Carnet de Séries : Saison 2012/2013

Annotation :

Tentative annuelle de réitérer le succès Lost. Encore la charrue mythologique avant les persos solides, encore d'artificiels flashbacks qui brisent le rythme et, bien entendu encore du drama familial à tout va. C'est très maladroit, très cliché, très souvent guindé et il faudrait tuer l'Oncle et le frère en fin de saison mais, mine de rien, le background se solidifie peu à peu, balayant les fausses incohérences (dont on se fichait de toute manière) et les personnages tendent si ce n'est à se démarquer, au moins à s'épaissir. Ca reste pas si désagréable que ça à suivre et c'est bien mieux que Terra Nova, V ou Flashforward en leur temps.
En fait on a l'impression que comme pour Dollhouse, toute cette partie de saison devait tenir en grand maximum 3 épisodes mais que la chaîne aurait forcé à étirer au maximum.

Annotation :

Détesté de bout en bout, gros ratage kitsch et boursouflé. Les acteurs (la française...), leurs personnages, l'intrigue générale, le rythme des épisodes, la façon de filmer et même les décors totalement sans âmes et confus.
Il y a avait pourtant des possibilités intéressantes tant sur le continent que l'île mais ça a été totalement gâché, notamment tout l'aspect des rebellions qui a vraiment, vraiment, été raté ; c'en devient même incompréhensible sur la fin vu que la série, s'attardant et répétant en boucle la même guimauve sur les 3-4 mêmes personnages fades, n'a pas su placer ses autres pions.

Revolution aura été plus agréable à suivre... C'est dire !

Annotation :

Dans la continuité de PotE : un contexte historique passionnant mais des persos manichéens, 0 nuances, aux méchants très méchants car étant..des méchants en ricanant ; qui violent et tuent tout ce qui passe. Les gentils sont de pauvres martyrs en avance de trois siècles sur leurs temps.
Si, malgré son manichéisme, PotE était vaguement bien rythmé et savait un tant soit peu accrocher, WWE est elle terriblement mal foutue et de surcroît se permet d'être molle. Bête, méchant et prétentieux.

Annotation :

Horripilant, stupide et bête de A à Z. Que Smith brûle en Enfer.

Annotation :

Visuel léché, comme toute la prod UK de ces dernières années, acteurs au poil mais uniquement quatre épisodes, ce qui est trop peu : mini-série trop rapide, trop schématique ; plus un plan détaillé qu'une intrigue qui se construit lentement et qui ferait monter la tension au fur et à mesure et donnerait, ainsi, un impact aux révélations (convenues).

Annotation :

Sympathique, très anglais, ne vole pas bien haut avec son humour scato' mais est très efficace dans son domaine et se regarde sans peine quoique vite lassant. A noter des références culturelles très 90's et non plus 80's, une nouvelle génération arrive. Une seconde saison est a priori prévue.

(Merci à Ludoo pour le conseil.) / [ne suis pas la saison 2]

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Les années 80, l'Irlande et l'histoire britannique en toile de fond, Martin 12 ans, ses trois gandes soeurs et son ami imaginaire a.k.a l'attachant Chris O'Dowd – Roy de the IT Crowd & également créateur de la série. Ce dernier n'est pas encore beaucoup exploité, ni très bien, dommage. Léger, décalé, doux-amer : on pense parfois à du Wes Anderson teinté de trèfle.

Annotation :

Dans les purs jalons récents de Channel4 et, de manière générale, des thrillers UK depuis quelques années, autant sur la forme que sur le fond. Version pastels. Passée la petite coquetterie visuelle qui devient en plus agaçante dès mi-parcours, l'intrigue s'étiole vite, les personnages ne sont guère attachants et, malgré les tentatives, restent monolithiques.

[saison 2 commandée, a priori sans moi.]

Annotation :

Fort mal partie, Go On aura pourtant connu une légère remontée sa seconde moitié donnant alors l'envie de revenir chaque semaine. Même si son thème de base kleenex, le groupe de soutien, restait une grosse entrave à ses prétentions à court terme. On était en effet loin de la liberté offerte, par exemple, par celui de Community qui, très similaire au début, a cependant su très vite répartir et équilibrer ses personnages ; Go On, acteur vedette oblige, est resté trop longtemps le Chandler's Show.... qui malheureusement devient vite fatiguant sans brides.

