Odyssée Littéraire 2021

Annotation :

Lu pour la première fois.

« 13 à table !» est un recueil de nouvelles centré autour du thème du « premier amour ». Publié par les Restau du Cœur, il est composé de textes écrits par des auteurs Français à succès, pourtant presque tous inconnus pour ma part. 15 auteurs pour 14 nouvelles à la qualité très variable. Les premières sont d’ailleurs loin d’être les meilleures, et il faut attendre un bon moment avant d’avoir des textes intéressants. La deuxième moitié rattrape cependant plutôt bien le coup, avec 2 ou 3 nouvelles vraiment réussies. Un recueil très hétéroclite, qui oscille entre le très mauvais et le très bon, tout en explorant toutes les strates du moyen.

En détails :

- Hier, à la même heure (T. Benacquista) : 3/10. Mal écrit, sans grande imagination ni grand intérêt.

- Un film de Douglas Sirk (P. Besson) : 5/10. Très classique et sans réel intérêt, mais bien écrit, ce qui rend la lecture agréable.

- N’a-qu’un-œil (F. Bourdin) : 4/10. Toujours sans intérêt, avec un twist éculé et éventé.

- Big Crush ou le Sens de la vie (M. Chattam) : 2/10. J’imagine qu’il y a une idée derrière ce texte ; malheureusement je l’ai trouvé très mal écrit et donc difficilement compréhensible sous son air faussement tarabiscoté.

- Une belle vie avec Charlie (JP Dubois) : 7+/10. Sous son titre qui ne paye pas de mine se cache le 1er bon texte du recueil. Simple mais véritablement émouvant, il m’a personnellement beaucoup touché.

- 1973, 7è B (F. d’Epenoux) : 3/10. Retour à la médiocrité avec ce texte très facile dans son déroulé et à l’écriture moyenne. Disons qu’il serait bien si c’était une expression écrite d’un élève de collège ; là c’est plus compliqué.

- Le correspondant Autrichien (A. Lapierre) : 6/10. Prévisible et facile, encore une fois. Mais plutôt bien écrit, assez original dans le déroulé et dans les idées. La fin, assez négative, est relativement surprenante. Ce qui en fait une plutôt bonne nouvelle du recueil.

Annotation :

(Suite de la version 2021)

- Des lettres oubliées (A. Martin-Lugand) : 5/10. Mignon mais niais, correctement écrit mais sans intérêt.

- Mon premier amour (V. Ovaldé) : 1/10. WTF ?

- L’Amour volé (R. Puértolas) : 9/10. Excellente nouvelle, qui réhausse drastiquement le niveau du recueil. Vraiment bien foutue, elle est à ne pas louper.

- Le premier sera le dernier (E. Giacometti & J. Ravenne) : 8/10. Malin. On pense de prime abord que c’est encore une nouvelle facile composée de fantasmes éculés, et on se laisse du coup agréablement surprendre.

- Une si jolie nuit (O. Ruiz) : 7/10. Un texte original, bien écrit et prenant. Une bonne idée, doublée d’une bonne exécution.

- Heureux au jeu… (L. Slimani) : 4/10. Facile et bateau, de nouveau.

- Un train d’avance (F. Thilliez) : 8/10. Un thriller simple mais bien pensé tout en restant dans le thème. Assurément un des textes les plus intéressants.

Commencé le 06 Janvier. Terminé le 09 Février.

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Lu pour la première fois.

Malheureuse déception que ces contes de Haute-Bretagne. Si le travail universitaire de Paul Sébillot quant à la collecte des contes oraux du 19ème siècle force le respect et possède une valeur historique indéniable, les découvrir au sein de ce recueil fut moins passionnant qu’espéré.
Le principal reproche que je peux lui adresser est sa répétitivité. Le choix des textes mis en avant, réalisé par Françoise Morvan, se veut représentatif de la collecte de Sébillot. Je ne saurais dire si c’est le cas. Ce qui est certain, c’est qu’il en résulte une répétitivité qui devient très vite lassante. Enormément de contes fabuleux sont similaires, et peinent donc à passionner. Au-delà de ça, j’ai trouvé les histoires racontées peu intéressantes de manière générale. Certaines s’en sortent un peu mieux, mais le niveau général ne m’a globalement pas convaincu.
Là où j’espérais une belle découverte d’un folklore inconnu, je n’ai finalement trouvé qu’un recueil historique au potentiel de divertissement discutable.

Commencé le 19 mars. Terminé le 27 juin.

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Parcouru pour la première fois.

