Bloody Sam

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Peckinpah réalise son ultime western, son plus beau western. Un film porté par un duo magnifique, charismatique, deux hommes antagonistes à la croisée des chemins. Deux conceptions de l'Ouest, de la justice et de la vie tout simplement. Pas les même valeurs mais une amitié teintée de mélancolie et de nostalgie qui les rapprochent. C'est un voyage à travers l'Ouest, à travers la vie dans l'Ouest. Des rencontres magnifiques, attachantes, émouvantes, inoubliables. Et puis il y a Bob Dylan dans la peau d'un personnage unique, mais il y a surtout la musique de Bob Dylan absolument sublime qui porte le film à chaque instant. C'est en fait une sorte de chant du cygne, un adieu définitif au Western de "Bloody Sam"...à l'image de ce duel final qui n'en est pas vraiment un.
Un Western crépusculaire sublime et inoubliable.

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Après Pat Garrett et Billy le Kid, Peckinpah décide de revenir au polar/road-movie sanglant comme Guet-Apens. La première partie est très belle, assez mélancolique, Benny et sa femme rêve, espère une vie, un avenir meilleur. Mais ce rêve utopique est confronté à la cupidité de Benny, à la cruauté de sa mission. A Partir de la scène du cimetière, le film prend une orientation bien différente. Je ne peux pas en dire plus mais la dernière partie est exceptionnelle, sèche, violente. Un véritable baroud d'honneur.
Un final exceptionnel et d'une violence sèche. L'évolution du personnage de Benny est fascinante, brillament incarné par le charismatique Warren Oates.
Du Grand Peckinpah comme souvent.

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Peckinpah réalise son Western le plus abouti tant dans la forme que dans le fond. Il fait littéralement exploser tous les codes en débutant son film par une fusillade de 15 minutes, mémorable. Le film est avant tout une épopée à travers l'Ouest Américain, un Ouest Américain en pleine transformation, se dirigeant inéluctablement vers une industrialisation. Les dictateurs roulent en Ford T, les colts sont remplacés par des mitrailleuses automatiques, l’appât du gain se faisant de plus en plus fort. Peckinpah filme comme à son habitude de vraies gueules avec William Holden, incarnation même du cow-boy loyal à la John Wayne. En face, on a toujours ces espèces de rednecks qui jouent les méchants de service comme dans Coups de feux dans la Sierra ou dans Les Chiens de Paille. La virtuosité de la réalisation accentue la tension comme dans la scène du vol de la locomotive. La fusillade finale est un moment d'anthologie absolument inégalable, d'une violence indescriptible, la position dans laquelle se tient Holden après la fusillade symbolique, la mitrailleuse à la main est inoubliable tout comme le visage désabusé de Robert Ryan.
C'est la fin de l'Ouest comme dans Il était une fois dans l'Ouest sorti la même année qui décrivait le même processus.
Mais là ou, Sergio filmait symboliquement Le duel final à l'ancienne, Sam lui filmait déjà la fin, la fin d'une ère, la fin du Western.

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Peckinpah livre une oeuvre très impressionnante sur l'engrenage infernal de la violence et la sauvagerie humaine. Dustin Hoffman est impressionnant en mathématicien pacifiste et peu courageux. Le film est imprégné d'une tension qui va crescendo jusqu'au grand final. Les méchants ne ressemblent à rien et sont des animaux à l'état brut. Un assaut final d'une violence inouïe qui va faire ressortir toute la sauvagerie et les pulsions (même sexuelles) de tous les personnages. Une peinture effroyable de l'homme poussé dans ses derniers retranchements, jusqu'à ce que ses convictions s'effondrent, l'ultime réplique du film est mémorable. Grand Film.

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Le film débute par un générique rouge sang et mémorable. Peckinpah raconte la guerre du point de vue allemand, la Wechmacht a perdu à Stalingrad et elle est dépassée. Opposition entre deux conceptions de la Guerre et de la vie, mais un cynisme omniprésent de bout en bout jusqu'au générique de fin. Le fatalisme et la résignation sont partout, ne reste que le courage et la loyauté d'un coté et l'opportunisme et la tromperie de l'autre. Après avoir démystifié le Cow-Boy américain, Peckinpah démystifie le Héros de Guerre. Un film d'une cruauté sauvage, d'un réalisme effrayant, Peckinpah filme la douleur, la rage et le sang au plus près.
Peinture d'un monde désespéré et fataliste, un film cruel et réaliste et surtout extrêmement noir, quasi nihiliste...

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Première collaboration entre Sam Peckinpah et Steve McQueen, Guet-Apens est un road-movie sanglant à travers l'Amérique. La réalisation du film est millimétrée et insiste fortement à coup de gros plans sur les détails dès l'introduction en prison puis lors du braquage de banque. On comprend alors que le film enclenche une mécanique de la violence, une violence innarêtable. Le duo McQueen-MacGraw fonctionne très bien. On a ici un road-movie mixant romantisme et violence. Peckinpah filme parallèlement son bad guy dans une seconde histoire cruelle et amorale. Le réalisateur américain filme une Amérique violente, dépourvue de toute moralité, ou l’appât du gain est plus fort que tout. J'imaginais par contre une fin plus "Thelma et Louise". Malgré quelques petites longueurs (qui existent dans tous les films de Peckinpah), il y a là une vraie ambiance sanglante et romantique avec une pointe de mélancolie combinée avec en supplément les gunfights traditionnels et la description d'une Amérique qui perd ses valeurs et sa moralité au profit de l’appât du gain.
Une description violente et sans concessions de l'Amérique selon Peckinpah à l'image de la peinture qu'il faisait de l'Ouest Américain dans ses Westerns.