[Annulée, dommage, il y avait du potentiel et un capital sympathie déjà bien emmagasiné]

Annotation :

L'ambiance 80 et étouffante est plutôt bien rendue certes mais, justement, la tension permanente même pour le vol d'un simple trombone lasse (très) vite, surtout quand les premiers épisodes peinent à poser des enjeux clairs et intéressants. Le suspense viendra du couple principal découvert/pas découvert ; traîtres/pas traîtres mais ce jeu du chat et de la souris entre voisins, à coup de regards suspicieux, de cliffs aux poils de chevaux près et de grosses ficelles semble bien peu intéressant en 2013. Ce n'est pas/plus vraiment ce que je cherche...

Annotation :

Par le créateur de Prison Break et avec Doctor Green. Ho, le joli Benjamin Gates du pauvre ! Ou plutôt du Sidney Fox tellement l'image et la photographie sont indignes du minimum syndical des networks de la décennie et rappellent le pire des 90's.
Avec Nazis, Rose-Croix, symbolique eschatologique chrétienne et des horloges qui font tick-tock tick-tock et, comme dans toute bonne histoire de conspiration, de beaux "tout-était-lié" à prévoir.

[Annulée et abandonnée]

Annotation :

On sent l'envie de bien faire : Sixties, Las Vegas en plein essor, des têtes connues, ambiance à mi-chemin entre le western et les gangsters, l'ombre du cable, HBO, AMC, Starz est bien trop présente, et un manque cruel de finitions, cheap. Pilote ennuyeux.

[Abandonnée en voyant qu'il s'agissait d'un meutre/épisode.)

Annotation :

The Faillowing. Chapelet de clichés, patchwork de poncifs, tout y est prévisible, caricatural et terriblement chiant et stupide. Saturé de flashbacks inutiles, sur-explicatifs, qui en plus de prendre son public pour des idiots profonds, annihilent le bien peu de suggestion déjà laissée à la série. Tous les twists se voient venir à des kilomètres. Survolé le season finale, les pions n'avaient pas bougé d'un iota et le cliff de fin est risible.
Visuellement fade, mise en scène plate sans aucun travail sur la lumière ou l'ambiance quand ça lorgne clairement du côté, par exemple vu qu'il est sur Netflix, d'un Fincher.

Annotation :

Boss-esque. En plus subtil, moins tape-à-l'œil, tout du moins dans sa première partie et sans trop d'intrigues secondaires lourdingues. Ca reste toutefois très balisé et attendu comme univers, comme personnages et déroulé d'intrigues ; avec quelques clichés et un truc vraiment en trop, mais c'est suffisamment bien mené pour tenir en haleine ; surtout c'est assez bien tenu pour ne pas crier à la pédanterie et l'adolescenterie comme Boss. Seconde saison prévue dès le départ, permettant aux scénaristes de concevoir sur le long terme.

Jolies réalisation par Fincher (pour deux épisodes, ainsi que du Schumacher), musique par Beal, et bouille par Mara.

Annotation :

Ecrite par Chris Chibnall qui a commis de très mauvais Dr Who/Torchwood et du Camelot. 'The Killing' version ville anglaise, très classique, on devine déjà la ritournelle des secrets familiaux, amoureux, financier de cette petite station balnéaire qui teaseront pour, dès que l'on saura, retomber comme un soufflé. Toutefois, belle ambiance musicale intéressante d'Olafur. La réalisation insiste vraiment trop sur les séquences émotions et comme Utopia ne nous épargne aucun des tics visuels de ces dernières années.

[Saison 2 annoncée, à voir le choix opéré : même persos ou toute nouvelle enquête/ville]

Annotation :

Par le créateur des Tudors et des Borgias mais, n'étant ni chez Starz ni chez HBO, on échappe heureusement aux insupportables écueils des séries historiques, c-a-d aux scènes de nudité aléatoires et inutiles, aux longues et ennuyeuses scènes de batailles sur fond vert ainsi qu'au foisonnement d'intrigues secondaires artificielles incluant souvent des personnages féminins ou des adolescents... Toutefois, n'y voyons pas un réel choix créatif : on les voit bien poindre ces écueils et on nous les évoque tout de même.

Mais la série peine à délivrer un univers attractif et à ne pas être ridicule quand elle se frotte à l'action et ennuyeuse dans le reste. Sans non plus être réellement mauvaise. C'est juste très direct, quelque peu fadasse, très guindé. C'est au final consensuel, attendu, très 2011, sans aucune surprise. Je n'ai pas accroché, ni aux personnages plats si ce n'est le chrétien ésseulé, ni aux intrigues fades, ni même au contexte puisque, pour ma défense, je n'ai jamais été grand fan des Vikings...

