Cannes 2015

Annotation :

Un Faucon comme on les aime (ou pas). Très sincère, touchant par moments (la toute fin fait pleurer). Mais aussi bien naïf avec une vision de la cité et des jeunes qui sort des années 80. La deuxième fille joue comme une savate.

Annotation :

Pas trop mal. Martha Keller s'amourache d'un jeune DJ blond à Ibiza. Gros gros propos sur le pardon, l'oubli, la haine 50 ans après les nazis. Bruno Ganz en guest star en roue libre (trop). C'est trop forcé dans l'ensemble, un peu lourdingue sur les nazis alors que si on y réfléchit bien, ils n'ont pas fait que de mauvaises choses (en tout cas ils ont fait du mieux qu'ils ont pu). Les scènes dans les clubs sont assez risibles, on dirait une discothèque de Thionville. Des jolis moments d'affection tendres quand même.

Annotation :

Alors là on boxe pas dans la même catégorie. C'est super. C'est un kawase avec récit et sans contemplation. On se passionne pour une grand mère qui fait des beignets aux haricots. Mais vraiment ! Je pensais pas pouvoir être aussi tendu pendant que des haricots se font essorer.
C'est magnifique : lumière printanière ouf, personnages justes et émouvants. C'est un bon cru et relativement accessible.

Annotation :

Alors c'est plusieurs portraits fictionnels de rednecks camés qui tirent à la kalachnikov sur des portraits d'Obama. C'est censé montrer "l'autre coté" de la société US. C'est surtout super chiant et confus. On dirait même du Pedro Costa du pauvre à un moment avec ces camés qui se piquent dans des caves. J'ai beaucoup dormi.

Annotation :

Le film de Tarzan et son frère. On est dans un salon de coiffure en Palestine. Le mec de la coiffeuse veut l'impressionner en lui montrant le lion qu'il a volé au zoo mais le Hamas n'est pas d'accord et va décider de bombarder la place devant le salon. Donc huis clos dans la pénombre avec 8 femmes. L'ambiance sonore est assez dingue avec ses bruits de canons et d'explosions alors qu'on est nous mêmes enfermés dans une salle... Jolie mise en abyme. Tout ça se crêpe le chignon et c'est assez plaisant : de l'acariâtre méchante à la religieuse qui prie, y a toute une galerie de personnages de la société palestinienne.

Annotation :

Un gros Guédiguian qui tache. Avec ses gros sabots il raconte sur 50 ans comment des arméniens prennent les armes contre les turcs pour que les médias parlent du génocide et qu'on le reconnaisse. Mal écrit, mal joué, sur-didactique.

Annotation :

Film américain type Sundance mais en bien. Dans une réserve indienne, un jeune post-ado se confronte à la vie et aux limites d'une vie quadrillée et en marge de la société wasp. De très beaux moments mais aussi un peu lent. J'ai dormi, quoi.

Annotation :

Très fin et même très drôle. Ironique sur la question du genre, un peu. Les acteurs sont bons et c'est très plaisant.

Annotation :

C'est magnifique. Plein d'émotions dans cette sistromance (bromance au féminin quoi). C'est tout complice, tout fin, tout mignon. Lacrymal. Mais j'ai été moins ému qu'avec les deux derniers.

Annotation :

La voisine d'un mec se fait tuer par son copain. Il a entendu des cris et des disputes mais n'en dit rien à la police. Il va se confronter au meurtrier qui rentre dans sa vie... Putain, c'est chiant. Il se passe rien à part un mec qui gare des voitures et crie sur son fils. C'est pas honteux mais c'est assez vide.

Annotation :

Le meilleur film sur des moutons islandais du monde. 2 frères éleveurs de béliers de race ne se parlent plus depuis 40 ans mais vont devoir renouer suite à l'infection d'un mouton du troupeau du frère le plus bourru. Pour éviter de contaminer toute la vallée...
C'est super. Amour des éleveurs pour leurs bêtes incroyable et tellement beau. Scène finale magnifique. Faut aller le voir !

Annotation :

Adaptation des mémoires d'un scientifique allemand fin 19e qui voyage en Amazonie pour étudier des plantes. On passe le film sur une pirogue, c'est Herzog sans les singes. Rencontre de chamans magnétiques, de messie fou, de missionnaires tortionnaires. Noir et blanc magnifique. Gros coup de cœur.

Annotation :

Une espèce de Jonathan Caouette à la française : une jeune réal de 25 ans filme sa petite sœur de ses 16 à 18 ans. En pleine crise d'ado, elle vit avec son père drag queen et sa mère qui regrette à longueur de journée sa jeunesse de bikeuse. Autant dire que c'est pas facile tous les jours.
Ça s'essouffle quand même et malgré des moments touchants c'est quand même long de suivre une ado chouineuse pendant 1h30.

Annotation :

Énorme arnaque. Un américain veut aller se suicider dans la foret des suicides au Japon. Il y rencontre un japonais mal en point et tous les deux cherchent à sortir de ce labyrinthe kafkaïen (entre temps ils ont décidé de vivre). Tout est surligné, c'est affreux. Plein de flashbacks pour tout bien expliquer le mal-être du personnage... Et le best of des dialogues phares du film en voix off à la fin sur des images Ushuaïa de montagnes vertes. C'est affreux.

Annotation :

Tutoie WALL-E au panthéon Pixar. D'une inventivité folle, de l'humour omniprésent avec des gags fins et drolatiques. L'écriture est tellement belle qu'elle nous fait nous souvenirs d'émotions d'enfance qu'on avait oubliés. Et EPIC CAT dans le générique de fin.

Annotation :

2e volet de la trilogie sur l'austérité grecque. Versant burlesque ici avec des faits divers tragiques pour des familles, des retraités, des jeunes liés à la crise... C'est très fin sur les situations et aussi très drôle. Il n'y a pas de chat mais un chien qui aura sans doute la palme dog.

Annotation :

1er film du scénariste d'Audiard avec François Damiens qui part à la recherche de sa fille disparue... Et qui a rejoint le Yémen pour les réseaux djihadistes.
C'est assez fatiguant avec un chapitrage systématique et qui n'en finit jamais. Une version française de Constant Gardener : lisse, linéaire, classique et au final pas très impliquant.

Annotation :

Histoire d'inceste entre un frère une sœur quelque part entre le 17e siècle et aujourd'hui. C'est très lyrique avec ce côté frais et vivace qu'on voyait dans La guerre est déclarée. Le film est fragile avec des trouées un peu faibles mais il est vivant. Ça palpite, quoi, avec de belles intentions, de belles idées. Réception critique un peu violente, le film ne le mérite pas.

Annotation :

Encore une histoire de putes mais à Marrakech. Pour le coup c'est très prenant avec une narration trépidante. Moins glauque que le mexicain mais d'où le problème en forme de question taraudante : est-ce que la vie de prostituée au Maroc est aussi drôle et inconséquente que dans le film ? J'ai des doutes. (Est-ce que vous en avez ?)

Annotation :

Nouveau film de Mendoza, cette fois sur les survivants d'un typhon aux Philippines. Difficile d'en parler, j'ai dormi presque tout le film. La fin de mon festival approchant, la fatigue l'emporte, surtout à une séance à 22h30. Mais ça a l'air bien....

Annotation :

Ca ne décolle pas aussi bien que le volume 2. Moins enlevé et plus éreintant... L'histoire des pinsons à attraper est fatigante. L'impression de la partie en trop de la trilogie.