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Le dernier film de Sam Peckinpah sorti 8 mois avant sa disparition est également l'un de ses meilleurs. Osterman Week-End est construit autour d'un scénario riche en rebondissements, et d'une critique habile du pouvoir des images et de la télévision. Porté par un duo Hauer-Hurt en grande forme, le film débute comme un thriller politique paranoïaque, comme un jeu d'apparences avant de bifurquer vers un huis-clos intense et violent presque digne des "Chiens de Paille". Peckinpah cocaïnomane et alcoolique au bord de la dépression à l'époque réussit pourtant à ménager une tension et un suspens qui vont crescendo. Parfaitement maîtrisé, intelligemment construit, c'est vraiment un excellent thriller bien ancré dans les 80's, avec en prime une réflexion sur le voyeurisme, le pouvoir des images et leur utilisation...Le film bénéficie en plus d'un John Hurt en pleine forme, très ambigu et d'une sobriété troublante, l'acteur donne sa pleine mesure et donne toute l’ambiguïté nécessaire à son personnage.
Voilà donc le dernier film de "Bloody Sam", plus que jamais ancré dans son époque, dans l'Amérique Reaganienne des 80's, et surtout un film d'une maîtrise et d'une intensité digne des grandes heures de l'un des plus grands réalisateurs américains du XX siècle.

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Un nommé Cable Hogue, un très bon Peckinpah avec le grand Jason Robards (Cheyenne) . Le film oscille entre la comédie et le drame avec intelligence, et la fin avec le discours du pasteur est une forme de conclusion au Western Crépusculaire qu'a entrepris Peckinpah avec Coups de feux dans la Sierra en 1962. La Horde Sauvage était l'apogée du Western Crépusculaire qui sonnait la fin de l'ouest Américain avec ses Cow-boys et ses chevaux remplacés par les trains et les automobiles, les colts remplacés par les mitrailleuses automatiques, etc et ce film met un terme avec brio à cette partie de la filmographie de Peckinpah même s'il y reviendra plus tard dans un autre style avec Pat Garett et Billy le Kid.

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Trois après "Le Parrain", Peckinpah réunissait à nouveau Robert Duvall et James Caan dans ce polar urbain. Le film après son introduction met beaucoup de temps à démarrer, pas vraiment ennuyeux mais assez peu captivant, même si c'est marrant à force de voir James Caan se boiter partout où il passe. Par contre, la deuxième partie se transforme en vrai polar urbain avec de vraies scènes de tension et des courses-poursuites à la "French Connection" sorti 2 ans plus tôt. Avec en plus un mélange de genres inattendus entre film d'arts martiaux et polar américain. Un mélange de fusillades et de combats de sabre captivant avec son lot de personnages attachants et de vrais enfoirés corrompus. Un bon Peckinpah.

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Un Peckinpah intéressant pour un premier (vrai) film, le film a pas mal de points communs avec La Horde Sauvage. Efficace et magnifié par les paysages sauvages de l'Ouest Américain. On y retrouve deux cow-boys charismatiques interprétés solidement par Scott et McCrea, le film amorce le Western crépusculaire de part sa fin qui sonne le glas du cow-boy loyal et de la tradition du western. Ici pas de duel final classique, non un guet-apens par des malfrats qui ne ressemblent à rien. On y retrouve beaucoup de composantes du cinéma de Bloody Sam. Hélas, le film souffre d'un gros manque de rythme et d'un scénario un peu trop léger mais c'est à voir si on s’intéresse au cinéma de Peckinpah.

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Major Dundee est l'un des Peckinpah que j'apprécie le moins pour diverses raisons. Le film souffre de trop de longueurs et de moments de flottements pour captiver pendant 2h avec quelques séquences inutiles. En plus, et je mets la responsabilité sur les studios, ce film a été totalement charcuté à sa sortie et de ce fait il, est parfois difficile de s'y retrouver et ça manque de cohérence. Mais le film a de grosses qualités, il bénéficie d'acteurs ultra-charismatiques et d'une rivalité, une guerre d’ego acharnée entre les deux hommes qui se manifeste notamment lors la scène de jugement du mutin. Le film traite évidemment la difficulté de commander, de diriger de faire cohabiter Indiens, sudistes, Blacks et militaires.Une réflexion intéressante donc. Mais hélas, le film souffre d'un final étrange étant donné que le duel final tant attendu est vite expédié pour laisser la place à un autre duel qui permet à Sam de délivrer son torrent de sang final habituel. Inégal donc mais très loin d'être inintéressant.

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Un film qui sent bon la poussière et l'Amérique des 70's. Un convoi de routiers devient très vite un phénomène populaire ce qui entraîne malversations politiques et couse-poursuite avec la police. Kris Kristofferson est très bon et assez charismatique ce qui donne un affrontement sympa avec le grand Ernest Bognine. Un film qui tourne en dérision le pouvoir et les politiques, un film bien ancré dans son époque hyppie avec une B.O très rock 70's. Peckinpah s'amuse en tournant ce film notamment lors des scènes de bastons au ralenti, et on passe un bon moment.

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Deuxième collaboration entre McQueen et Pekinpah, c'est un film dans la continuité de Cable Hogue, sauf qu'ici le cow-boy a été définitivement remplacé par les voitures, on est dans les 70's et le mythe du grand ouest est très loin. Mais il reste une petite ville qui célébre ce mythe. Steve McQueen est très bon comme d'habitude en cow-boy solitaire. Après des westerns assez pessimistes, Peckinpah revient aux sources avec un western qui rend hommage aux cow-boys, et à l'Ouest. Peut-être son moins bon film mais bon c'est un film qui a un certain charme et qui possède des personnages attachants. A découvrir.