Annotation :

Sans surprise aucune Assassin's Creed II : The TV Show. Les vues aériennes de Florence et autres FX sont ridicules, pires que les télésuites des années 90 tandis que les décors en durs sont juste un amas de tout et de rien dans un éclairage tout plat. Encore, on dirait un téléfilm quand ça lorgne du côté de l'esthétique de GoT.

Sur le fond, sans même parler du viol de l'Histoire qui a aucun moment ne vise une quelconque cohérence (avec cette histoire de société secrète ça frise sans cesse le fantastique tendance steampunk. Ce qui n''est pas plus mal, ils ont au moins une excuse comme ça.), l'écriture est très mauvaise, mal rythmée, les personnages et les enjeux terriblement mal introduis et inintéressants au possible. Léonard qu'on tente de faire passer pour une sorte de House-Sherlock-Doctor renaissant habillé comme un cow-boy doit être l'un des personnages les plus antipathiques et fade depuis longtemps à la télé ; à baffer à chacune de ses lignes, surtout quand l'acteur imite Rainman dans les scènes "autisme génial" qui rappellent plus le générique de Striptease que le génie humaniste.

Annotation :

{Où l'on retrouve pléthore d'acteurs de seconde zone et où Barrowman ne tente même pas de jouer et où Kingston fait ses 60 ans.}

Au-delà de tous les défauts inhérents et évidents à une série the CW ET de Superhéros et d'autant plus lorgnant du côté de la lassante veine nolanesque ça se regarde étonnamment sans trop de déplaisir, tout simplement car on nous épargne de tout miser sur l'enquête/méchant/mauvaise baston de la semaine comme dans les premières saisons de Supernatural ou le récent et fatiguant Person of Interest. La série évite de faire sa Smallville et ose en début-cours-fin de saison ce qui aurait pu n'arriver que dans 10 saisons. C'est déjà ça. J'aurais même... presque hâte de voir la saison 2. Presque.

Annotation :

Les premiers épisodes rappellent un peu Xam'd (qui rappelait déjà Ghibli) en version sci-fi post-apo. Bref c'est sans saveur. Techniquement c'est très mauvais, on dirait plus du Studio Pierrot que du I.G.... Alors bien sur, on est en 2013 : c'est en HD, les décors sont fins et colorés, il y a des dégradés laids, des CGI et des effets post-prod à foison mais Dieu que l'anim 2D est saccadée, rigide, guindée, l'animation limitée en 3 frames dans ce qu'elle a de pire. (Seul moment réellement soigné ? une danse du ventre.... et on est loin de la fluidité d'autres animes.) Même les CGI – a priori moins gourmands en temps/travail (et donc argent) – sont à peine articulés.

Sur le fond ça se veut profond, intéressant avec un "message" mais c'est tout simplement stupide et d'une niaiserie absolue. Surtout rien dans l'histoire, le personnage, les dialogues, la mise en scène, ne vient supporter son propos ou même l'enrober. On nous le balance comme ça, dans la bouche, bien sur, d'une gamine horripilante qui se met dans des états pas possibles pour le héros creepy rencontré 3 jours plus tôt.
Au final on a une sorte d'infect patchwork de ce qu'il ne faudrait pas faire, de persos horripilants, de designs moches, de technique au rabais, ça part dans tous les sens, du fan-service qui dégouline de partout.

Annotation :

On dirait le sud, le temps dure longtemps... ♫ Balmorhea en ouverture, the Drones ou Johny Cash en fermeture ♪, Flannery O'Connor en marraine, allusions bibliques, évidemment, et une jolie petite nymphe toute esquintée dans une clairière ensoleillée. Si ça lorgne un peu du côté du Southern Gothic, on évite les caricatures, le fanatisme facile, les portraits rednecks à gros coups de brosse. La sœur est à baffer, Adelaide à croquer.

Encore une petite chaîne toute fraîche qui arrive et tente l'aventure. Un jour peut-être l'une d'entre elles finira-t-elle par reprendre en partie le flambeau d'HBO 'Golden Age' après la déception Showtime, le semi-plouf AMC et la mascarade Starz ? Dans tous les cas, les bonnes petites surprises ne viennent plus de ces chaînes là depuis déjà quelques saisons. {tenter Top of the Lake}

Annotation :

Si les torsions, entorses et fractures à la mythologie Grecque ne m'ont jamais dérangé en principe, tout au contraire, c'est à ça que servent les mythes, nourrir l'imaginaire pendant des millénaires pour le pire et le meilleur (et les adaptations médiévales, renaissantes, modernes, orientales ou XIXe ne sont pas plus réelles, vraies, réalistes que 300, Clash of the Titans et consort) ; le reste est malheureusement lamentable : jeu des acteurs ridicule, écriture enfantine wannabe-HBO, manque saugrenu et total de tension, Ithaque qui n'a une seule rue et ressemble guère à une île grecque.

