Cinéma et Netflix : classement 2019 par Ether

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Mon texte sur ce film ici : http://www.lebleudumiroir.fr/critique-un-grand-voyage-vers-la-nuit-bi-gan/

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Edmond contient tout ce pour quoi je vais voir un film français : de l'humour, de la gentillesse, des beaux costumes, et une histoire maîtrisée du début jusqu'à la fin. Je ne me rappelle pas avoir passé un aussi beau moment récemment devant une comédie, même "Le Grand Bain" était moins expressif, moins flamboyant. Le casting réunit un beau mélange d'acteurs connus et d'autres émergents, qui sont tous aussi bons les uns que les autres. Il n'y a pas de vrais méchants, chaque partition est drôle, ce qui en fait un excellent premier film, que je recommande chaudement.

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Oubli malheureux dans la liste, alors qu'il s'agit d'un excellent documentaire pour comprendre où en est l'Espagne à l'heure actuelle. Sans pathos, sans excès, facilement lisible, et surtout nécessaire. Pourtant, les documentaires ce n'est pas ma tasse de thé.

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Le film est passé à la vitesse de la lumière. Il y a des enfants, Omar Sy est moyen, Paula Beer pas vraiment à son avantage, mais l’ambiance, le rythme, c’était fou. La pression qui s’y distille est monumentale, avec quelques sommets qui tombent juste dans le récit. Le contexte géopolitique manque de crédibilité, mais peu importe, c’est puissant, et jouissif de voir que le cinéma français peut encore fournir des films pareils. A voir dans une salle où le son est réputé, vu le travail qui est fait dessus dans le film.

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Texte ici : http://www.lebleudumiroir.fr/critique-green-book/

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C'est assez étrange, que "Les Eternels" soit reparti les mains vides, suite à la précédente édition cannoise. Sa sortie est passée un peu inaperçue, c'est pourtant un très bon film. un scénario tout en euphémisme, sur le passage du temps, à la fois sur les hommes et sur la planète sur laquelle ils vivent. L'histoire bouge autant que la Chine, qui devient méconnaissable tant l'industrialisation a modifié le territoire. A part peut-être dans les dix dernières minutes, on ne s'ennuie pas une seule seconde.

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Le cinéma de Cheyenne Caron est totalement à part, dans le cinéma français. Il faut imaginer des personnages qui chassent, qui prient, dans des instants à la lumière qui n’ont rien à envier à Malick, avec des discours totalement à l’opposé de ce qu’on voit habituellement (pour ne pas dire bobo). C’est parfois à à limite du ridicule, mais toujours sincère, et enthousiaste même. Un drôle d’objet.

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Mieux que Nightcall (du même réalisateur) ou que The Square (la palme d'or sur le même sujet), Velvet Buzzsaw souffre surtout d'un problème de rythme, ainsi que d'un montage qui le dessert, le premier étant bien évidemment lié au second. C'est cependant un drôle de film, pas habituel pour Netflix, avec des développements narratifs rarement vus : la gauchiste anarchiste qui est un requin propriétaire de galerie d'art, le gay qui est en fait bi, la stagiaire maltraitée qui ne rêve que d'une chose, d'être confortée dans sa superficialité et un monde de paillettes qui lui a toujours claqué la porte au nez... Une galerie de personnages assez jouissive, et méchamment dépeinte, à laquelle il arrive une série de déconvenues totalement gratuites, répétitives, mais hautement moralistes. Il y a aussi quelque chose du Nocturnal Animals, et de Bret Easton Ellis, à l'intérieur, sans la violence extrême contenue dans les deux. En somme, le film rappelle beaucoup de choses, les traitent sans prétention, en poussant son idée initiale jusqu'au bout, que les crétins perdent toujours au change.

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Un film vraiment sympathique sur le temps, la crise économique, l'ambivalence des êtres humains. Malgré les situations tragiques qui sont filmées, Eastwood évite tout sentiment d'oppression, on rigole même franchement à certains passages. Aucune lenteur à déplorer, quasiment, et une belle brochette d'individus qui ne sont là que "parce qu'on fait son travail". Authentique, en un mot.

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Drôle d'objet que ce Asako. Dès les cinq premières minutes, je craignais de ne pas l'apprécier, tant il est focalisé sur la culture japonaise. L'histoire ne tient que dans une culture précise, dont les principes reposent sur la difficulté de communiquer entre les individus (plus que n'importe où ailleurs), et les femmes à qui on a appris à ne pas dire non. Toute l'intrigue repose sur ces caractéristiques si particulières, avec le risque de paraître trop alambiqué pour notre culture occidentale. Etrangement, ça fonctionne, un peu de la même manière mais dans un tout autre domaine que le travail de Ozu sur la famille japonaise bourgeoise d'après la seconde guerre mondiale, ou les Mizoguchi et le passé du Japon. Dans la même lignée, Hamaguchi se pose en naturaliste de sa propre époque.

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J'ai vu tous les films de la période "anglaise" de Lanthimos, et étrangement, La Favourite est celui qui m'a le moins parlé, malgré mon appétence pour les films en costumes. Les actrices sont à leur zénith, les décors prodigues en détails et autres magnificences, mais le scénario m'a moins convaincu, ainsi que le cynisme habituel pour lequel j'adore initialement Lanthimos. Cela dit, ça reste un bon film, avec quelques moments de baisse de tension, et des saillies assez marquées, dans les dialogues.