceur. Chaque rire, chaque sourire, chaque mouvement de tête m'émeut et résonne en moi tel un sentiment de gravité légère. Bref, je suis amoureux.

Reste qu'il y a deux gros problèmes que je vais aborder très rapidement :

-Le film devient beaucoup trop explicatif dans le dernier tiers. Rien ne nous est épargné (voix off, flash back, détails beaucoup trop insistants dans la mise en scène, ...). Cela flingue la douceur et la finesse de l'ensemble.

-Le dernier tiers vire dans le n'importe quoi. Il y a des rebondissements en grand nombre : certains fonctionnent à peu près; d'autres ne passent absolument pas et me rappellent pourquoi ce réalisateur ne m'inspirait rien de bon.

Un très bon film que ce The Village. Mais il y avait la place pour quelque chose de beaucoup plus grand ...

Pierrot le Fou
7.2

Pierrot le Fou (1965)

1 h 50 min. Sortie : 5 novembre 1965. Policier, Drame, Romance

Film de Jean-Luc Godard

Mattchupichu77 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je ne sais pas trop quoi vous dire à propos de ce film si ce n'est qu'il serait dommage de ne pas se donner la possibilité de le voir.

Godard (que je ne connais pas du tout) s'affranchit d'à peu près toutes les règles cinématographiques (faux raccords volontaires en pagaille, franchissement du 4ème mur et j'en passe énormément) et narratives (le film est à la fois linéaire et totalement non linéaire en même temps. Il ne respecte rien si ce n'est sa propre logique).

On sent que le réalisateur s'amuse à nous troubler même si tout n'est pas gratuit (le film est très riche à la fois politiquement et d'un point de vue purement littéraire). C'est aussi un sacré condensé d'un certain cinéma américain (la comédie musicale, le film noir, notamment).

Cela en agacera quelques uns (et j'aurais peut-être pu faire partie de ces quelques uns si j'avais vu le film un autre jour). Finalement, les personnes qui me surprennent le plus sont probablement celles qui donnent une note médiane à une telle oeuvre. Elle est tellement radicale qu'on ne peut (selon moi) que l'aimer ou la détester.

Vous l'aurez compris avec ma note, je fais plutôt partie des gens qui sont totalement bluffés par la liberté, l'émotion et le culot d'un tel film. Et puisque les scènes marquantes sont super nombreuses (la scène avec Devos, tous les passages chantés, les moments en voiture, l'appartement avec le mort sur le lit que tout le monde ignore, la toute fin, ...) et que Pierrot le fou est plastiquement superbe, je ne vois pas pourquoi je bouderais mon plaisir.


P.S : Belmondo est génial comme très souvent et je découvre Anna Karina, très bonne actrice et magnifique femme.

Witness - Témoin sous surveillance
6.7

Witness - Témoin sous surveillance (1985)

Witness

1 h 52 min. Sortie : 22 mai 1985 (France). Policier, Drame, Romance

Film de Peter Weir

Mattchupichu77 a mis 5/10.

Annotation :

Je n'aurais pas grand chose à en dire de positif ... C'est un polar on ne peut plus classique qui n'a pas réellement de points forts. L'histoire a déjà été vue 15 000 fois et on ne peut pas dire que la mise en scène de Peter Weir nous mette sur le cul.

Pour nous sauver de l'ennui, on pourra toujours se dire qu'Harrison Ford est très bon, que l'actrice est très jolie et qu'on en apprend un peu sur la communauté Amish. Tout ça fait bien peu même si le film est regardable ...

Carol
6.9

Carol (2015)

1 h 58 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Drame, Romance

Film de Todd Haynes

Mattchupichu77 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Première incursion dans l'univers de Todd Haynes et je dois reconnaître avoir été particulièrement charmé, à plusieurs égards :

-Déjà, le film est une sacrée claque esthétique ! La photographie et les cadrages m'ont beaucoup fait penser à un peintre que je ne connais que trop peu mais dont j'adore les toiles, à savoir Edward Hopper. La mise en scène n'est pas en reste avec un classicisme de bon aloi qui se permet quelques petites fantaisies bien senties et un travail sur les gestes, les détails qui force l'admiration. En plus de ça, la musique est sublime là aussi. Elle a d'ailleurs l'immense mérite de ne pas trop s'imposer tout le temps.

-Ensuite parce que le film est écrit avec une pudeur et une rigueur exemplaires. On aurait rapidement pu tomber dans le simple film à thème, se contentant de dénoncer une société hyper machiste et peu tendre avec ses minorités. Il n'en est rien ici. Les deux femmes ont des difficultés liées à leur sexualité mais pas que. Elles sont très différentes et, contrairement à ce que disait mon ami Evy, je les trouve peu caricaturales. On évite aussi la mauvaise idée qu'aurait été des personnages masculins horribles. Ils ont ici leurs petits (et gros) défauts mais sont humains, terriblement humains.

-Enfin, je suis obligé d'en placer une petite sur les acteurs (ou plutôt sur les actrices). Kyle Chandler fait très bien le boulot mais on ne peut pas dire que son rôle soit d'une complexité dingue. J'ai été assez bluffé par Rooney Mara qui m'a terriblement fait penser à Audrey Hepburn, par moments. Elle est pleine de grâce, de fragilité et d'indécision. C'est d'ailleurs ce dernier trait de personnalité qui rend aussi fort les choix directs et sans concession qu'elle devra faire par la suite.

Mais c'est évidemment Cate Blanchett qui remporte la mise et pas qu'un peu. Je dois reconnaître avoir beaucoup d'estime pour l'actrice mais avoir du mal à l'adorer, en règle générale (son jeu et son physique ne me parlent pas, tout bêtement). Mais pour le coup, sa performance m'a tout simplement bouleversé : elle émeut autant en femme forte devant résister à la société et à un mari vindicatif, qu'en mère dingue de sa fille ou en amante prête à s'embraser. C'est une performance qui mériterait bien un Oscar, selon moi ..


Carol est donc une immense claque et je dois avouer avoir hésité longtemps à noter un peu mieux ce film mais je me dis qu'il n'est pas bête de laisser un peu de marge pour les autres films de ce réalisateur.

Spotlight
7.2

Spotlight (2015)

2 h 08 min. Sortie : 27 janvier 2016 (France). Thriller

Film de Tom McCarthy

Mattchupichu77 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Spotlight est un film qui n'a rien de moderne (ne vous inquiétez pas ! Dans ma bouche, cela sonne plutôt comme un compliment). On pense forcément à des films comme Les Hommes du Président ou Révélations, le côté paranoïaque en moins.

Il faut le dire : c'est très plaisant d'avoir un film d'une rigueur exemplaire qui nous épargne à peu près toutes les maladresses qu'on aurait pu retrouver ailleurs (le sensationnalisme et le pathos, notamment).

Si je trouve les deux autres œuvres précédemment citées plus abouties, Spotlight a le mérite de raconter une histoire qui valait bien un film avec beaucoup de savoir-faire au scénario mais aussi dans la mise en scène. On pourra toujours pester sur l'absence de développement de quelques pistes/aspects du scénario ou encore sur cette BO assez moyenne et plutôt facultative, il me restera de ce film une belle impression d'oeuvre solide et nécessaire, porté par un casting exemplaire (Keaton, Ruffalo et Schreiber en tête).

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