Carnet de bord : Phantasm

Nouveau Carnet de Bord où je m'attaque cette fois à une saga horrifique méconnue : les Phantasm initiés par Don Coscarelli.

Liste de

5 films

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a environ 6 ans

Phantasm
6.2

Phantasm (1979)

1 h 28 min. Sortie : 4 juillet 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Don Coscarelli

Jonathan TJo a mis 3/10.

Annotation :

Phantasm n'est peut être pas l'épisode le mieux placé pour nous introduire la saga.

Mike surprend un croque mort porter un cercueil plein à lui seul. Il décide donc, par une nuit hantée par des cauchemars, de se rendre aux pompes funèbres pour ... Eh bah disons sur une coup de tête...
S'ensuivent diverses péripéties mêlant ledit Mike, son grand frère et un glacier qui vont les amener - après moultes détours - à comprendre que ledit croque mort, accompagné de Jawa, ramène à la vie et rapetisse les décédés du village pour en faire les esclaves de leur planète.

S'il paraît cryptique à s'en péter les neurones dans un premier temps, puis alambiqué au point que les comiques à l'origine du kamoulox n'en renierait pas l'écriture, c'est sur un arrière goût de vide et de futilité qu'il se termine.
Les personnages, dont on ne retient pas les noms au bout de trois quart d'heure tant ils sont peu nommés, agissent de manière à priori aléatoire face à un antagoniste aux réactions toutes aussi floues.
Difficile, donc, de se sentir investi par le film, de se prendre de sympathie pour les protagonistes, et ce malgré des effets et des idées vraiment originales. Il en reste peut-être un nanar sympathique ?

Phantasm II
6.2

Phantasm II (1988)

1 h 37 min. Sortie : 15 février 1989 (France). Action, Fantastique, Science-fiction

Film de Don Coscarelli

Jonathan TJo a mis 5/10.

Annotation :

Phantasm II reprend à la minute près la fin de son antécédent. Reggie réveille Mike et lui dit qu'il a rêvé tandis que son grand frère est mort dans un accident de voiture et non des mains de "L'homme en noir" (tall Man) puis Mike se fait enlever par les sbires de ce dernier malgré les propos du glacier. Celui-ci va s'opposer aux créatures, sauver son ami et faire exploser sa maison (ça rigole pas un vendeur de cônes glacés)

Après une ellipse conséquente durant laquelle Mike a grandi en clinique psychiatrique, il retrouve Reggie qui reprend ses répliques du début sur le mode du "t'as rêvé, poto" avant de voir sa maison exploser tandis que Mike le lui avait prédit.
Les deux amis vont alors se mettre en chasse pour vaincre leur croque-mitaine.


Si la mise en place est donc laborieuse, souffrant sans doute de sa filiation directe à un premier volet très brouillon, la suite nous propose quelque chose de bien mieux construit et facile à suivre. Les personnages se montrent plus étoffés même s'il y a encore du boulot et on apprécie davantage le fameux Homme En Noir, plus présent et plus actif.


Le plus déroutant est ce choix, que l'on voit dans pas mal de films de cette époque, d'essayer de nous faire douter de la "réalité" des évènements montrés, qui pourraient n'être que des rêves des différents personnages. La fin reprend cette idée, cette fois ci exprimée par Mike. Rien dans le film ne semble appuyer cet aspect onirique et les personnages qui essaient de mettre ça sur la table sont toujours rattrapés instantanément par des évènements qui vont les contredire. Pas sûr que cela soit très utile d'essayer d'interroger la perception desdits personnages pour nous faire croire que cela n'était que leur Phantasm (ba ba dum TSS) surtout que cela a tendance à nous faire sortir du film nous même.

Phantasm III : Le Seigneur de la mort
5.8

Phantasm III : Le Seigneur de la mort (1994)

Phantasm III : Lord of the Dead

1 h 31 min. Sortie : 8 mars 1995 (France). Action, Science-fiction, Fantastique

Film de Don Coscarelli

Jonathan TJo a mis 3/10.

Annotation :

Peut-être une marque de la saga qui va se confirmer ensuite : Phantasm III prend son cours quelques minutes après le précédent. On retrouve donc nos protagonistes suite à leur accident de voiture, vite rattrapés par les Jawa de l'Homme en Noir ainsi que ce dernier. On regrette un peu les personnages qui disparaissent sans une réplique tandis qu'ils étaient arrivés dans le deuxième épisode et semblaient bien partis pour durer. On n'a cependant pas tellement le temps d'en apprécier la déception car le reste du film va vite et dans tous les sens.

Après que Mike n'ait échappé d'une tentative de kidnapping par un pantin du tall-man à l'hosto, il se fait finalement kidnappé une séquence plus tard. Nous suivons alors le glacier Reggie, à priori à la recherche de son ami, en tout cas sur la piste de l'Homme en Noir. Reggie va avoir droit à tout : le village fantôme, l’agression par des truands, le môme insupportable, les Jawas, les coups de Nunchakus, les boules argentées...
BREF Mike paraît bien loin et se fait vite oublier au travers de péripéties de remplissages pas toujours bien amenées.