Le Lonely Planet est une valeur sûre, mais j’ai trouvé cette édition sur Madère un peu trop conventionnelle. Emprisonné dans sa condition de « petit livre pour un petit séjour », ce guide reste en surface d’à peu près tous les sujets. Bien pour avoir une idée de la destination, moins bien si l’on cherche à approfondir. La partie « randonnées » est notamment très faible ; pour une île dont c’est un atout majeur, c’est un peu dommage.

Parcouru courant août.

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Lu pour la première fois.

Guide incontournable si vous vous rendez à Madère et que vous êtes randonneur. Rolf Goetz détaille ici 60 randonnées toutes plus incroyables les unes que les autres. Le plus dur, à la lecture, est de faire des choix. En ayant effectué une bonne dizaine, les parcours sont pour moi détaillés à la perfection, et il est très rare qu’on hésite sur la direction à prendre avec ce guide à la main, même perdu au milieu de nulle part. Comportant évidemment les sites les plus touristiques, il explicite aussi quelques parcours magnifiques sur lesquels vous ne rencontrerez personne – et ce même en pleine saison touristique. En bref, un énorme coup de cœur pour ce qui a été mon compagnon indispensable pendant 15 jours. Le seul petit reproche, c’est qu’on en veut parfois encore plus dans certaines régions ! Quand bien même 60, c’est déjà assez pour plusieurs voyages. La gourmandise est un vilain défaut.

Lu courant août.

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Lu pour la première fois.

Fantastique thriller, Opération Napoléon m’a complètement scotché. Là où la plupart des romans peinent à m’emporter avant quelques chapitres, Indridason m’a ici accroché dès la première page.
1945, un avion américain de la seconde guerre mondiale pris dans le glacier Vatnajökull, au milieu d’une tempête de neige. Neige qui recouvre rapidement la carcasse et les survivants, les enterrant vivants. En quelques minutes, le glacier les fait disparaître.
54 ans plus tard, le glacier régurgite l’avion. Les Etats-Unis n’ont jamais cessé de surveiller le Vatnajökull, et les forces spéciales de l’armée envahissent immédiatement le glacier pour récupérer l’avion. Souhaitant à tout prix que leur présence ne soit pas remarquée, les américains sont prêt à éliminer tout témoin. Et l’intrigue démarre vraiment lorsque le frère de l’héroïne, en expédition sur le glacier, tombe sur eux… Une intrigue haletante, qui se déroule sur seulement 4 jours, heure après heure. Avec deux questions centrales : qu’est-il arrivé au frère de Kristin, bien sûr, mais aussi et surtout : qu’y a-t-il dans ce putain d’avion ? Une question sur laquelle il y a beaucoup de théories, mais peu de certitudes. Et sur un sujet comme sur l’autre, l’auteur jouera brillamment avec nos nerfs jusqu’à la dernière page.
En plus d’une histoire passionnante du début à la fin – ce qui en fait un excellent thriller – Opération Napoléon est culturellement très intéressant, puisqu’il nous plonge dans l’Islande de la fin des années 90, un moment où les Islandais détestent les américains mais ne peuvent s’en passer, la base militaire américaine de Reykjavik étant un poumon économique du pays. Indridason nous propose donc une double lecture politique et engagée.
Enfin, le livre manipule habilement beaucoup de questions importantes, et peut-être encore plus de nos jours : qui écrit l’histoire ? Qui décide de ce qui fut, et quel pouvoir possède le péquin lambda face à une désinformation organisée ? Comment les US s’y prennent-ils pour masquer ce qu’ils souhaitent ? Et d’autres.
Autant de raisons qui font d’Opération Napoléon un des meilleurs bouquins que j’ai lu ces 10 dernières années.

Commencé le 09 août. Terminé le 15 août.

Annotation :

Lu pour la première fois.

Petite déception que ce roman d’enquête en milieu monacal. S’il possède un univers intéressant, on ne peut pas vraiment en dire autant du meurtre dont il traite. Il y a peu de suspects, et de fait le coupable n’étonnera pas grand monde. Ses motivations sont certes impossibles à deviner, mais cela ne rend pas le roman plus palpitant pour autant. Ellis Peters se perd d’ailleurs assez souvent dans de longues descriptions très précises mais qui n’aident pas toujours à mieux se représenter les lieux, malgré la carte présente au début du livre. Il faut dire que je n’ai pas non plus fait l’effort de la consulter très souvent. La lecture reste sympathique, mais c’est un roman très oubliable, qui sera vite oublié.

Commencé le 27 octobre. Terminé le 28 novembre.