Chemin de solitude — 2025

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Les forces est, encore, un roman d’apprentissage, comme La semaine perpétuelle, mais ici pas de découvrir le langage et la communication, mais de combattre le vide d’un monde ravagé. Vazquez a cette force de se confronter à des questions trop grandes en n’ayant pas l’orgueil de vouloir y répondre mais d’y confronter son écriture ; on se promène dans le fond d’un bar pour rencontrer une oracle déprimée, on découvre un immeuble à sectes qui nous apprennent à dormir et à rejeter les titres, on vagabonde dans les rues comme Nick Drake. Et toujours avec ce ton froid et cynique, à s’amuser des mythes littéraires, à rejouer Homère. On rigole beaucoup finalement.

(28 août)

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C’est toujours un plaisir étrange de lire Carrère, surtout du Carrère dans une pure veine autobiographique, sa façon d’enchaîner sans gêne ses déboires sentimentaux, déboires professionnelles et déboires familiaux, comme si de rien n’était. On ne sait pas trop où se placer, gêner par le trop d’informations, énerver par sa bourgeoisie, toucher par ses errements mais surtout ébahi par l’article érotique central.

(26 août)

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(25 août)

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Comme une énième divagation sur la nostalgie de l'adolescence, le tout étant un peu sauvé des quelques rires provoqués le faux narrateur cynique.

(16 août)

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(15 août)

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On pourrait répéter l’habituel mélange des genres, des discussions sur Dieu et l’État, de l’âme, du roman policier. Je crois que ce qui m’a le plus frappé, c’est d’abord l’enchaînement sur les premières parties des monologues hallucinés, de la rupture narrative qu’impose directement Dostoïevski et de sa longue installation narrative et de ses personnages qui débarquant un à un comme des déments. Puis, comme d’habitude, toutes les paraboles sur des personnages trop stables au vue de la mort, le grand inquisiteur, le visiteur mystérieux du staret. Enfin, et surtout, Aliochia qui se lie d’amitié avec toute la marmaille de sa ville, de la trop grande bonté et ce Kolia bien trop illuminé. C’est peut-être ça la (une des) force, de faire croire que tout le monde est hystérique et dans le délire de frapper avec une justesse troublante, la figure d’Aliocha naviguant à travers toutes les âmes.

(14 août — relu)

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Première fois que je lisais Zweig, parfait pour un été dans la démesure totale de l'entreprise de Magellan et de l'énorme ligne romanesque.

(2 août)

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(30 juillet)

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(28 juillet)

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(12 juillet — relu)

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Très riche tentative de définir le style de la Commune, la fête, et l’utopie esquissée du communisme.

« Pendant la nuit du 18 au 19 mars, l’État, l’armée, la police, tout ce qui pèse sur les vies humaines du dehors et d’en haut, tout s’est dissous, évanoui, évaporé. »

(9 juillet)

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(8 juillet)

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(2 juillet)

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(25 juin)

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Des contradictions inhérentes du postulat de l'économie libérale, de la destruction de la société et la naissance logique du fascisme.

(21 juin)

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Un livre bizarrement illuminé : non en tant que religieux mais comme historien. Des comparaisons inattendues, des questionnements sur l'idéologie et nos héritages.

(18 juin)

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(12 juin)

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Un côté agaçant, du court texte aphorique, de petites vérités poétiques. Mais dès qu'il écrit plus de cinq lignes, il navigue sur de belles incertitudes. Ne pas céder à l'injonction d'un projet. De la fragilité de l'écriture et de sa pratique. Des nécessités futiles de continuer à créer.

(11 juin)

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Archives, entretiens, enquête du dehors/dedans. Une longue enquête sur ce qui pèse, formate et détruit la vie d'une femme et les dérives de la psychiatrie médicale, des répercussions sur une famille entière, de la gestion du silence, du poids de l'hérédité. Tout est très dense mais très fluide par la multiforme du récit et l'acuité de la narration.

(10 juin)

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Alcoolisme et rêverie romantique. Tout crier, tout manger, tout boire, tout faire.

« Je n’ai plus d’argent. Jouons nos âmes. »

(5 juin)

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Dystopie diluvienne collapso-queer.

(4 juin)

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(28 mai)

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Efficace analyse des discours sur les complots (non sur l'existence des conspirations en elles-mêmes) pendant la Révolution Française.

(27 mai)

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(20 mai)

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Rigouste déploie une impressionnante cartographie des résistances et offensives du capitalisme, comme un long manuel historique et théorique des pratiques contre-révolutionnaires, naviguant à partir des déploiements impérialistes européens en Afrique et en Asie jusqu’aux régimes néo-sécuritaires en Inde, Israël, Turquie, US, etc. (globalement tout les États-Nations). Il est très fort pour rendre visible ce long continuum impérial qui alimente le capitalisme qui se joue de ses « crises » pour détruire encore et encore chaque parcelle de notre monde. Le problème du livre étant peut-être cet aspect global, un peu frustrant de tout naviguer aussi vite sans le temps de s’immiscer dans chaque faille, chaque révolte (ces précédents livres le font, on peut se dire ça aussi). Un livre important ; avec une plume assez vive, comme le montre sa belle conclusion.

(16 mai)

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(12 mai)

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Chouette panorama des pratiques intenses d'internet, l'asmr, la vaporwave, les core, les backrooms, avec une volonté de pratique d'histoire de l'art sensible.

(6 mai)

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(5 mai)

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Plongée dans les bas fonds parisiens de 1870 avec un Jack l'éventreur qui déraille après avoir lu Les chants de Maldoror.

(2 mai)

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Livre culte sur les mouvements autonomes allemands des années 1980, enfin traduit en français (un pdf de la traduction anglaise se trouve facilement). Geronimo, l'auteur-participant anonyme, mêle parfaitement retour d'expériences de luttes que réflexions sur celles-ci : la naissance des squats à Hambourg et Berlin Ouest, les grands moments anti-nucléaire, la question de l'action violente, etc. Un panorama vivifiant sur cette branche hybride de la gauche radicale (ce n'est pas l'histoire de la RAF).

(30 avril)