Phantasm III échoue donc là ou le deuxième volet avait pourtant réussi, il ne parvient pas à nous capter et il nous perd même dans sa narration.
La faute est peut-être à chercher du côté d'un esprit Nanar peut-être plus assumé ici : le métrage est bourré d'humour et de séquences lourdingues.
On nous colle déjà un trio de truand tout en caricature et pour le seul plaisir de les voir revenir après leur décès grotesque, on case des nunchaku, un frisbee à lames de rasoir... sans oublier le caractère pervers et lourd de Reggie avec le personnage féminin du volet...
Non vraiment le film est nanardesque à souhaits et on en espère vraiment que ça soit voulu par son réal pour en être arrivé à un résultat pareil.

Il reste quand même beaucoup de bons effets visuels pour redonner de l'intérêt à ceux qui n'apprécient pas de se poser devant un bon nanars.

Phantasm IV : Aux sources de la Terreur
5.3

Phantasm IV : Aux sources de la Terreur (1998)

Phantasm IV : Oblivion

1 h 30 min. Sortie : 1 juillet 2000 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film DTV (direct-to-video) de Don Coscarelli

Jonathan TJo a mis 6/10.

Annotation :

Phantasm 4, à l'instar de ses ainés, reprend quasiment à la minute près l'épisode qui précède. C'est amusant de voir le mal que les bougres se donnent quand on regarde au nombre des années qui passent entre chacun des opus !

On retrouve donc Mike, dont la nature semble altérée sans que l'on n'en sache vraiment les enjeux ni les causes, en fuite vers son destin et Reggie qui se remet de ses blessures et se lance à la poursuite de son ami.

Phantasm 4 mise bien moins sur un humour abusif comme le pouvait faire le numéro 3 et c'est tant mieux puisqu'il en gagne en sérieux et perd de son aspect nanardesque.
Avec une narration un peu moins brouillonne et partant moins dans tous les sens, on apprécie aussi davantage ce qui arrive à Mike et ses pérégrinations pour essayer d'enrayer son destin comme celui du TallMan.

J'ai été particulièrement épaté par des séquences où l'on retrouve les acteurs à leur âge du premier opus... sans que je ne me souvienne de ces scènes dans Phantasm Ier ! des scènes coupées réutilisées ? des scènes tournées alors dans l'idée de les réutiliser plus tard ? Ca laisse songeur et donne vraiment envie de se tourner vers les coulisses., une vraie petite réussite en soi.

Phantasm V: Ravager
4.2

Phantasm V: Ravager (2016)

1 h 27 min. Sortie : 7 octobre 2016 (États-Unis). Action, Fantastique

Film de David Hartman

Jonathan TJo a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Reggie revient enfin du monde rouge et -WOUAH ! Il a vieilli le bougre ! Et puis c'est quoi cette façon de tourner, cette mise en scène complètement cheap ?!
Et oui ce cinquième épisode porte avant tout en lui deux chocs.

Le premier était prévisible car si les épisodes n'ont jamais été tournés rapidement les uns après les autres celui-ci a battu un record pour la saga en n'ayant été mis en boîte qu'une vingtaine d'année après le précédent !
Alors forcément, pour un épisode de prétendant toujours suite directe de son antécédent, ça fait un choc de voir les acteurs avec cet énorme coups de vieux. Vingt piges ça égratigne tout le monde..

Le second choc concerne donc davantage la mise en scène et écriture. Des plans serrés, quelques musiques péchues sorties de Nulle part...
Alors, ce n'est pas que la saga ait particulièrement brillé par le passé mais elle avait une certaine identité grâce à la patte de son réalisateur de toujours Don Cascarelli. Son remplaçant, David Hartmann, le singe beaucoup ici mais prend le parti radical de toujours grossir le trait de manière complètement absurde...
Je veux dire... Vous imaginez Reggie au volant de sa voiture essayer de fuir deux sphères qui vont le ratrapper et tamponner le véhicule comme le ferait un autre ?
David Hartmann fait surtout le choix d'utiliser les effets numériques pour ne reculer devant aucune idée. Des boules géantes ? Un monde apocalyptique ? Un passage à l'ordi et tout le monde vomit ! Car oui, le résultat est loin d'être satisfaisant et l'on verra même des flammes traverser certains personnages ou décors comme si de rien n'était.

Le scénario n'échappe malheureusement pas à ce parti jusqu'au-boutiste et c'est sur l'élément le plus inutile de la saga que vient appuyer cet épisode : le doute sur la réalité de ce qu'on nous montre.
Alors, rêve ou réalité ?... Et pourquoi pas délire sénile ? Ou suggestion du Tall Man grâce à une machine, tiens ? Le film multiplie les possibilités et ne nous en perd que davantage là où on espérait bien retrouver Mike face aux changements dont il était le sujet dans le précédent épisode.


En définitive ce chapitre 5 de la saga Phantasm porte bien son nom et ravage tout sur son passage. Il détruit au passage le peu d'intérêt qui pouvait être porté à la série, la réduisant à une énorme blague de la trempe d'un Sharknado putassier.

Jonathan TJo

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