Ho puis les décors mélangent mycénien-minoen (le "bon" choix historique) / Grèce géométrique (la Grèce dans l'imaginaire collectif, choix tout aussi valide) ; faudrait choisir. Au moins, ils ont réussi à pas trop mal se dépatouiller avec leur budget.

Annotation :

Hannibal : Origins. Formellement très soignée, bien plus que the Faillowing. C'est étonnamment moins pire que je l'imaginais.

Un goût certains pour la poésie macabre et le meurtre grotesque bien plus original et inventif que celui de Dexter qui pourtant à toujours tout misé sur ça pour [tenter de] donner de l'intérêt, de la profondeur et du charisme à ses tueurs. ...Jusqu'à l'indigestion et la crise de foie : tout ce théâtre baroque permanent ne soutient, en fin de compte, pas grand chose. Surtout, la série se fait parfois brouillonne dans sa narration tandis qu'elle a une grosse tendance à la redondance, notamment l'arc Abigail qui est vraiment pénible et toute la seconde moitié de saison épuisante par ses répétitions, ses stabilotages fluo, ses lapalissades et infinies hallucinations ; tant pour Will et sa fièvre que pour le spectateur.
Ce n'est pas parce que tout tombe tout bien cuit dans l'assiette d'Hannibal que ce dernier a du charisme.

Une série pas si mauvaise, juste fatiguante... curieux de voir la forme de la saison 2.

Annotation :

Il y a tous les éléments pour que ça soit très bon, beaux paysages, redneck de Nouvelle-Zélande, vieux secrets qui refont surface et magouilles en tout genre. Pourtant, la mayo ne prend réellement à aucune moment ; on a du mal à s'intéresser au sort de la petite Tui. Heureusement, TotL ne se limite pas à sa facette policière mais est une véritable chronique d'une petite ville. Oui, ce sont les à côtés et les non-dits qui sont le plus intéressant. (et la très belle Elisabeth 'Peggy' Moss.)

Annotation :

Sûrement le plus mauvais trucs vu depuis plusieurs années, à côté Terra Nova et Revolution semblent des séries haut de gamme. Comme toute adaptation de S. King, ça hurle la série Z à tous les niveaux avec les dialogues ringards à souhait, lancés par des acteurs de seconde zone qui n'y croient pas une seule seconde. Des personnages du fin fond du Maine qui ont pourtant tous de terribles secrets obscurs dont je n'ai, déjà, cure. On se croirait revenu dans les 90.
Et comme toujours avec King, on retrouve les mêmes types de personnages et l'on devine déjà l'éternelle même dynamique adolescente faussement explosive au sein de ce microcosme.

Tout échoue, rien ne fonctionne : le sentiment de claustrophobie et d'oppression qui devrait monter est inexistant, "big" Jim n'a aucun charisme, le ridicule Junior, l'amourette entre Barbie et la rousse.

Annotation :

5 neutre. Une saison courte ça permet d'éviter de délayer et de multiplier les histoires secondaires inutiles: sur 10 épisodes cela aurait longuet mais sur 3 épisodes tout semble traité par-dessus la jambe. Ca reste très gentillet et, sans surprise, il y a tout ce qu'on attend du thème: les fachos, les pro-rotters, le facho qui devra faire face à un rotter, le héros tout mou, etc.

Aurait mieux marché en un épisode concept à la Black Mirror, c'est tout aussi fade et convenu.

Annotation :

Dernière sortie estivale, à cheval sur la prochaine saison. Depuis leurs échecs récents (le Prisonnier, TWD, Hell on Wheels) mais surtout le Madmengate, je n'attends plus les nouveautés AMC avec autant de ferveur qu'avant...

Du mal à cerner ce LWS, ça se prend terriblement au sérieux mais perclus de clichés, ça tente d'être sombre sans avoir l'aspect docu-brut de the Wire ni la verve prenante d'un the Shield, encore moins le baroque burlesque assumé Breakingbadien... On ne ressent guère de pression sur les flics tandis que l'histoire avec "Katia, yes" est des plus inintéressantes.

Annotation :

Un costum drama BBC ça (me) fait toujours envie surtout quand ça revisite la guerre des Deux-Roses mais, réalisée en partenariat avec Starz, ça sera sûrement immonde. Il y aurait même un second montage spécial US avec scènes érotiques en plus... Bravo Starz !